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DM Philosophie : Le bonheur

Dissertation : DM Philosophie : Le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Octobre 2021  •  Dissertation  •  2 227 Mots (9 Pages)  •  586 Vues

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                                                    DM Philosophie

               Le bonheur est souvent présenté comme but ultime et universel de chaque être humain. Toutes nos pensées et agissements sont conduits vers cet objectif, il est l’élément central et conducteur de notre vie. Chacun cherche à l’atteindre de différentes manières et beaucoup de philosophes se sont penchés sur la question et ont tentés de définir une façon d’y accéder. Néanmoins personne ne s’est jamais accordé sur une méthode unique et cela va de sens; il existe autant d’hommes et femmes aux caractères, physiques, histoires, comportements, cultures, valeurs et modes de pensés différents, ça semblerait donc farfelus de vouloir trouver une manière unique de mener sa vie afin d’atteindre le bonheur. Il ne semble donc pas qu’il existe un chemin d’or pour accéder au bonheur cependant existe-t-il des conditions nécessaires pour atteindre le bonheur ? Nous verrons que certaines choses semblent à prime abord nécessaires à notre bonheur alors que le bonheur ne dépendrait en réalité pas de ce qui nous entoure mais de nous même, mais que certaines choses semblent cependant essentielles au bonheur.

Nous désirons de nombreuses choses et avant même de savoir ce qu’est le bonheur nous cherchons à les réaliser car cela nous rend heureux. Le sentiment de joie procuré par la réalisation d’un désir semble proche de ce que pourrait être le bonheur mais est-ce vraiment le bon moyen d’y parvenir ou ne serait-ce qu’un leurre de ce qu’est vraiment le bonheur? En effet beaucoup basent leur poursuite du bonheur sur l’accomplissement de leurs désirs, ça semble en effet un moyen pratique et pas si compliqué en surface; nous avons des désirs à l’infini car l’homme est avide de nature, leur satisfaction nous rend heureux, donc si l’on répète le processus en continu nous serons heureux en permanence. Présenté sous cet angle le bonheur semble tout trouvé et plusieurs philosophes tel que Schopenhauer sont tombés d’accord sur cette version. Néanmoins plusieurs problèmes se posent; tout d’abord tous les désirs ne sont pas réalisables, en effet que faire des désirs inassouvis ? Ceux qui par manque de capacité ou par interdiction, au nom de la lois par exemple, ne nous sont pas accessibles. Ces derniers sur lesquels nos espoirs de bonheur sont entièrement placés n’apporteront après échec aucun contentement et un sentiment de déception profonde, nous sommes ici loin du bonheur. De plus, le chemin pour parvenir à la satisfaction du désir est un moment vide de bonheur, en comparaison au temps de joie suite à sa réalisation, le temps vide est plus long, ainsi par proportion nous serons la majeure partie du temps en recherche plutôt qu’heureux. D’autant plus que, plus l’on réalise de nouveaux désirs plus ceux-ci sont ambitieux, le chemin pour y parvenir sera donc de plus en plus long et couteux ainsi les moments non heureux seront de plus en plus longs. Certains s’opposent en proposant l’idée selon laquelle le chemin nous menant à la réalisation du désir doit aussi être apprécié ainsi nous seront toujours heureux, cependant cela semble durement réalisable puisque le désir est créé à partir d’un manque, la réalisation de ce dernier vise à le combler, peut-on donc être heureux dans le manque? Cela semble compliqué à imaginer. Enfin peut-on réellement considérer la joie éprouvée par la satisfaction du désir comme étant le bonheur ? Un état tel que le bonheur peut il vraiment être assimilé à une joie vive et courte caractéristique de la satisfaction d’un désir? La suite de cette joie est un grand vide et une profonde déception suivi d’un nouveau manque, la vie serait donc rythmée de pics de joie suivi de souffrance. Le bonheur serait donc étroitement lié à la souffrance et l’un ne pourrait exister sans l’autre, cette version semble bien trop indigne du but ultime qu’est le bonheur. Ainsi le bonheur serait plutôt un état stable pas forcément fort mais de satisfaction continu, de cette façon la souffrance n’y a pas sa place. La satisfaction des désirs ne semble donc pas être le bon moyen d’y parvenir.

Puisqu’il ne faut pas chercher à tout prix à courir derrière ses désirs pour être heureux faut-il alors attendre que le bonheur nous parvienne ? Jules Renard disait : « Si on construisait la maison du bonheur, la pièce principale serait la salle d’attente ». En effet les moments parfais de bonheur sans aucun trouble sont rares, la persévérance mise pour atteindre le bonheur est parfois vaine alors le plaisir ne se trouverait-il pas dans l’attente? Néanmoins l’attente semble être un chemin long et tortueux, si l’on se place dans une dimension passive pouvons nous vraiment atteindre le bonheur sans risquer de passer à coté ? De plus l’attente semble être une dimension bien trop pessimiste puisqu’elle suggère qu’il ne dépend pas de nous ou de nos efforts d’être heureux, ainsi il faudrait attendre qu’il nous tombe dessus de manière déterminé. Cela pourrait se rapporter à la dimension religieuse où il dépendrait de Dieu que nous soyons heureux ou non selon sa volonté, et en effet ceux qui s’en remettent entièrement à la religion peuvent sembler heureux mais est-ce réellement le cas? Ont-ils atteint le bonheur ou ne vivent-ils pas plutôt en acceptant d’être malheureux car ils ont l’espoir d’un bonheur après la mort ? Quoiqu’il en soit la dimension passive de l’attente du bonheur semble être bien trop incertaine pour être solution du bonheur car ce dernier n’a aucune garantie de se réaliser de notre vivant et l’on risque ainsi de finir spectateur de notre propre vie. Ainsi le bonheur ne semble pas résider dans la satisfaction de nos désirs, ou dans une quelconque attente, mais alors de quoi dépend t-il ?

Nos désirs ne sont pas garant de notre bonheur puisque même en les réalisant nous ne sommes pas forcément heureux, comme le sont de nombreuses célébrités qui d’apparences ont tout ce que beaucoup envient; gloire, argent, pouvoir, amour de leurs fans, famille aimante aussi (quoi que sur ce dernier point on ne peut en être certain) mais qui se disent malheureux. Ainsi le bonheur serait indépendant des désirs, peut être qu’il réside alors dans le fait de ne plus avoir de désirs, si l’on ne désire rien, on a pas de raison de souffrir. Néanmoins, est-il seulement possible pour l’homme de n’avoir aucun désir ? Et même si l’on imagine que cela est vrai, exprimé de cette façon il semblerait que notre vie serait constituée de vide; d’aucune souffrance certes mais aussi d’aucune joie. Peut-être que le bonheur réside alors dans le fait de tout désirer, ou plutôt de désirer tout ce qui nous arrive. Le bonheur réside alors en chacun de nous comme l’avancent les stoïciens. Epictète distinguait les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. Ainsi les choses qui ne dépendent pas de nous tel que notre corps, la richesse le pouvoir, la célébrité etc ne doivent pas faire l’objet de notre attention puisqu’elles ne seront qu’objet de souffrance car ne peut les contrôler. Il faut donc les délaisser et se concentrer sur ce qu’on peut contrôler comme par exemple nos désirs. De cette façon si l’on décide de désirer tout ce qu’il nous arrive on sera toujours satisfait. Ainsi aucun événement extérieurs ne pourra faire vaciller notre bonheur et on pourra se concentrer sur les plaisirs de la vie. Cette version d’Epictète semble être la clé du bonheur, elle apporte en effet un état stable, sans souffrance où l’on se concentre sur son développement personnel pour atteindre la sagesse, clé du bonheur chez une grande partie des philosophes. Néanmoins est-il réellement possible d’appliquer cette pratique à la lettre ? En somme nous seulement capable ?

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