Les signes de qualité

LES SIGNES DE QUALITE

1. Les signes de qualité

Afin de protéger les producteurs, les Pouvoirs Publics ont mis en place des signes officiels de qualité : en France, existent le Label Rouge, la Certification de Conformité, l’Appellation d’Origine Contrôlée, le Label Agriculture Biologique.
Pour une protection à l’échelle Européenne, ont été créés quatre Labels : Indication Géographique Protégée, Appellation d’Origine Protégée, l’Eurofeuille (Bio Européen) et la Spécialité Traditionnelle Garantie.

1. Avantages et Contraintes

• Avantages pour les producteurs : protection vis-à-vis des copies, des imitations.
• Avantages pour les consommateurs : les signes de qualité officiels doivent respecter un cahier des charges strictes (surtout pour le Label Rouge, moins pour les AOC des fromages et des vins). Par ailleurs, de nombreux contrôles inopinés, réguliers, sont une garantie de qualité, du respect du cahier des charges.
  Prenons comme exemple le Label Rouge, la Rolls des Labels, concerne par exemple la filière volaille, garantie la traçabilité de l’élevage jusqu’au rayon des grandes surfaces. Celui-ci, à l’inverse des autres Labels, impose une supériorité gustative par rapport à un produit standard.
  L’obligation de respecter un cahier des charges strict a un impact sur le coût du produit fini : une durée de vie plus longue des volailles (84 jours au minimum contre la moitié pour les volailles standards), une densité d’élevage plus faible (plein air), et d’autres contraintes expliquent que les produits proposés aux consommateurs sont plus chers.
• Contraintes pour les producteurs : Obligation de respecter le cahier des charges sinon perte immédiate du Label, coût de production plus élevé et prix aux consommateurs plus fort.
• Contraintes pour les consommateurs : un surcoût à l’achat (le Label Rouge et le Bio sont plus chers…la certification de conformité, à mi-chemin entre le Label Rouge et le standard, aura un prix acceptable pour le consommateur).

1. Effets pervers des signes de qualité

Les signes de qualité officiels français et surtout européens, sont nombreux et mal compris par le consommateur : le Label AB n’est pas soumis à une supériorité gustative comme pour le Label Rouge, et pourtant rien ne l’impose dans le cahier des charges. Et que dire de l’IGP ou du STG européen qui ne sont absolument pas compris par le consommateur ?
D’autres signes de qualité privés (‘’Elu produit de l’année’’, ‘’Saveur de l’année’’) au cahier des charges inexistant, voire loufoque (Pour le premier, le produit est ‘’élu’’ sur catalogue : un beau packaging est surtout important. Pour le second, il faut être premier de sa catégorie… et avoir au moins 10/20 !), ajoutent à la confusion. Ce ne sont que des Labels marketing.
Les grandes enseignes, les marques nationales, crééent leurs propres labels (Filière qualité Carrefour, Cosmebio…) : Les ‘’marketeurs’’ rivalisent d’imagination pour mettre en avant leur produit par des pseudos labels.
On peut également citer les nombreux concours organisés, comme pour la filière vins, où de nombreux prix sont décernés.
Cette abondance de labels a pour effet pervers une standardisation de ceux-ci et nuisent à leur crédibilité.
Toutefois, un agrément officiel est une garantie supplémentaire pour le consommateur car elle oblige à de nombreux contrôles, et permet d’orienter son choix lors de ses achats.

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