Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Dissertation : Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ilianh1710 • 27 Décembre 2021 • Dissertation • 988 Mots (4 Pages) • 702 Vues
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? La question nous invite, par la formulation de l’alternative, à nous interroger sur la valeur du bonheur et de la vérité et à nous demander si l’on doit préférer l’un à l’autre. Admettons cette situation : j’ai des soupçons sur l’adultère de ma femme, que dois-je préférer ? Qu’elle me mente et que nous continuions à mener une vie de couple heureuse ou bien dois-je le savoir quitte à rompre avec elle et à connaître le malheur et la solitude ? Spontanément, nous pourrions nous exclamer que le bonheur est préférable à la vérité, ne serait-ce que parce que le bonheur est le but qui englobe tous les autres. Nous cherchons toujours quelque chose en vue de quelque chose d’autre. Par exemple, nous voulons la santé, pas pour elle-même, mais pour le confort du corps. Là encore, le confort du corps n’est pas voulu pour lui-même, mais pour autre chose encore. Quoi donc ? Le bonheur ! Et le bonheur n’est pas recherché pour autre chose que lui-même. Ainsi, en ce sens, il faut préférer le bonheur à la vérité qui est « le souverain bien » comme l’affirme Aristote. Néanmoins, si le bonheur est primordial, l’être humain ne manque-t-il pas quelque chose en menant une existence pleine d’illusions ? Que vaut un bonheur factice comme celui que rencontre Truman Burbank (Jim Carrey) dans The Truman show de Peter Weir ? Ne faut-il pas alors privilégier la vérité ? Enfin, si la vérité est à privilégier, ne peut-on pas défendre l’idée selon laquelle ils ne sont pas incompatibles ? Peut-on réunir ces deux idéaux humains ? Avons-nous vraiment à faire un choix entre être heureux et être savant ? Dans un premier temps, nous développerons l’idée selon laquelle le bonheur est à préférer à la vérité. Dans une deuxième partie, on montrera que la vérité est également désirable et davantage que le bonheur quand il est factice. Enfin, on conclura que le bonheur réside dans la recherche de la vérité.
Le bonheur est le but suprême de l’existence humaine. En effet, parmi toutes les fins de l’existence humaine, le bonheur est le plus haute. L’être humain est un être doté de conscience qui a des intentions et se fixe des buts dans son existence : certaines sont plus importantes que d’autres. C’est ce qu’Aristote appelle dans l’Ethique à Nicomaque « le souverain bien ». Il reconnaît de nombreux biens dans notre vie : le plaisir, l’honneur, la vertu, la richesse. Le souverain bien est la fin que nous souhaitons pour elle-même et non pour autre chose : c’est une fin qui n’est pas un moyen. En effet, si Jordan Belfort souhaite manipuler ses clients dans Le loup de Wall Street de Martin Scrosese, c’est pour obtenir de l’argent. La manipulation n’est donc qu’un moyen pour une autre fin. Mais la richesse n’est pas un but en soi non plus : elle est un moyen pour obtenir le bonheur, selon lui. Le bonheur est en revanche une fin en soi. Il n’est pas recherché pour autre chose. Il faut alors préférer, parmi tous les objectifs de notre existence, le bonheur à la vérité, car la vérité est un bien parmi d’autres, mais qui est conditionné par son utilité. Ainsi, je veux qu’on me dise la vérité pour continuer de faire confiance aux autres. Je veux la vérité sur une question de cours
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