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Le Plus Grand Ennui, C'est D'exister Sans Vivre

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Par   •  8 Octobre 2014  •  968 Mots (4 Pages)  •  1 003 Vues

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L'existence, c'est communément le fait d'être dans l'expérience. La rose dans le vase « existe », elle est là près de ma main, elle rayonne son existence dans la perception que je puis en avoir, elle se donne dans ses formes délicates et son parfum. Elle existe en ce sens pour moi, dans la conscience que j'en ai. Mais elle est dans l'ordre des choses et dans l'ordre de la Nature. Nous disons à l'enfant qui grandit : « mais non, le père Noël n'existe pas » et il est déçu, il croyait dans son existence.

Cependant, nous ne pouvons pas mettre toute existence sur le même plan. En tant qu'être humain, je n'existe pas à la manière d'une chose et la seule référence à ma place dans la nature ne suffit pas à m'indiquer où est le sens de mon existence. On pourrait bien sûr dire qu'exister, c'est simplement vivre, mais exister est-ce seulement vivre ? Ce mot « vivre » n'est-il pas bon seulement pour désigner une existence seulement vitale ou l'existence de l'animal qui effectivement, d'un point de vue biologique « vit ». Mais sait-il seulement qu'il existe ? Aurai-je seulement le sentiment d'exister si je me contentais de « vivre » ?

Exister, ce n'est pas seulement vivre (au sens biologique et économique), et encore moins survivre, se borner à vivre ne remplit pas le sens de l'existence. Nous pensons d'ordinaire que pour que l'existence prenne un sens, il faut qu'elle se donne un projet. Pourtant, le sens de l'existence n'est pas rempli dans le pro-jet. Le projet est en effet une condition ek-satique de la conscience liée au futur. Le sens de la Vie n'est pas dans son ek-stase temporelle. L'expérience de l'absurde n'est pas une expérience de l'existence, mais de l'inexistence, un frôlement de la Vacuité qui n'en retient en plus que la négativité. Même l'engagement, qui est sensé fournir un sens, ne suffit pas, l'engagement, comme artifice n'est pas le Sens de l'existence. L'engagement devrait être davantage qu'une bouée de secours d'une existence déficiente et faible, il devrait être une expansion de soi. Il devrait être porté par la Présence à soi.

La Présence à Soi contient la plénitude de l'Être et cette plénitude n'est pas redevable du temps psychologique. Le sentiment d'être contient en soi sa propre plénitude. C'est en quoi justement l'expérience de Rousseau relève d'un véritable sentiment de l'existence. Or ce qui semble à ce moment là s'imposer, c'est que l'essence ne succède pas à l'existence, mais est donnée avec elle. L'essence est auto-révélation de Soi. Si le sens de mon existence ne m'est pas donné comme le mode d'emploi avec le paquet acheté au supermarché, c'est que justement, l'existence se révèle perpétuellement à elle-même. La Vie se découvre à elle-même dans la mesure où elle est vécue dans une absolue coïncidence. En-stase intemporelle.

Le "rien" habituellement nous effraie. Quand nous attendons un quelque chose (une plage au bout de la route), et que nous nous rendons compte qu'il n'y a rien (un terrain vague), nous sommes déçus, désappointés. Le rien, c'est comme

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