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La Liberte

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Par   •  27 Janvier 2012  •  727 Mots (3 Pages)  •  1 672 Vues

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Chaque individu possède au moins un désir, sinon une expérience, complète ou insatisfaisante, de ce qu’il nomme liberté. Le concept est cependant difficile à définir, parce qu’il concerne des domaines apparemment différents (de la liberté de penser à celle d’agir), mais aussi parce que ses acceptions historiques sont variables.

L’expérience simple d’un comportement libre enseigne qu’il n’est soumis à aucun empêchement : être libre, c’est faire ce que l’on voulait – au sens où l’on en avait l’intention, et non où il s’agirait de vouloir par exemple s’envoler par la fenêtre... On retrouve là une signification première du terme qui, dans l’Antiquité, désigne bien le statut du citoyen ou du maître, par opposition à l’esclave.

Cette inscription initiale de la liberté dans la vie de la Cité fait de la liberté, comme le souligne Hegel, un privilège:ce n’est pas encore l’homme en général qui est conçu comme libre. Pour reconnaître que tout homme est libre par nature ou essence, il faudra que le christianisme confirme les affirmations des Stoïciens, en faisant de la liberté un principe spirituel ou moral. De cette liberté intérieure à la liberté concrète, dans le réel, le chemin parcouru correspond pour Hegel au "long processus qui constitue l’histoire elle-même". Loin d’être initialement donnée, la liberté est le résultat d’une élaboration qui ne peut se manifester pleinement qu’à la "fin" de l’histoire.

En affirmant que le sage doit être indifférent à ce qui survient, le stoïcisme délimite l’espace intérieur d’uneindépendance par rapport au monde et aux passions qu’il peut susciter, position génératrice de conceptions et de débats que l’on retrouve dans toute la philosophie classique. Ainsi, Descartes conçoit la liberté comme pouvoir de choisir entre deux partis (c’est la "liberté d’indifférence") sans subir aucune contrainte extérieure ; mais il considère par ailleurs que la connaissance du bien l’éclaire et l’aide à choisir. À l’inverse, Leibniz nie la liberté d’indifférence, et Spinoza considère que la notion de liberté n’est qu’une illusion, due à notre méconnaissance de ce qui nous détermine.

Lorsque Kant postule l’existence de la liberté dans l’homme, c’est parce que le choix moral nous révèle que notre raison est bien non conditionnée. Il enrichit d’une dimension morale la conception politique de Rousseau, affirmant que la liberté est "l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite" (Contrat social, I, 8). Dans un cas comme dans l’autre, c’est la vie en commun qui rend nécessaire de penser la relation entre la liberté et la loi.

L’existentialisme sartrien néglige d’abord la présence du social : la liberté de chacun est absolue. Mais elle s’accompagne d’une écrasante responsabilite?, puisque chaque choix individuel engage une conception possible de l’humanité en général. La multiplicité des choix individuels, toujours effectués en l’absence de normes ou de transcendance, mène nécessairement à des conflits tels que, lorsque Sartre éprouve le besoin d’orienter globalement les conduites dans l’histoire, il ne trouve d’autre solution qu’un rapprochement avec le marxisme.

La liberté antique n’est rien de plus

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