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Géopolitique des espaces maritimes

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Par   •  12 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  1 775 Mots (8 Pages)  •  757 Vues

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ITEM
ENJEUX MARITIME : GEOPOLITIQUE

Candice       Morgane       Camille        Maryne

Introduction


        « L’activité des hommes se tournera de plus en plus vers l’exploitation des mers que les ambitions des Etats chercheront à dominer afin d’en contrôler les ressources » prédisait déjà en 1969 Charles de Gaulle. Les mers et les océans recouvrent 70,8% de la surface terrestre. En 2011, le chiffre d’affaires du secteur maritime s’élève à 1500 milliards de dollars. Avec la mondialisation et la maritimisation de l’économie qui l’accompagne, ce « sixième continent » et les richesses qu’il renferme sont plus que jamais au cœur des convoitises et des jeux de puissance. En conséquence, les espaces maritimes sont soumis à la loi de la géopolitique maritime, qui se caractérise par l'étude des océans et des mers en tant que territoires dominés, partagés ou discutés par les États pour des questions de prestige, de domination ou d'exploitation économique.

Ainsi, il faut se demander sous quelle forme la géopolitique à une influence conséquente sur les espaces maritimes ?

Des espaces au cœur de la mondialisation

Des routes maritimes traversées par des flux de toutes natures

Le commerce mondial s’effectue à 90 % par voie maritime que ce soit des produits industriels, produits énergétiques, matières premières, ou encore des produits agricoles. Les grandes façades maritimes (Asie orientale, Nord-Ouest de l’Europe, Nord-Est et côte Pacifique des États-Unis) sont des interfaces de la mondialisation ; leurs grands ports tel Shanghai, Singapour et Rotterdam en sont des carrefours majeurs.

L’essentiel des flux illicites comme les trafics de drogue, d’armes ou bien l’immigration clandestine empruntent la voie maritime. La mer Méditerranée, par exemple, est un espace de transit de l’immigration illégale en provenance d’Afrique subsaharienne vers l’Union européenne. M. Frédéric MONCANY, président du Cluster maritime français, a rappelé que 90% des échanges économique empruntent la mer pour un chiffre d’affaires de 1500 milliards de $.

Pour permettre ce commerce, des canaux et détroits sont obligatoires de passage : Canal de Suez, Détroit d’Ormuz, Canal de Panama ou encore le canal de Béring. De plus, de nouvelles routes sont en perspective du fait du réchauffement climatique : la banquise diminue à cause du réchauffement climatique, ce qui permet l’ouverture de deux routes maritimes dans le Nord, qui pourrait réduire de plusieurs milliers de kilomètres des trajets tel Asie- Europe ou bien Asie- Amérique du Nord.

Des espaces à sécuriser

Si la surface de la mer est depuis toujours un lieu privilégié de communication des humains et de flux de marchandises, ce n'est que très récemment, grâce aux progrès techniques, que l’on a pris conscience des richesses sous-marines. L’épuisement des ressources terrestres a obligé l’Homme à se pencher davantage sur ces ressources maritimes, dans l’optique d’en utiliser les ressources. Il y a donc un besoin de sécurité au niveau écologique.

D’autre part, face aux risques de conflits et au développement d’activités illicites en mer, des besoins de contrôle et de sécurité sont en croissance constante. Parmi les nouvelles menaces en mer il faut la place du numérique dans la nouvelle navigation. En effet, face aux cybers attaques, la juridiction a développé un nouveau type de droit le « droit cybernétique ».

Enfin, notre siècle est traversé par un fort taux migratoire via les voies maritimes. Maître Martin PRADEL, avocat au barreau de Paris, a évoqué les situations humaines particulières des Somaliens arrêtés lors d’opérations de police en mer conduites par les forces maritimes françaises et leurs suites judiciaires et carcérales. La protection des mers dans ce cas précis est davantage économique et politique qu'humanitaire. 

Des espaces aux ressources convoités

Des ressources abondantes et variées

Les progrès techniques et la raréfaction des ressources terrestres ont favorisé l’exploitation des fonds et sous-sols marins. La mer et les océans fournissent aux hommes deux types de ressources très convoitées : de la nourriture et de l'énergie. Il existe de très nombreuses zones de pêche dans le monde. Les quatre plus grandes sont : le Pacifique Nord-Ouest, le Pacifique Sud, le Pacifique Centre-Ouest et l'Atlantique Nord. Les trois principaux pays producteurs de poisson pêché sont : la Chine, le Pérou et l'Union européenne.

L'élément déclencheur du mode d'exploitation hydrocarbures a été le premier choc pétrolier (1973). La mer et les océans apporte de très importantes ressources en hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) encore largement inexploitées. Aujourd'hui, les forages en mer représentent 30 % des réserves mondiales de pétrole, 37 % de celles de gaz naturel et 30 % de la production mondiale de pétrole. La part du pétrole maritime dans la production mondiale de pétrole est passée de 10 % en 1960 à 30 % en 2000.Les Etats consommateurs de pétrole ont alors pris conscience de leur dépendance vis-à-vis des pays du Golfe persique et ont décidé, en dépit du coût et de la complexité des opérations, de se lancer dans l'exploitation pétrolière offshore dans le Golfe du Mexique et en mer du Nord.

Les fonds marins possèdent aussi 84% des réserves de minerais mondiales.

Une juridicisation des espaces

En 1982, la conférence internationale de Montego Bay (Jamaïque) fixe un droit international de la mer. Elle définit notamment les ZEE (zones économiques exclusives) : d’une largeur maximale de 200 milles nautiques (370,40 kilomètres), où l’État côtier dispose de droits souverains pour l’exploration et l’exploitation du sol et du sous-sol, la gestion et la conservation des ressources…

La tendance observée est la « territorialisation » des mers par des revendications des états-côtiers à des espaces maritimes placés sous leur souveraineté ou leur juridiction. Le comportement de la Chine en Mer de Chine méridionale en constitue un exemple marquant avec des prétentions larges sur les îles Paracels et Spratley en est un exemple.

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