La Boétie - Explication de texte

Devoir Maison

Discours sur la servitude volontaire, Etienne de la Boétie.

L’extrait que nous étudions est précédé par une digression de la part de l’auteur. Nous pouvons le comprendre car la dernière phrase avant le début de notre extrait l’exprime de manière explicite. L’on apprend ainsi que La Boétie avait tenté de percer le secret de la domination du tyran. Cependant, à la fin de cette digression, il comprend que ce secret du tyran exposé n’entend s’appliquer que pour le « menu et grossier peuple. » C’est en ce sens que dans l’extrait que nous allons étudier, il entreprend de percer le fondement de la domination du tyran.

Cet extrait traite de la hiérarchie effective en tant que fondement même de la tyrannie. La thèse soutenue par l’auteur ici est la suivante : les fondements de la tyrannie reposent sur une hiérarchie principalement contrôlée par les conseillers proche du tyran.

Cet extrait soulève de nombreux problèmes, notamment celui du nombre de personnes aux côtés du tyran. Au début du Discours, l’auteur soutient que le tyran est seul et lâche, et que c’est en cela qu’il ne comprend pas que le peuple s’asservisse à lui. Cette affirmation pose un problème lorsque dans l’extrait que nous étudions, l’auteur soutient cette fois-ci que le tyran n’est pas seul et que c’est en ce sens que son pouvoir se maintient aussi longtemps.

Un second problème apparaît à partir de la ligne 25 de l’extrait. L’auteur énonce que ce n’est pas le tyran qui est méchant, mais ses conseillers. En ce sens, il justifie les actes de ce dernier par le fait qu’il soit poussé moralement par des personnes partageant ses points de vu et même plus encore que lui-même. Or, La Boétie nous dit que l’Homme est originellement bon.

Lors de cet extrait, l’auteur développe sa thèse à travers sept parties, la première traitant du fait que le tyran n’est pas protégé, les hommes qu’il déploie autour de lui ne sont qu’une façade érigée pour dissuader quiconque de tenter de s’en prendre à lui. La seconde partie est un exemple de l’antiquité romaine se référant à la partie précédente. La troisième partie apporte l’idée que le tyran est accompagné de cinq ou six complices qui les conseillent. Dans la quatrième partie, ces mêmes conseillers ont des milliers de personnes à leurs ordres. La cinquième partie est un exemple toujours emprunté à l’antiquité romaine et qui se réfère à la partie précédente. La sixième partie traite des profits que peuvent apporter la tyrannie aux membres de la hiérarchie qui la soutient. La septième et dernière partie de ce texte traite des raisons pour lesquelles les personnes rejoignent la hiérarchie de cette tyrannie.

Trois termes clés composent ce texte. Le premier, domination (l.2) évoque le fait d’exercer une autorité déterminante sur une personne justifiée par une supériorité naturellement de l’individu dominant vis-à-vis de l’autre. Le second terme, tyrannie comporte deux définitions, la première se rapporte à l’antiquité, où le tyran s’avère être celui qui gouverne ou qui usurpe. La seconde définition qualifié la tyrannie de gouvernement oppressif, arbitraire et absolu. Le dernier terme à définir est celui de tyranneau, qui signifie littéralement tyran subalterne.

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