La liberté et le déterminisme
Cours : La liberté et le déterminisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sltclea • 20 Octobre 2019 • Cours • 5 901 Mots (24 Pages) • 1 884 Vues
La liberté et le déterminisme
Partie 1
Comment peut-on essayer de donner une consistance à cette idée de liberté?
La liberté c’est la capacité de se déterminer à agir, la capacité d’être les agents de nos actions.
Problématique: est ce que nos actions ont des causes en dehors de nous? Est ce que j’agis ou est ce que je suis agis?
La se pose alors la question du déterminisme.
Quand bien même je suis libre, que se passe t-il si le monde est déterminé et présente une nécessité?Quelles seraient les conditions minimales pour avoir une liberté pure?
Nécessité: ce qui ne peut pas ne pas être, ce qui ne peut pas être autrement qu’il n’est.
Nous sommes dans une négation perpétuelle car nous ne nous posons pas les bonnes questions. Le problème de la liberté pose la question de la contingence.
Contingence: ce qui peut être ou ne pas être, ce qui peut être autrement qu’il n’est.
Est ce que il peut y avoir la possibilité d’une liberté si on ne pense pas qu’il existe des événements du monde qui sont contingents?
Si il existe uniquement des actions nécessaires, alors le fait même que je me pense comme étant l’auteur de mon action est un effet de cause antérieure de mon action.(déterminisme) illusions et interrogations sur sa propre liberté.
Conclusions : Tension entre la liberté que nous désirons et le besoin d’être libre.
Si nous sommes dans un monde ou tout est déterminé, en un sens il n’y a aucune signification de penser à la morale. Qu’est ce que c’est que « bien agir » ? Si il y a un déterminisme, alors il n’y a aucune responsabilité vis a vis du sujet (CAMUS) « Il n’y a pas plus a reprocher à un homme ses crimes qu’a une montre d’être en retard »
Si en réalité, nos actes, aussi barbares qui soient, seraient des causes a effets antérieurs, ces derniers effaceraient la morale.
Baron D’Holbach, dans le système de la nature , dit :« nés sans notre aveux, notre organisation ne dépend point de nous, nos idées nous viennent involontairement. » Notre existence ne dépend pas de nous, notre organisation non plus.
Définition de l’Homme: l’homme est un être physique soumis à la nécessité.
La thèse du déterminisme est plaisante, mais, comment penser ça après Darwin et Freud? Pourquoi nous penser plus libre que les animaux? Si nous allons du coté de l’idée du déterminisme, il faut renier le champ de l’humain.( vie, société, religion…)Il n’y a pas de sens avec les lois morales si on est dans un monde avec des lois physiques.
Il y a de sens à m’interdire de tuer que si je peux tuer.
Si l’homme est le seul être à se poser la question de la liberté, c’est parce qu’il peut l’être. Ni notre existence, ni notre essence, ni notre pensée sont contrôlables, on comprend bien que si on prend une hypothèse déterministe, on voit que l’on ne peut pas penser au concept de liberté.
Si je pense que l’homme est un être physique soumis à la nécessité, je vois alors que tout est déterminé (déterminisme intégral, rien n’existe dans le monde qui soit contingent, D’HOLBACH)
Si on admet l’idée de liberté, si on admet l’idée qu’il y a une contingence de nos pensées et actions, ça veut dire que je suis la cause de mes pensées et de ma volonté, alors ma volonté ne doit être l’effet d’aucune cause.
Si je pose que ma volonté est l’effet d’aucune cause, j’introduit qu’il existe des causes étrangères à l’ordre du monde: comment rendre possible l’idée selon laquelle il existe un ordre mondial?( C’est a dire, si je pose en permanence que les hommes introduisent des ordres contingents, comment se fait t-il que le monde tienne encore debout ?) Il y a un cours de l’ordre du monde donc, et l’homme introduit alors du hasard dans l’ordre du monde, ou la liberté est un principe chaotique.
Est il possible de concilier la thèse du déterminisme et la thèse de la liberté de sorte que nous puissions compenser la complémentarité?
Les hommes possèdent cette capacité de se déterminer par eux mêmes. (apparait pour la première fois sous la plume de Galilée, l’essayeur )
I. Le déterminisme, une négation nécessaire de notre liberté?
A.TOUT PEUT-IL DEPENDRE DE NOUS?
Epictète, MANUEL.
Il est de ceux qui admettent une thèse cosmologique, si il y a une question cosmologique, c’est parce que le monde est un cosmos avec de l’ordre, de la régularité et de l’harmonie. Epictècte va affirmer que cet ordre est providentiel. Il est introduit par les dieux, un ordre qui est tel que les événements du monde sont pris dans le destin.
Le cours des événements du monde est fixé par les dieux à l’avance.L’ordre du monde est alors nécessaire et s’oppose à d’autres penseurs (épicuriens).
Il y a parallèlement une thèse anthropologique qui dit que la philosophie a un sens et que cette pensée articule et subordonne la question du Vrai à la question bonheur, soit la recherche de la vérité est la raison du bonheur, soit c’est le moyen pour arriver à cette dernière.
Une liberté devient effective que si elle a été travaillée et pratiquée parce que l’indépendance par rapport au monde dépend de l’indépendance de son esprit.
La liberté c’est quelque chose qui s’apprend et se construit, mais c’est parce qu’on est déjà libre, ou que la liberté existe déjà. Choisir d’être libre c’est un devoir par rapport à soi même.
C’est quoi une vie « humaine »? Une vie de liberté et de bonheur.
Est libre celui qui ne connait pas d’obstacles à sa volonté autrement dit, est libre celui qui peut faire tout ce qu’il veut. Je suis libre quand mon pouvoir=mon vouloir. Les stoïciens posent la suprématie des désirs, qui maitrisent l’existence, le vrai plaisir est de rejeter toute forme de plaisir (EPICURE, il ne faut pas manger par plaisir, je dois le faire car je le dois à mon âme) il va dépendre de moi de vouloir quelque chose et le désir vient de l’intérieur de moi et ne vient pas de l’extérieur.
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