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Nietzsche, le Gai Savoir

Commentaire de texte : Nietzsche, le Gai Savoir. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  6 051 Vues

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Philosophie

Le document qui nous est présenté est un texte de Friedrich Nietzsche extrait de son livre Le Gai Savoir qui a pour but de montrer l’origine de la conscience et de dénoncer l’illusion crée par le savoir de la conscience. On peut donc dire que le thème principal de ce texte est la conscience. Dans son texte, Nietzsche veut nous montrer que la conscience n’est pas naturelle à l’Homme. En effet, l’auteur pense que la conscience s’est imposée aux Hommes car elle lui est nécessaire pour survivre. L’auteur contredit ainsi le cartésianisme, un courant philosophique reposant sur la pensée de Descartes. Ici, l’auteur s’oppose à la philosophie classique qui voudrait que la conscience soit à la fois le lieu de la pensée et l’expression de l’âme. De plus, la philosophie classique prétend que l’inconscient est plus riche que la pensée consciente qui vient à l’Homme. L’auteur admet également une seconde thèse, montrant que la conscience est liée avec le langage. En effet, la conscience s’appuie sur le langage car le langage est le moyen d’expression de la pensée. Nietzsche dans son texte, nous informe que c’est par besoin que l’Homme cherche à communiquer, comme une nécessité sociale et que c’est pour cela qu’il a été obligé de développer une conscience.  

La thèse qu’expose Nietzsche est cependant ambivalente : on ne parvient pas à déterminé si les Hommes communiquent parce qu’ils ont une conscience ou bien si ils ont une conscience car ils ont besoin de communiquer. De plus, on pourrait se demander quelles places doit jouer l’inconscience faces à nos pensées conscientes. Ainsi, nous allons donc essayer de comprendre la pensée de Nietzsche. Dans une première partie nous verrons quelle est l’origine de la conscience puis nous montrerons en quoi nos pensées, nos sentiments et nos actions sont un produit de la faiblesse. Enfin, nous verrons en quoi la conscience représente une infime partie de ce que nous pensons et ne permet pas de se connaître soi-même.

I) Origine de la conscience

Tout d’abord, la conscience peut se définir comme la connaissance qu'à l'homme de ses pensées, de ses sentiments, et de ses actes. De plus, la conscience est toujours la conscience de soi. Elle fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. C'est en elle que prennent racine le sentiment de l'existence et la pensée de la mort. L’origine de la conscience est le résultat d’une terrible nécessité qui a longtemps dominé l’Homme.

II) Nos pensées, nos actions, nos sentiments sont un produit de la faiblesse

Nos actions dépassent nos pensées, dans le sens qu'elles nous rendent capables de produire un objet concret. Nos pensées sont directement liées à notre conscience, nos actions nous déterminent presque autant que nous les déterminons, et les actes d'un homme pour être raisonnables doivent avant tout être éclairés par la conscience morale afin de ne pas être inutile. Nos pensées déterminent notre singularité, c'est à elle que nous devons nos perceptions et sensations. En effet, si deux hommes peuvent agir de la même façon, l'analyse de cette action par chacun en sera différente car elle est personnelle. Ensuite, la pensée est le reflet de l'intelligence humaine car deux pensées sont toujours plus ou moins nuancées dans leur position. Du même raisonnement, nos sentiments font de nous des êtres uniques du fait qu'ils renvoient à des émotions personnelles. Les sentiments apparaissent comme le trait d'union entre le corps et l'esprit. En effet, si l’on prend un individu amoureux son comportement sera modifié car le sentiment amoureux provoquera en lui certains sentiments comme une énergie débordante, des gestes  particuliers reflèteront directement ses émotions. Enfin, Nietzsche nous fait part de nos mouvements, il fait ici référence au corps car nous les entendrons sous le terme de comportement. Ainsi Nietzsche nous fait part des différents éléments qui constitue l'homme en tant qu'être et qui le distinguent de l'animal. Mais Nietzsche loin de définir l'homme comme un être parfait et supérieur, nous rappelle combien nous ne maitrisons pas cette puissance. En effet, nos pensées, nos actes  n'arrivent pas tous à la surface de notre conscience, et c’est à ce moment-là qu’il  traite de la notion d'inconscient.

La pensée consciente n'est pas ce qui fait de l'homme un être plus élevé que les autres créatures naturelles. Il n’y a pas de mépris de l’homme ou une valorisation d’une autre espèce que celles des hommes car ce n’est pas cela qui fait de l’homme un être singulier. C'est le fait que d'un besoin de protection naisse la conscience comme moyen de défense de l'espèce humaine. La conscience est donc le résultat d'une nécessité, d'une contrainte, d'un rapport de force auquel l'homme est soumis par nature.

La conscience pousse ainsi l'homme à savoir ce qui lui manque  qui est un moyen efficace et durable de protection contre les dangers de la nature comme ses sensations, par exemple la chaleur du soleil brûlant, ses pensées ou même ses jugements. Mais ça ne rend l'homme responsable de lui-même, de ses actes, de ses pensées et de ses sentiments. La conscience n'est que la conséquence d'un besoin vital de communiquer avec les autres hommes dans le but de survivre individuellement d'abord, mais aussi en groupe. Ses actes ne sont pas évident, il semble donc nécessaire d'en chercher le sens, la signification, de les interpréter. Il faut bien plutôt faire la classification de ces actes, sentiments et pensées puis identifier le besoin vital qui les rend possibles, qui en est l'origine. Ce n'est pas moi qui agis, ni qui sens ni qui pense car lorsque j'agis, sens ou pense je suis d'abord comme  attraper par un besoin de protection : je n'en ai pas conscience mais je cherche sans le savoir à me protéger. En cela je suis semblable à tout homme ; mais je l'ignore. J'ai l'illusion que d'être maître de mes actes, de mes sentiments, d'être responsable de mes pensées or, selon l'auteur, je suis d'abord une créature vivante.

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