DM de philosophie sur la culture
Commentaire de texte : DM de philosophie sur la culture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar senghen • 18 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 907 Mots (8 Pages) • 1 481 Vues
I-Nous pouvons tout accepter au nom de la culture
A-C'est un moyen de sociabilisation indéniable
B-Nous permet d'évoluer
I-A-
Dans certaines tribus, notamment Africaines et Sud-Américaines, les peuples effectuent des rites lors de la naissances des nouveaux-nés. Ces initiations ont pour but de marquer souvent l'enfant à vie physiquement afin qu'il se rappelle toute sa vie d'où il vient et qui il est. Il doit son identité à l’appartenance à une collectivité. La culture de ces tribus permet une sociabilité très forte au sein d'un groupe.
Dans nos sociétés, chacun reçoit les manières de faire et de penser de son entourage, de sa famille. Nous apprenons une langue particulière dont dépend notre lieu de naissance qui s'appelle notre langue maternelle et notre milieu social nous inculque sa façon de voir et de se conduire en société. La culture est en ce sens un ensemble de « manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure", des faits sociaux selon Emile Durkheim, fondateur de la sociologie. L’individu ne les choisit pas, il les assimile inconsciemment dès son plus jeune âge. Puisque selon la psychanalyse, l’inconscient psychique a une influence sur le comportement, les sentiments et le jugement d'un individu, et sur les raisons réelles de choix ou décisions.
Ainsi s’acquiert notre premier sentiment d’identité. Il ne s’obtient pas par le rejet de sa culture mais, au contraire, par son acceptation, son assimilation est nécessaire mais plus ou moins consciente.
I-B-
Comprendre en quoi l'Homme peut tout accepter au nom de la culture c'est mettre un point d'honneur au fait qu'il est lui-même un être de culture et que cela passe par la mise en évidence de ce qui le fait sortir de la nature, de l'état d'animalité. Contrairement à l'animal qui ne fait qu'habiter le monde, l'Homme rend le monde habitable en le transformant. Par la technique et le travail, mais aussi par la religion, le langage, l'art et l'histoire, l'Homme transforme la nature. C'est cette idée que la culture est indissociable de la nécessité, pour l'Homme, de rendre le monde habitable que souligne Hannah Arendt. Dans La Crise de la culture (1961), elle dit : « Le mot “culture” dérive de colere − cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir, préserver – et renvoie principalement au commerce de l'Homme avec la nature, au sens de culture et d'entretien de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine. » Dans cette citation, Arendt met en évidence le fait que l'Homme, contrairement aux animaux, entreprend un travail de transformation de la nature en vue de la rendre propre à l'habitation humaine. L'Homme sort de la nature dans la mesure où, au lieu de simplement habiter dans le monde, il le transforme pour le rendre habitable. La culture lui permet de sortir de l'animalité. Et si il refuse d'accepter son patrimoine, alors peut-être qu'il ne peut évoluer.
Seulement aujourd'hui on voit que la culture amène l'homme à s'émanciper tellement fortement de la nature, qu'il la détruit et que par la même occasion, il se nuit.
II-Mais la culture ne finit-elle pas par nuire aux hommes et à l'humanité ?
A-La culture a défait l'homme, l'a coupé des autres, de lui-même, de la nature.
B-La multiplication des cultures et leurs conflits
II-A-
Nous voulons explorer des aspects plus négatifs de la culture qui justifie que nous ne pouvons pas tout accepter en son nom. Celle-ci ne finit-elle pas par nuire aux hommes et à l'humanité ? Ne finit-elle pas par les éloigner de leur nature, c'est-à-dire les déshumaniser ? Si le moteur de la culture est le progrès, notamment scientifique et technique, celui-ci, par son évolution toujours plus grande, toujours plus vite, ne fait-il pas courir à l'homme le risque de s'y perdre ? En effet, c'est d'abord une forme de simplicité et d'innocence originelles que l'homme perd par la culture. Celle-ci l'éloigne en effet du rapport immédiat qu'il a aux autres, au monde, à lui-même. Rousseau, dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, écrit que l'Homme est dénaturé par la société et que « le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre les moeurs ». L'homme a perdu ses belles qualités qui sont les siennes naturellement. L'exemple le plus frappant du siècle dernier est l'exemple de la bombe nucléaire : l'homme par son savoir a developpé une arme de destruction massive, tellement puissante qu'elle a tué, par deux fois, des millions d'individus innoncents ! La culture a défait l'homme, l'a coupé des autres, de lui-même, de la nature.
II-B-
Cette régression liée à la culture tient aussi à la multiplication des cultures et à leurs conflits. Certes, la mondialisation permet les échanges entre les cultures, et ils n'ont jamais été aussi importants qu’ils le sont aujourd'hui. Mais ces échanges tendent aussi à tourner au rapport de force, tant certaines cultures s'imposent à d'autres et tendent à les dominer. L'éthnocentrisme voit naître en chaque société une tendance à confondre « sa » propre culture ou civilisation avec « LA » culture ou civilisation, allant jusqu’à rejeter hors de l’humanité les hommes qui appartiennent à d’autres cultures. Les relations entre les cultures sont loin d'être harmonieuses. On peut prendre l'exemple de la religion et des croisades : Des milliers de croisés sont partis massacrés des peuples entiers pour pouvoir contrôler la terre sainte, Jérusalem, est-ce normal ? Ou bien que l'évangélisation aux Etats-Unis a entrainé la mort d'une dizaine de millions d'individus ? Doit-on l'accepter au nom d'une religion d'un Dieu ? Plus récemment s'est posé la question du burkini en France, cela a profondément divisé les Français alors qu'une telle question ne devrait pas avoir lieu ou du moins ne pas tourner au rapport de force et que des instantes politiques doivent intervenir. Là encore donc la culture défait l'homme en le conduisant à entrer en conflit avec les autres. D'aucune façon il convient d'accepter qu'il faille tout accepter au nom de la culture si celle-ci fait du mal aux Hommes, à notre environnement.
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