Sommes-nous esclaves des esclaves ?
Compte Rendu : Sommes-nous esclaves des esclaves ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nden • 15 Avril 2013 • 578 Mots (3 Pages) • 1 030 Vues
L’espace d’une vie est le même qu’on le parcourt en chantant ou en pleurant » Proverbe Japonais
D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous venus ? Et où allons ? La réponse à cette triple interrogation nous permet sans aucun doute de trouver le sens de cette vie. Mais le constat désolant est que la plupart des gens ignorent le pourquoi de leur venue sur terre et pire encore d’aucuns ne se préoccupent même pas de savoir. Ils se montrent négligents quand il s’agit des choses relatives à la vie future et extraordinairement zélée quand il est question d’amasser et de thésauriser des richesses de ce bas-monde qui est éphémère et périssable comme ils le sont d’ailleurs eux-mêmes. Allah (SWT) ne dit-IL pas à propos d’eux : « Ils connaissent un aspect de la vie présent, tandis qu’ils sont négligents en ce qui concerne l’au-delà.» Sourate 30 verset 7
Cette méconnaissance doublée d’une négligence du sens de la vie et l’amour démesuré des biens terrestres amènent les gens à élever la quête de la fortune au rang de culte et à croire, dur comme fer, que le bonheur dépend des biens acquis. Depuis la révolution industrielle, et plus encore depuis les années 1960, nous vivons en effet dans une civilisation qui fait de la consommation le moteur du progrès. Moteur non seulement économique, mais aussi idéologique : le progrès, c'est posséder plus. Omniprésente dans nos vies, la publicité ne fait que décliner cette croyance sous toutes ses formes. Peut-on être heureux sans avoir la voiture dernier cri ? Le dernier modèle de lecteur DVD ou de téléphone portable ? Un poste téléviseur et un ordinateur dans chaque pièce ? Un salon en cuir ? Cette idéologie n'est pour ainsi dire presque jamais remise en cause : tant que c'est possible d’en avoir plus, pourquoi pas ? Si pour démontrer l’existence de l’Homme Descartes disait « Je pense donc je suis » ; actuellement cette formule célèbre peut devenir « je possède donc je suis ». L’Homme n’est donc plus une substance pensante mais plutôt « une substance possédante ». L’existence découle ainsi de l’avoir et si on inverse la formule on aura ceci : « qui ne possède rien n’existe pas » et c’est là où nous en sommes. Pourtant le coran nous prévient en des termes claires et pleins de sagesses : « La course aux richesses vous distrait, jusqu’à ce que vous visitiez les tombes. Mais non ! Vous saurez bientôt ! Encore une fois vous saurez bientôt » Sourate 102 versets 1,2 et 3
Malgré cet avertissement coranique, la plupart des musulmans à travers la planète lorgnent aujourd'hui vers ce modèle occidental, qui fait de la possession, de l'accumulation et du changement permanent des biens matériels le sens ultime de l'existence. L'être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite autour d'un idéal de l'avoir ? Sans doute pas. L'argent et l'acquisition de biens matériels ne sont que des moyens, certes précieux, mais jamais une fin en soi. Le désir de possession est, par nature, insatiable et nous avons hérité cette appétence de notre ancêtre Adam qui, ayant l’autorisation de jouir des délices infinies du Paradis à l’exception d’un seul arbre ne pouvait s’abstenir de transgresser l’interdit.
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