La liberté comme signe de révolte
Dissertation : La liberté comme signe de révolte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nessnns • 7 Février 2018 • Dissertation • 2 537 Mots (11 Pages) • 646 Vues
Sujet :
La liberté comme signe de révolte
Introduction :
Les conceptions de la liberté sont multiples et opposées. Un tel verra la liberté dans l’absence de contrainte, un autre la verra au contraire dans l’obéissance à la loi. La liberté se manifeste sous des formes diverses qu’il faut interpréter comme autant de “signe”. La notion de liberté renvoie à celle d’indépendance ou d’autonomie. Etre libre c’est faire ce que l’on veut. On l’entend tous les jours et dans tous les contextes.De nombreux philosophe se son battu et ont même donné leurs vies pour cette cause. Se révolter signifie se soulever contre l’autorité établie, et ainsi refuser d’obéir à cette dernière. Un individu ou un ensemble d’individus peuvent se révolter : un adolescent contestera ainsi l’autorité de ses parents ; une communauté peut refuser d’obéir aux lois édictées par l’Etat. D’autre part, la liberté est la capacité de choisir, mais aussi celle de se déterminer par soi-même : nous ne sommes pas libres parce que nous faisons ce qui nous plaît, mais parce que ne dépendons que de nous-mêmes. Comme Rawls dit : La liberté ne peut être limitée qu’au nom de la liberté.
Dès lors nous pouvons nous demander quel sens faut-il donner à une révolte ? A-t-on toujours raison de se révolter ? Si l’on se révolte toujours contre des contraintes, toutes les contraintes sont-elles pour autant contraires à la liberté ?
1. L’idéal de liberté apparaît dans l’histoire à travers des révoltes
(Intro de partie) La liberté s’exprime dans l’histoire par la révolte.
1. L’esclavage comme premier signe de révolte
L’esclavage fait parti de l’un des plus grand combat de l’Humanité. Cette lutte s’explique par de nombreux fait. L’esclavage est un véritable obstacle à la liberté. Dans l’Antiquité, Spartacus qui était un esclave et gladiateur dirigea la plus grande révolte d’esclaves du monde romain. Les jacquerie paysannes ( c’est un terme utilisé en histoire pour désigner des révoltes paysannes de la période révolutionnaire) au Moyen-âge, représentent des révolutions qui sont aussi d’autres exemples historiques de révoltes. Camus qui s’est battu pour cette cause à dit dans l’un de ses ouvrages : “L’esclave, à l’instant où il rejette l’ordre humiliant de son supérieur, rejette en même temps l’état d’esclave lui-même.” (Albert Camus, L’Homme révolté, 1951). Par la révolte, l’esclave surmonte la peur de mourir, et s’engage dans une lutte à mort pour la reconnaissance et la liberté ( Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, 1807). La révolte dépasse le simple refus, pour affirmer la liberté comme bien suprême et sacré. Dans le Discours de la servitude volontaire datant de 1546, La Boétie (qui est un philosophe) explique comment toute la force du tyran ne réside que dans la passivité et l’absence de révolte du peuple ( il explique alors que l’homme ne doit plus “servir” et cela libérera sa réelle liberté) « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres » . La Boétie a alors lancé un appel à l’unisson. Comme le dira Beaumarchais, la liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas..
1. La liberté d’expression comme signe de révolte
La liberté d’expression a été aussi un tournant de révolte, la liberté d’expression est un combat, mené depuis des siècles contre la censure le despotisme ( Le despotisme est la forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté est exercée par une autorité unique (une seule personne ou un groupe restreint) qui dispose d'un pouvoir absolu. Le despotisme implique souvent un pouvoir autoritaire, arbitraire, oppressif, tyrannique, sur tous ceux qui lui sont soumis.) mais aussi l’inquisition ( autrement dit juridiction → détaillé à l’oral). Kant a mené un combat pour la liberté d’expression, il a sorti plusieurs ouvrages dont un où il dit : “On dit que la liberté de parler, ou d'écrire peut nous être retirée par un pouvoir supérieur mais absolument pas celle de penser. Toutefois, quelles seraient l'ampleur et la justesse de notre pensée, si nous ne pensions pas en quelque sorte en communauté avec d'autres à qui nous communiquerons nos pensées et qui nous communiqueraient les leurs! On peut donc dire que ce pouvoir extérieur qui dérobe aux hommes la liberté de communiquer en public leurs pensées, leur retire aussi la liberté de penser »(« Que signifie s'orienter dans la pensée ? », texte publié en octobre 1786 par Emmanuel Kant. Nous pouvons aussi citer la célèbre lettre ouverte de Monsieur Zola qui se nomme J’accuse qui est un exemple d’engagement lors de l’affaire Dreyfus. A travers cette lettre adressée au président de la république Félix Faure, Emile Zola dénonce ce qui est pour lui une injustice : l’Affaire Dreyfus ( Le capitaine à l'état-major général de l'armée, Alfred Dreyfus, d’origine juive, est accusé à tort d’avoir livré à l’attaché Allemand) Il y conteste la décision de la justice au nom des valeurs universelles, son but étant de provoquer un nouveau procès. Grâce à son article l’affaire Dreyfus sera rouverte mais avant ça de nombreux obstacles dont la censure ont “bercé” et ralenti cette affaire. L’engagement littéraire s’inscrit donc dans un contexte de défense de la liberté d’expression grâce auquel de grands artistes qui bravent la censure afin d’exprimer leurs idées ainsi que leurs opinions. La censure fut un obstacle à la liberté d’expression. Les risques liés à la censure étaient l'emprisonnement voir l'exil : Voltaire, Diderot y furent contraints.
1. Mais la révolte doit être dépassée dans l’instauration d’un ordre juste
1. La liberté politique comme signe de révolte
La révolte n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’établir une loi juste qui seule, garantit la liberté politique. Le but de la révolte doit être l’instauration d’un ordre nouveau. Il n'y a pas de justice, en société, sans droit naturel ou civil qui la fonde. Aucun homme n'estime être libre, si sa condition n’est pas
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