Communiquer avec un patient non francophone aux urgences
Étude de cas : Communiquer avec un patient non francophone aux urgences. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar morganefau • 22 Novembre 2022 • Étude de cas • 1 903 Mots (8 Pages) • 616 Vues
1- Lieu | « D’une superficie de 550m² pour une capacité d’accueil de 25 000 personnes, le service des urgences de la clinique Beau Soleil fonctionne conformément à la réglementation, en relation avec le CHU de Montpellier et la régulation organisée par le centre 15. Le nouveau bâtiment de la clinique Beau Soleil accueille le service des urgences mais aussi une antenne du service d’imagerie médicale et, à proximité le bloc opératoire. Ainsi, le patient qui arrive aux urgences bénéficie d’une prise en charge complète sur un même lieu. »[1] Les urgences sont composées de 7 box traitant des urgences simples à relatives et de deux box de déchoquage afin de prendre en charge les urgences vitales. L’équipe soignante est constituée chaque jours d’un médecin urgentiste, de deux infirmières, d’un aide-soignant faisant fonction d’agent d’accueil et d’une ASH. |
2- Description de la situation rencontrée ou vécu par l’étudiant. | La situation actuelle se passe durant ma cinquième semaine de stage. Les deux infirmières présente ce jour-là étaient chacune en train de s’occuper de patients. Je reçois alors l’appel de l’AS me disant qu’elle vient d’enregistrer une dame qui a l’air de beaucoup souffrir mais qui ne parle pas français ou très peu et qu’elle n’a pas réussi à collecter beaucoup d’informations. Ayant des boxes de disponible et avec l’aval du médecin, je décide de faire rentrer ma patiente afin de commencer l’interrogatoire et de prendre ses constantes. Une fois la patiente installée dans le box, j’ai essayé de me faire comprendre pour pouvoir localiser la douleur. Après avoir compris qu’elle avait des douleurs abdominales, je lui ai pris ses constantes. Elle avait une tension à 164/92, une température à 39° et une fréquence cardiaque à 114. Par la suite, j’ai essayé de rechercher ses antécédents médicaux, cependant elle n’a pas compris ma question et n'y a pas répondue. Je n’ai pas non plus réussi à comprendre depuis quand elle avait mal, si elle avait pris des médicaments ou si elle avait des allergies. J’ai donc commencé par faire les examens principaux afin d’apporter le plus de clefs possible au médecin et de pouvoir la traiter correctement. La bandelette urinaire était entièrement négative et l’ECG sans anomalie. Nous avons donc patienter plusieurs heures afin d’avoir les résultats de la prise de sang afin de voir si les résultats étaient perturbés et pouvoir faire un scanner abdominal injecté. Il s’est avéré qu’au bout du compte la patiente souffrait d’une appendicite perforée. Elle est donc passée au bloc opératoire en urgence. |
3- Remarques, Questionnements Quels sont vos étonnements ? Quelles questions vous posez-vous / votre (la) pratique ? |
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4- Difficultés, Points à approfondir, Réajustements envisagés | Cette situation n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de patients se présentant aux urgences et qui ne maîtrisent pas la langue française. Il s’agit d’une situation qui, je trouve, est très frustrante pour le soignant car il s’agit d’un frein majeur pour une prise en charge rapide et efficace. En effet, nous avons perdu plusieurs heures d’investigation afin de comprendre d’où provenait la douleur de cette patient. Je me suis donc demandées quels auraient pu être les risques et les complications qu’auraient pu entraîner ce retard de prise en charge ainsi que le manque d’informations notamment sur les allergies de la patiente. |
5- Analyse : rechercher des connaissances appropriées, proposer des hypothèses… En quoi cette situation est-elle apprenante ? qu’est-ce que vous comprenez de la situation ? Quelles connaissances avez-vous recherchées ? Qu’avez-vous appris grâce à ces recherches ? Une problématique ou hypothèse se dégage-t-elle ? |
D’après mes recherches, un des rôles premiers de l’infirmière, notamment aux urgences, est de récolter et gérer les informations transmises par le patient et ainsi, de pouvoir les transmettre correctement. En effet, selon Nadot (2002), la gestion de l’information constitue 60% du travail de l’IDE dans une journée. On peut donc se demander si la prise en charge de l’infirmière peut elle être vraiment efficace si elle ne parle pas la même langue que le patient. Cela peut notamment entraîner des difficultés de compréhensions dans l’étiologie de la douleur, sur les antécédents du patients, sur les traitements qu’il prend... Cela peut donc entraîner un risque de surdosage médicamenteux, de retard de prise en charge, d’allergies, d’hospitalisation inutiles, de faux diagnostic, de surcoût dans les soins et de bien d’autres problèmes qui auraient puent être éviter avec une communication efficace. De plus, la différence de langage et donc d’appartenance et de culture peut engendrer un frein majeur dans la relations soignants-soignés, notamment dans la relation de confiance qui doit se créer.
Mon avis sur la question : le recours à des proches, à des interprètes qualifiés ou à des services de traduction en ligne n’est pas un substitut adéquat aux soins assurés par des infirmières bilingues. En effet, contrairement à la majorité des proches, les infirmières bilingues connaissent le vocabulaire médical et ne sont pas impliquées émotionnellement dans la prise en charge du patient. Contrairement aux interprètes qualifiés qui ne sont disponibles qu’à certaines heures, les infirmières bilingues sont constamment au chevet des patients et peuvent établir une relation significative avec eux. Et contrairement à Google Translate, les infirmières bilingues comprennent le contexte des mots utilisés et sont donc plus susceptibles de fournir des traductions précises et pertinentes. Ainsi, les infirmières bilingues occupent une position privilégiée bien qu’elles ne soient pas disponible h24 dans les services de soins et que cela rajoute une charge de travail sur leurs épaules qui n’est pas prise en charge financièrement parlant.
Je n’ai pas trouvée de recherche et donc de réponse sur ce sujet là.
Une étude publiée par Elderkin-Tjompsona, Silver et Waitzkinc (2001), met en évidence que 1/3 des cas simples et 2/3 des cas compliqués de patient de langue étrangère ont rencontré des problèmes de communication qui ont abouti à des erreurs médicales ou des omissions importantes. |
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