Note de synthèse : Le management de supply chain dans la blockchain

SUPPLY CHAIN [pic 1][pic 2]

Note de synthèse : Le management de supply chain dans la blockchain

1. Qu’est ce que la blockchain ?

La blockchain est une technologie de stockage et transmission d’informations transparentes, sécurisée et qui fonctionne sans organe central de contrôle. Elle constitue une base de données de l’historique de l’ensemble des échanges entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire.

Il existe des blockchains publiques, il s'agit d’une sorte de livre comptable anonyme gratuit et ouvert à tous. Il existe également des blockchain privées, dont l'accès et l’utilisation sont limités à certains utilisateurs.

La blockchain fonctionne obligatoirement avec une monnaie programmable (par exemple le bitcoin). Les transactions entre les utilisateurs vont être regroupées en blocs.

Chaque bloc sera validé par les noeuds du réseau (les mineurs), cette validation peut varier en fonction des techniques cryptographiques, on parle alors de Proof of work ou preuve de travail. Ensuite lorsque le bloc est validé il est daté et ajouté à la chaîne de blocs (blockchain) à laquelle tous les utilisateurs ont accès. Le temps de ce processus varie en fonction du type de monnaie (10 minutes pour le bitcoin et 15 secondes pour l’Erethrum) : plus la monnaie sera utilisée, plus cela prendra du temps. Ceci est dû au fait que lorsqu’une monnaie est beaucoup utilisée, beaucoup de transactions sont faites ce qui alimente la chaîne avec de nombreux blocs ralentissant le processus.

1. Application de la blockchain dans le management de la supply chain

Mis à part les crypto-monnaies, la blockchain sert à d’autres applications dont notamment la supply chain.
Aujourd’hui, le nombre important d’acteurs à travers le monde entier rend complexe le management de la supply chain. En effet, l’intégrité de l’information peut se perdre en chemin ; il en devient difficile de tracer d’où viennent les composants des produits.

Grâce à la technologie de la blockchain, les entreprises peuvent :

• tracer les statuts de livraison (expédition et logistique) dans toute la chaîne en temps réel ;
• avoir une vue d’ensemble de leurs produits à chaque étape de la supply chain (ex : suivi de la température de stockage d’un produit frais) ;
• manager et contrôler les risques liés à la supply chain (pertes de produits, erreurs) ce qui facilite l’amélioration continue : en cas de problème, les entreprises comprennent plus vite qui fait défaut et peuvent donc agir plus vite.

• assurer la qualité des composants (transparence dans les process de production) pour éviter de ternir leur image ;
• résoudre les problèmes de confiance liés au partage de l’information en favorisant un modèle distribué plutôt que des transactions centralisées à l’image du “grand livre comptable” qui risque d’être falsifié. Ainsi, tout le monde a accès à toutes les données ce qui limite la fraude puisque les acteurs seront beaucoup plus exposés.

Pour illustrer cela on peut s’intéresser à l’agroalimentaire, secteur qui a connu de nombreux scandales suite à des erreurs de gestion de sa supply chain (viande de cheval, contamination…). La blockchain va jouer un rôle clé dans ce secteur en assurant une meilleure traçabilité des produits, en réduisant le délai de recherches des denrées contaminées et en améliorant la gestion des flux sur tout le cycle de transformation. Une perspective future serait de rendre cette blockchain accessible aux consommateurs qui font de moins en moins confiance aux industriels et qui sont de plus en plus soucieux de l’empreinte écologique, de la qualité et de la composition de ce qu’ils consomment.

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