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Dans quelle mesure sommes-nous justifiés de juger autrui concernant ses valeurs et ses croyances ?

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Par   •  28 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 406 Mots (6 Pages)  •  670 Vues

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Philosophie et Rationalité 340-101-MQ

Groupe 00006

Texte argumentatif 2

Travail présenté à

M. Alain, Dumais

Cégep Marie-Victorin

Le 29 novembre 2018

Intro

« Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui »[1]. Cette citation datant de 1943 n’a jamais été autant véridique que dans la société d’aujourd’hui. Encore maintenant, un individu a tendance à juger plus facilement les gens qui l’entourent plutôt que de se remettre en question. En effet, on n’arrête pas de critiquer autrui au sujet de ses croyances ou bien ses valeurs plutôt que d’être capable d’affirmer les nôtres et de voir en quoi elles nous sont contradictoires ou acceptables. Or, si une personne se permet de juger une autre, c’est supposément, car elle détient une connaissance approfondie dans le domaine et fait preuve d’un jugement strictement impartial. Mais détenir ces deux qualités suffisent-elles au droit de juger ? Et si c’est le cas, dans quelle situation est-il justifiable de le faire ? Il y a bien là une problématique, d’où le désaccord des gens en matière du regard acceptable que l’on porte sur le jugement. Parmi ceux-ci, Socrate, soutient qu’il n’y a qu’une seule vérité qui nous unirait tous et il faut alors se montrer critique devant toutes les croyances pour rassembler les gens vers une seule conception universelle et véridique. Les sophistes proposent qu’il n’y a pas de réalité plus objective qu’une autre, mais plusieurs images subjectives du réel. De sorte que toutes les vérités se valent. Ainsi, il faut être tolérant faces aux idées, car elles sont relatives. Pour ma part, nous sommes plus du côté de Socrate et nous allons essayer de prouver qu’une vérité est possible au-delà des opinions diverses.

Développement

Pour les sophistes, l’objet n’est pas, mais il devient. En effet, l’être humain produit constamment des perceptions à l’aide de ses sens tels que l’ouïe, l’odorat ou le visuel auxquelles sont ajoutées les sensations. C’est au moyen de la pensée que les concepts prennent vie en ayant comme but de catégoriser les perceptions que nous construisons pour en avoir accès facilement une fois qu’on les reconnait. Alors, tout ce réseau, c’est l’organisme qu’il le construit dès l’âge de deux ans et signifie par conséquent que la vérité n’est pas quelque chose d’indépendant de l’homme, mais qu’elle dépend de sa perspective, car elle est construite de l’intérieur. Par exemple, il suffit de supprimer l’œil et l’objet devient incolore. Cela fait-il de l’aveugle une personne qui ne connait pas la vérité ? C’est pour ses raison que les sophistes pensent que l’objet devient que par rapport au sujet qui peut le percevoir différemment selon l’état où il se trouve. De plus, certains sophistes tels que Protagoras ou Gorgias, pensent que l’on devrait adopter un comportement de tolérance absolue face à ceux qui n’ont pas les mêmes valeurs ou idées que nous. À chacun sa vérité, laissons la majorité (peuple) choisir diraient-ils. D’autres comme Calliclès et Thrasymaque croient qu’il faudrait combattre l’adversaire ayant des conceptions divergentes. Le dernier mot penchera alors dans l’intérêt du plus fort. Bref, les sophistes soutiennent que rien n'est vrai, et que tout est relatif, soit à notre sensibilité, notre culture, notre époque, etc.

Pour Socrate, la vérité réside dans le monde intelligible (invisible). Ce monde est représentée dans l’Allégorie de la caverne de Platon comme étant l’extérieur de cette caverne et il est possible d’y accéder seulement de manière progressive que chacun d’entre nous doit suivre pour parvenir à la vérité. Dans cette fameuse grotte souterraine où nous sommes tous prisonniers depuis l’enfance, celle-ci représente en quelque sorte la condition humaine dans laquelle est enfermé l’esprit dans le corps physique croyant détenir la vérité. Il est possible de sortir de cette caverne et il est du devoir du philosophe de bouleverser les croyances antérieures du prisonnier en lui posant des questions ayant pour but de remarquer en quoi il se contredit. Cette étape correspond à l’éducation et consiste à convertir l’âme en arrachant aux gens leurs opinions et les forcer à réfléchir. Il apprend que ses concepts, ne sont en réalité qu’une copie atténuée de ses perceptions. Une fois sorti de la caverne, le prisonnier, maintenant devenu libre de ses illusions, prend enfin contact avec le réel et la vérité. Cette source de bonheur, la connaissance, vient naître un sentiment d’altruisme voulant profiter à tout le monde ce savoir. Ainsi, c’est pour cela qu’il faut se montrer critique devant toutes les croyances, car la connaissance ne figure pas dans les religions, opinions ou sensations, mais dans le monde intelligible qui nous est invisible à nos yeux. La vérité, il faut la conquérir et c’est seulement en se remettant constamment en question de manière logique, sans avoir recourt à ses impressions, qu’il est possible d’y accéder.

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