Essai de Philosophie du droit
Dissertation : Essai de Philosophie du droit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar victoria.skevee • 23 Décembre 2022 • Dissertation • 4 956 Mots (20 Pages) • 710 Vues
[pic 1]Philosophy of Law 1 Exam Assignment
2) Discuss Claude Lefort’s analysis of the « permanent problem of the “politico-theological“ and of modern democracy as a failed attempt to sustain the empty place of power aigainst the background of Pierre Rosanvallon’s thesis about the « unfindable people » (peuple introuvable)
Skevée Victoria [0220304942] | |||||
Philosphy of law | |||||
Bachelor académique en Droit | |||||
VAN DER WALT Johan Willem Gous | |||||
16/12/2022 | |||||
14 pages | 4939 mots | 25 001 caractères (espace non-compris) |
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- Sommaire
Sommaire 2
Introduction 3
I - Le démantèlement révolutionnaire de la théologie-politique médiévale et son horizon démocratique 4
A) Les liens pré-révolutionnaires entre la religion et la politique, et la mise en place d’une démocratie nouvelle 4
1) Une fusion religion-politique complète 4
2) Les buts et conséquences de la révolution française 6
B) Les fonds de l’horizon de cette perspective moderne de société 8
II - Le peuple, à la fois en progrès et en ankylose 9
A) Peuple à tendances fictives, à tendances obliques, ou les deux ? 9
B) Des arrangements fondateurs complexes qui mènent à l’echec 10
Bibliographie 2
« La démocratie, c’est le pouvoir pour les poux de manger les lions »[1]. Dans cette citation, Georges Clemenceau fait la lumière sur la force de pouvoir qu’une mise en place d’un régime démocratique peut octroyer à une communauté.
Au sein de cette perspective idéologique, il serait judicieux d’en chercher les aspects secrets, en prenant appui sur le problème permanent du politico-théologique que relève Claude Lefort dans Permanence du théologico-politique dans la démocratie moderne[2], afin de souligner sa permanence. Nous rehausserons également ce côté « manqué » de cette tentative de maintenir la place vide du pouvoir, tout en nous inspirant de la thèse de « Peuple introuvable »[3] de Pierre Rosanvallon. Le peuple, au fil des siècles, rencontra des difficultés à se faire entendre et à se manifester. Notamment au cours de cet alliage entre la religion chrétienne, et les décisions politiques. Dans la notion de « politico-théologique », on entend ce qui relève à la fois des domaines religieux et politique, ce seront donc les deux branches principales de notre première partie, toutes deux accompagnées de leurs rapports abstraits et de leur point de rencontre permanent au sein d’une époque révolutionnaire[4]. En effet, nous pourrons y observer également que le peuple a, tout au long des siècles pré-révolutionnaires, rencontré des difficultés à se faire une place suffisante au sein de la hiérarchie des décisionnaires sociétaux. En effet, malgrès l’impact de la Révolution Francaise de 1789, la communauté francaise n’a jamais pleinement reçu le pouvoir politique et religieux auquel elle aspirait.
Ici, nous nous interesserons à l’analyse de Claude Lefort du « problème permanent du politico-théologique » et de la démocratie moderne vue comme une tentative ratée de maintenir la place du vide du pouvoir, tout en nous inspirant de la thèse du « peuple introuvable » de Pierre Rosanvallon. Dans cet essai, nous distinguerons ici deux grands ressortants de cette problématique. Premièrement ; le constat d’un démantèlement révolutionnaire de la théologie-politique médiévale et son horizon démocratique. De ce constat résultera la différenciation entre les liens prérévolutionnaires entre la religion et la politique, ainsi que la mise en place d’une démocratie moderne, et les fonds de l’horizon de cette perspective moderne de la société. Tout en sachant que le point les liens pré-révolutionnaires entre la religion et la politique ainsi que la mise en place d’une démocratie moderne comportera lui-même deux notions : une fusion religion-politique complète (pré-révolutionnaire) et les buts et conséquences de la révolution française (post-révolutionnaire). Secondement ; le peuple, à la fois en progrès et en ankylose. Cet aspect sera ensuite divisé en 2 rudiments distincts : Le peuple à tendances fictives, à tendance obliques, ou les deux ? ainsi qu’en second lieu, la lumière sera faite sur : des arrangements fondateurs complexes qui mènent à l’echec.
I) Le démantèlement révolutionnaire de la théologie politique médiévale et son horizon démocratique moderne
A) Les liens pré-révolutionnaires entre la religion et la politique, et la mise en place d’une démocratie nouvelle
1) Une fusion religion-politique complète
A l’époque du Moyen-Age, le christianisme détenait une place importante au sein des éléments fondateurs de la société, car elle était la religion la plus répandue. En effet, la plupart des habitants de France étaient catholiques. Et cette unification des croyances permettait une homogénéisation des avis concernant l’autorité souveraine et ses actions. En effet, le christianisme a toujours communiqué une pensée très engagée selon laquelle les décisions et lois mises en place par le souverain relevait d’une autorité supérieure et inattenable, et donc totalement indépendante de la volonté du césarien. C’est pour cette raison que le souverain avait certains devoirs absolus envers la foi chrétienne, car il devait répondre aux attentes, non seulement de ses partisans mais également du Créateur[5]. Justement, selon la réflexion de Isodore de Séville[6] cocernant les éléments « rex » et « recte », le roi ne serait « rex » que s’il agissait correctement, et « recte » s’il le faisait pour le bien des citoyens qui lui étaient assujetis. Le soutien populaire du roi dépend en partie de la considération, de ce dernier comme descendant ou représentant de Dieu, de la part du peuple. Car le pouvoir lui serait en effet, selon Walter Ullmann[7], octroyé à la fois « par en haut » et « par en bas ». Par en haut dans le sens ou il lui serait accordé par Dieu, et par en bas dans le sens ou il viendrait également du peuple.
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