Innovation disruptive

Selon Charlotte Laurent, Cheffe de rubrique à Harvard Business Review France « Entre 1993 et 2016, 133 publications académiques et pas moins de 66 773 articles plus généreux mentionnaient les termes « technologie(s) disruptive(s) » ou « innovation » disruptive » ceci ne peut témoigner que de la forte influence ainsi que de l’importance de la théorie introduite par Clayton Christensen et Joseph Bower (dans Harvard Business Review en 1995) dans le monde du Business.

L’innovation disruptive a fait l’objet d’un article de Clayton Christensen, Michael E.Raynor et Rory M.McDonald dans lequel ils ont réexaminé les fondements de la théorie de l’innovation disruptive et ils expliquent notamment comment les imprécisions ainsi que l’incompréhension ou bien encore la mal application des fondements de la théorie peuvent conduire à la perte de leur utilité. Aussi, ils ont rappelé qu’elle n’était à l’origine que « l’affirmation d’une corrélation » avant de se transformer en « rapport de causalité » testé et validé par l’étude de nombreux secteurs d’activité.

Ils relativisent aussi la portée de la théorie : « La théorie de la disruption n’épuise pas toute la problématique de l’innovation […] et elle ne le fera jamais. »De plus qu’ils considèrent quatre points importants souvent négligés ou mal compris par les managers à savoir:

1. La disruption est un processus.

2. Les business models des « disrupteurs » sont souvent très différents de ceux des entreprises établies

3. Certaines innovations de rupture sont couronnées de succès ; d’autres non  

4.  Le mantra « créez la rupture ou subissez la» peut être de mauvais conseil.  

Enfin, les auteurs expliquent dans leur article comment Uber et l’iPhone d’Apple doivent leur succès à un modèle de type plateforme de rencontre. Cependant, ils considèrent l’innovation d’Uber comme étant incrémentale du fait qu’Uber a concentré ses efforts sur l’extension de son réseau et de ses fonctionnalités de manière à offrir un service de meilleure qualité que les taxis traditionnels, ce qui se conforme à la nature d’innovation de soutien tandis qu’Apple a mis en œuvre une démarche disruptive en construisant un écosystème de développeurs d’applications de sorte que l’iPhone est presque devenu un ordinateur individuel.

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