Philosophie Travail sur le rationalisme et l’existentialisme
Dissertation : Philosophie Travail sur le rationalisme et l’existentialisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pseudokikou • 5 Août 2015 • Dissertation • 914 Mots (4 Pages) • 1 972 Vues
Est-ce que la foi en Dieu implique une démission de la raison ?
La question se pose, puisque par définition la foi demande de croire sans preuve alors que la raison est une faculté qui détermine le vrai du faux. La foi implique une adhésion volontaire de l’esprit sans le savoir et l’objectivité que seule la raison peut procurer.
Si la théologie scolastique du Moyen-Âge, a permis une synthèse de la foi et de la raison en déterminant à chacun des domaines de vérités en accord l’un avec l’autre, la modernité caractérisée par une révolution intellectuelle stimulée de progrès technologiques majeurs écarte tradition et religion pour faire place à la raison.
Je vais dans un premier temps présenter les points de vue de trois philosophes humanistes, le rationaliste Descartes, l’existentialiste Kierkegaard et l’existentialiste athée Sartre. Pour ensuite, comparer leurs doctrines sous l’angle de la relation de la foi et de la raison.
Nous verrons qu’en général les rationalistes, malgré la démarche scientifique à la base de leur pensée, réussissent à concilier foi et raison alors qu’il en est autrement pour les existentialistes.
XVII ° siècle, le rationalisme de Descartes propose une méthode basée sur le doute. Dans son discours sur la méthode, il explique comment procéder pour acquérir la certitude de la réalité. Cette approche scientifique ne laisse plus de place à la révélation divine et aurait pu servir à nier la foi n’eût été du principe de causalité utilisé pour démontrer l’existence de Dieu. Pour Descartes, l’âme (la pensée) et le corps (l’étendue) ont des existences propres, c’est le dualisme du corps et de l’esprit. Or, le fait de penser démontre que j’existe et il est impossible de douter de la pensée, car douter c’est penser. En associant cette certitude de l’existence de la pensée (l’âme) au principe de causalité, selon lequel tout effet a une cause, Descartes démontre l’existence de Dieu. Or, l’existence d’un Dieu infiniment parfait implique que l’essence précède l’existence. Ainsi, Descartes évite d’opposer foi et raison, en mettant la raison au service de la religion.
XIX ° siècle, l’existentialiste Kierkegaard, critique l’abstraction du cartésianisme et propose une doctrine où l’homme doit exercer des choix et devenir responsable de sa nature. Une approche du concret au travers de choix de l’existence : le stade esthétique centré sur les plaisirs, le stade éthique centré sur les devoirs et le stade religieux centré sur l’accomplissement.
Dans le stade éthique, l’homme s’accomplira par l’engagement dans le mariage, le travail et la communauté alors que le stade religieux répond à une recherche de sens de la vie par la soumission envers Dieu. Kierkegaard avec l’histoire d’Abraham illustre la conséquence d’une suspension de l’éthique lorsque la foi en Dieu amène à commettre un acte extrême comme le sacrifice d’Isaac. Il démontre les limites de la foi lorsqu’elle devient passion, s’oppose au doute et justifie les pires excès au nom d’un devoir absolu qui prévaut alors sur toute éthique. Heureusement, les différents stades permettent à l’homme de choisir son degré d’exposition à Dieu.
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