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Bigflo et Oli analyse de leur vision de la France

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Par   •  6 Avril 2023  •  Dissertation  •  660 Mots (3 Pages)  •  322 Vues

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Travail de création : réponse à la lettre 16 de Cécile

Sophie Carnay à Cécile Volanges

Bonsoir, ma très chère amie, car oui, je ne puis t’écrire que le soir. Cette réponse à ta précédente Lettre, malheureusement, ne sera pas joyeuse. C’est avec un visage noyé par les larmes que j’ai la tristesse de t’annoncer la perte d’une de nos sœurs de foi. Te souviens-tu de Sœur Théophane, de la famille P****** ? Durant notre jeunesse, nous n’arrêtions point de nous tenir la main toutes les trois. Je m’en souviens des petits jeux, des secrets enfantins qui nous paraissaient parfois mortels, des disputes puériles… Ah ! Qu’elle était gentille et serviable et généreuse ! Tu sais, elle me parlait souvent de toi. Ton départ imminent, commandé par ta mère, n’a pas laissé indifférente que ma personne, vois-tu. Théophane s’était pourtant éloigné de nous dû au temps, elle ne t’a cependant pas oublié. Comme tu en as conscience, au Couvent, nous n’avons que rarement le droit d’envoyer ou bien même de recevoir des Lettres comme tu le fais. Théophane savait que j’étais l’unique sœur du pensionnat encore en contact avec toi. Elle me fit ainsi souvent part des inquiétudes qu’elle avait à ton égard. Quel malheur que son corps soit si valétudinaire ! Comme les autres, elle ne put vaincre cette maladie du diable, rouge comme l’enfer. Elle s’éteignit ainsi, dans l’infirmerie du Couvent, sous nos regards impuissants. Pendant que toutes les sœurs pleuraient et priaient son âme, je ne puis contempler le spectacle atroce de la mort et m’enfuit lâchement dans ma chambre. C’est Sœur D***** qui me ramena une lettre écrite par la défunte pour toi, Cécile. Je te la joins à celle-ci. Bien évidemment, je ne te conte pas cela pour te faire pleurer, au contraire, Cécile. Je veux en réalité te faire passer un message : la Faucheuse ne sonne jamais à la porte, elle ne prévient pas. Théophane n’avait que 3 ans de plus que nous. Je ne te raconte cet évènement que pour que tu puisses comprendre mon avis sur cette relation que tu entretiens avec Danceny. Donc demande toi, Cécile, ton Chevalier de Danceny, en vaut-il vraiment la peine ? Toi qui avais si peur de Dieu, aurais-tu maintenant autant peur d’un Homme ? Reprends-toi, Cécile. N’as-tu pas pensé qu’il y avait un problème quand tu as, tel que tu me l’as écrit, embrassé sa Lettre ? Je te le demande donc, sincèrement et par pur amour, de ne plus répondre à ce Chevalier qui n’a de souci pour la religion qu’à travers son titre. Comment peut-il continuer à te voir, en sachant que ce qu’il fait n’est point juste ni glorieux aux yeux de Dieu ? Nous nous connaissons depuis tellement d’années, Cécile. Je t’en conjure, écoute-moi. Je sais que je n’ai encore jamais été touché par cette maladie dont tu es souffrante qu’on appelle l’amour, mais sache qu’il ait en mon devoir de te dire quand une de tes actions me paraît fausse. N’ai-je pas en moi une partie de ta confiance ? Je me doute que tu veuilles demander aussi conseil à ton autre amie, la Marquise de Merteuil, mais n’oublies pas mes paroles, je t’en conjure. Ne laisse pas tes émotions te guider là où tu ne veux en réalité point aller, pour l’amour de Théophane, qui t’aimait tellement, et surtout de Dieu.

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