Communiquer patient aphasique
Étude de cas : Communiquer patient aphasique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louanne bernard • 13 Mai 2023 • Étude de cas • 599 Mots (3 Pages) • 240 Vues
Institut de Formation en Soins Infirmiers
Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre
Semestre 3 / Stage n°4
Du 07/11/2022 au 29/01/2023 (10 semaines)
Bernard Lou-Anne
Analyse de situation n°4
Troubles du langage avec une personne démente
Je suis étudiante en deuxième année, j’ai effectué mon stage dans un accueil de jour afin d’accueillir des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou des maladies apparentées. La structure est composée d’un infirmier, de deux aides-soignantes et d’une psychologue. Par jour, l’établissement peut accueillir 12 personnes maximum. La situation analysée concerne Monsieur G âgé de 68 ans.
Pour un soignant, la journée commence par l’accueil des patients vers 10h du matin. Il faut les aider pour certains à retirer leur manteau. Nous allons ensuite prendre le petit-déjeuner tous ensemble qui se compose d’un café ou thé avec un morceau de gâteau. Vers 11h, nous faisons la revue de presse. Nous regardons les nouvelles informations du jour. Lorsque nous avons fini, les soignants proposent une activée aux patients. Nous faisons un déjeuner thérapeutique vers 13h. Juste après le repas, nous chantons afin de digérer. Nous faisons aussi une activité l’après-midi. Et enfin, nous terminons la journée avec un goûter.
Monsieur G est atteint de la maladie d’Alzheimer qui se caractérise plus particulièrement chez lui avec de l’aphasie. Depuis notre première rencontre, j’ai une appréhension pour communiquer avec le patient, je suis dans la crainte de ne pas pouvoir l’aider à trouver ses mots, qu’il se braque, et que notre communication soit restreinte par le faite de ne pas avoir pu l’aider.
Le vendredi matin, certains patients vont dans un gymnase afin de jouer au ping-pong. Monsieur G aime beaucoup le sport comme le golf et le ping-pong. Lors de la deuxième semaine, je me suis portée volontaire afin de pouvoir les accompagner dans cette activité. Cela m’a permis de voir comment les patients se comporter en dehors de la structure et en compagnie d’autres personne que les soignants. Pendant que les patients jouent, les soignants sont invités à ramasser les balles, mais aussi à pouvoir jouer avec eux. Une fois la séance de sport finie, nous allons dans le hall pour attendre le taxi. Malheureusement, le taxi avait une heure de retard. Pendant l’attente, j’ai proposé aux patients d’aller s’installer sur les chaises au fond d’un couloir. Pendant 45 minutes, je suis restée seule avec les patients, car l’aide-soignant était à l’extérieur du gymnase pour pouvoir communiquer avec le taxi. Lors de l’attente, j’essaye de communiquer avec Monsieur G afin d’apprendre à le connaître un peu plus et savoir ce qu’il avait prévu pour ce week-end. Pour cela, je déplace ma chaise pour être à côté de Monsieur G. Je me rends compte de ma difficulté à communiquer avec lui, sa parole est constituée de stéréotypies (mots « je vais » répéter en continu), seul le ton de sa voix varie. Il semble vouloir me répondre, mais je suis dans l’incapacité de comprendre ses réponses. Devant mon incompréhension, Monsieur G commence à s’énerver car il n’arrive pas à exprimer le fond de sa pensée. Je me suis senti impuissant et désarmé envers ce patient, n’ayant jamais été confronté à ce type de pathologie, j’ai tenté de le rassurer mais sans succès. Au bout de quelques secondes, l’aide-soignante arrive pour nous dire que le taxi venait d’arriver. En tant qu’étudiant infirmier avec un secteur réduit, j’ai pu passer du temps auprès du patient. Cela m’a permis de développer une communication avec lui lors des activités.
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