Explication du texte Tolérance et responsabilité intellectuelle par Karl Popper,1981
Commentaire de texte : Explication du texte Tolérance et responsabilité intellectuelle par Karl Popper,1981. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aqzsedwrfxtgc • 19 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 437 Mots (6 Pages) • 1 417 Vues
Il nous arrive souvent de débattre avec nos parents, nos amis, ou même nos professeurs de sujets sur lesquels nos opinions divergent. Chacun veut convaincre celui en face de lui, au moyen d’arguments en faveur de nos pensées. Mais bien souvent, chacun reste sur sa position initiale à la fin du débat et aucune « vérité » n’en ressort. Alors est-ce que la vérité absolue existe ? Quelle est la liaison entre le champ de la morale (éthique) et celui de la connaissance (critère de la vérité) ? C’est à ces questions que Karl Popper, philosophe autrichien du 20e siècle, se propose de répondre dans son texte Tolérance et responsabilité intellectuelle. En effet il soutient que le pluralisme critique est un courant qui admet des vérités absolues, s’opposant ainsi au relativisme. Popper pose dans ce texte l’idée que la vérité absolue est atteignable grâce à une éthique de la connaissance. Dans le premier paragraphe, l’auteur expose les enjeux de l’opposition entre le relativisme et le pluralisme critique. Du second paragraphe jusqu’à « d’une importance décisive », il définit ces deux courants philosophiques, contradictoires face à la vérité absolue. Enfin de « Les principes » jusqu’à la fin du texte, Popper élabore l’éthique de la connaissance en énonçant trois principes.
Dès le début du texte, Popper annonce l’opposition entre le relativisme, et une idée qui lui est étrangère mais qui reste néanmoins souvent confondue avec ce dernier. Le relativisme correspond au fait que les vérités sont relatives à des individus ou des groupes sociaux. Ainsi toutes les opinions, mêmes celles qui se contredisent, sont considérées comme des vérités ; il n’y a pas de vérité absolue. Il désigne ce second courant de pensée par le pluralisme, sans omettre l’ambiguïté présente entre relativisme et pluralisme. En effet, on tend à penser que ces deux thèse se rejoignent, alors qu’elles ne défendent pas la même chose. Il optera donc pour l’appellation de « pluralisme critique ».
Il poursuit en exposant différents enjeux de cette opposition, qui sont ici les conséquences induites de la prise de position par rapport aux 2 courants de pensée. Popper définit ici un enjeu social, voire politique qui reviendrait à éviter la violence. En effet il explique que la « tolérance laxiste » induite par le relativisme pousse à la violence constante. La tolérance est l’attitude qui consiste à accepter de vivre paisiblement avec des personnes dont on ne partage pas les idées. Le laxisme représente, lui, la tendance excessive à cette tolérance, le fait que toutes les idées peuvent s’exprimer sans distinction. Chaque personne, étant libre de ses idées, pourrait avoir recours à la violence afin d’assouvir ses possibles désirs induits par l’idée que son opinion est la bonne. On peut citer ici pour exemple les fanatiques, qui tuent au nom d’un Dieu afin de faire régner leur version de la vérité. Cette violence n’est donc que le revers de la tolérance.
Popper pense qu’elle pourrait être maîtrisée par le pluralisme critique. En effet, étant opposé au relativisme et donc à la tolérance vis-à-vis de la divergence des opinions, il parviendrait à faire régner l’ordre. Ainsi on peut comprendre que l’auteur défend, dans ce texte, cette position intellectuelle pour sa supériorité morale et pas forcément pour sa supériorité théorique. Mais quelle est le rapport qu’entretiennent ces 2 courants philosophiques face à la vérité ?
Il continue ensuite en définissant ces deux courants philosophiques par leur rapport à la vérité. En effet pour les deux, le concept de vérité est indispensable, « d’une importance décisive ». Mais ce n’est pas pour autant qu’il est le même. Si l’on se place du point de vue d’un relativiste, on pourrait affirmer chaque idée, chaque opinion. Donc l’existence d’une vérité absolue est impossible. Il poursuit en expliquant que tout affirmer reviendrait à ne rien affirmer. Il est vrai que le fait de tout prendre comme vérité, même les idées contradictoires n’a aucun sens et ne certifie aucune des opinions. On ne peut pas affirmer qu’un Dieu existe et en même temps qu’il n’existe pas ; c’est impossible et illogique. De cette manière, on ne peut assurer aucune des deux idées,
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