La liberté cas

Être libre, c'est faire ce qu'il me plaît. Mais une liberté sans limites est incompatible avec la vie sociale. Cela signifie-t-il qu'on renonce à sa liberté en obéissant aux lois qui organisent la vie sociale ? Par ailleurs, chacun sait par expérience qu'il peut être dominé par son désir. On peut donc se demander si la liberté implique qu'on libère ses désirs, ou qu'on s'en libère, au contraire. Elle semble supposer en tout cas la capacité de choisir de faire ou de ne pas faire sans que le désir ne me l'impose. Mais cette liberté de choix fait elle-même problème: n'est -zèle pas une illusion liée à l'ignorance des causes qui déterminent nos choix ?

La loi est souvent vécue comme une contrainte liberticide. Elle interdit, oblige, sanctionne, elle limite, elle enferméenferme. C'est donc au nom de la liberté que les révolutionnaires de mai 1968 voulaient "interdire d'interdire". Mais obéir a la loi signifie-t-il renoncer à sa liberté ?

A première vue, l'obéissance est le contraire de la liberté. Être libre, c'est pouvoir faire sa volonté. Obéir, c'est au contraire, faire la volonté d'un autre. Liberté dérive d'ailleurs du latin libertas qui désigne la condition de l'homme libre (liber), par opposition à l'esclave (servus). On pourrait en conclure que pour être parfaitement libre, il faudrait s'affranchir de toute autorite: commander à tous sans jamais obéir à rien ni à personne.

C'est l'idée que le sophiste callicles se fait de la liberté. Pour être libre, il faut être fort et imposer sa moi, au lieu de se soumettre aux lois égalitaires que la masse des faibles à établies à son avantage. Or, la rhétorique est la technique la plus puissante, celle qui permet de prendre le pouvoir et faire ainsi triompher son désir et sa volonté.

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