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Explication de texte: Matière et mémoire de BERGSON (1896)

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Par   •  23 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 329 Mots (6 Pages)  •  4 889 Vues

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Explication de texte: Matière et mémoire de BERGSON (1896)

Le texte qui nous est ici proposé est un texte de Bergson, tiré de Matière et mémoire et écrit en 1896, dont le thème est la conscience et l'inconscience. Le problème évoqué dans ce texte est donc le suivant : « Existe-t-il un autre responsable de nos états psychologiques que la conscience ? Que deviennent nos états psychologiques une fois qu'ils ne sont plus conscients ? Existent-ils toujours ? Que caractérise la conscience ? A quoi nous sert-elle ? ». L'auteur nous expose sa thèse : Un état psychologique inconscient existe même s'il est dépourvu de conscience car la conscience fait partie de ce qui est vécu, de ce qui est présent, de ce qui agit. Il n'y a pas d’amalgame à faire entre conscience et efficacité, entre conscience et agissement. Bergson nous dit qu'un état psychologique peut exister même s'il n'a pas de conscience mais il explique aussi que l'on a du mal à concevoir qu'un état psychologique soit inconscient parce que pour nous c'est synonyme d'impuissance, de passivité. Nous pouvons dégager de ce texte l'enjeu philosophique suivant : à quoi nous sert finalement la conscience ? La conscience est-elle seule responsable de nos pensées et par conséquent de nos actes ? Sommes-nous totalement sujet de nos pensées ? En ce sens, avons-nous entièrement le contrôle de nos pensées ? Dans un premier temps, Bergson nous expose la thèse adverse, de la ligne 1 à 5, soit le fait que nous pensons que nos états psychologiques sont causés principalement par notre conscience, et une fois qu'un état psychologique n'est plus conscient il cesse d'exister. Dans un second temps, Bergson s'oppose à la thèse adverse par la conjonction de coordination « mais » (l.5) où il précise que la conscience est responsable de nos états psychologiques seulement dans le « présent » (l.6) et de « l'agissant » (l.7), et ce qui n'agit pas ou plus ne disparaît pas « nécessairement » et continue d'exister. Ensuite, de la ligne 9 à 14, l'auteur nous annonce sa thèse par « en d'autres termes ». Bergson ajoute aussi que la conscience nous sert à faire lumière sur nos choix et prendre ainsi nos décisions en fonction des « souvenirs passés » qui s'associent aux « antécédents immédiats » pur ainsi pouvoir faire la meilleure action possible.

Bergson commence par présenter de façon hypothétique, indiqué par le verbe « semble-t-il » (l,4), un premier fait qui est la thèse de l'opinion publique, la thèse adverse, à savoir que notre « répugnance » (l.1) soit notre répulsion à accepter de voir que « des états psychologiques inconscients » (l.1), c'est-à-dire un état psychologique est l'âme, autrement dit, le souffle qui anime le corps, et « inconscients » dans le sens non conscients, « vient surtout de ce que nous tenons la conscience pour la propriété essentielle des états psychologiques » (l.2), c'est-à-dire que nous tenons la conscience pour principale maîtresse de nos pensées et par conséquent de nos actes. Ce premier fait est complété par l'idée qu'un état psychologique ne peut pas exister s'il n'est pas conscient et alors cette pensée « cess[e] d'exister » (l.5), autrement dit, cet état psychologique disparaît si il n'est plus conscient, et donc l'idée d'état psychologique est lié à la conscience et ce lien ne peut être défait : c'est sur cette idée que Bergson s’oppose, et cette idée il l'a qualifie indirectement de contingente. Pour l'auteur, la conscience est « caractéristique » du moment présent et du vécu, soit de ce qui agit et tous les états psychologiques non utiles à « l'agissant » (l.7), donc ce qui n'agit pas sur notre conscience peuvent ne pas faire parti de notre conscience mais ne cessent pas d'exister pour autant. Alors sous quelle forme existe « ce qui n'agit pas » ? A quoi appartiennent ces états psychologiques non utiles à l'action, à « l'agissant » ?

Cet exemple qui a pour but de contredire la thèse de l'opinion publique précède la thèse de l'auteur annoncée par « en d'autres termes » (l.9), à savoir que dans le domaine des pensées, « conscience ne serait pas synonyme d'existence » (l.10), du fait que la conscience est un savoir qui

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