Le Nouveau Management Public

1

Introduction :

La notion de management public manque un peu d’assurance. Le management semble être réservé au monde de l’entreprise et l’introduction dans le secteur public des méthodes qui ont apparemment réussi dans le secteur concurrentiel. Pour comprendre les fondement de cette notion il est indispensable de développer l’évolutions de la pensé administrative. En effet on peut distinguer quatre approches marquantes à savoir :

L’administration publique classique :

Principaux acteurs de ce temps ont été fortement influencés par les idées de la gestion scientifique de Frederick Taylor. Les réformateurs progressistes sont les premiers à utiliser des indicateurs de performance pour comparer l'efficacité des organisations. Les nouveaux scientifiques de l'administration publique ont construit une théorie de l'organisation qui a été complété par un concept de gestion. Ces principes sont :

• Le principe de la division du travail et la spécialisation.

• Le principe de l’homogénéité.

• Le principe d'unité de commandement.

• Le principe de scalaire respectif le principe de la délégation.

• Le principe de responsabilité et de la durée de contrôle

L’administration publique Néoclassique :

Après la Seconde Guerre mondiale, les principes de l'administration publique classique étaient réévalués et très contestés. Une des critiques les plus rigoureux était d’Herbert Simon, dont le travail. Sa thèse sous le titre « le comportement administratif « est une étude de Prise de décision en organisation administrative " contenait les mots à la mode d'une époque : les comportements, les décisions et l'organisation. Il a suggéré de fonder l'administration publique sur l'observation rigoureuse et scientifique des faits où les lois scientifiques du comportement humain. Ils doivent provenir de jugements de fait et de valeur qui doivent être séparés et la science doivent être divisés en science pure et science appliquée. De ce point de vue, des connaissances scientifiques en tant qu’objectif servent pour le contrôle de l'environnement social.

Choix publics et d'autres développements de l’économie institutionnelle moderne :

Les caractéristique de cette approche est l'hypothèse que les individus agissent selon leurs propres préférences et tentent de poursuivre leurs propres objectifs en fonction de la situation. Cette notion contient une notion différente de la rationalité de Simons, parce que la rationalité de ce point de vue n'est pas " limitée" mesurée contre un optimum théorique, mais un comportement rationnel, c'est quand une personne agit à poursuivre ses objectifs en fonction de sa connaissance de la situation.

2

Un autre trait fondamental de cette approche est l’existence d’un point de référence normatif " naturel " pour évaluer la réalité sociale. On pourrait appeler cela une vision contractualiste de l'Etat et de sa constitution.

La nouvelle administration publique et ses successeurs :

L'administration publique classique et néoclassique ont été non seulement contestés par la théorie des choix publics. Mais de l'école des relations humaines plus tard qui a suivi les concepts de base de Maslows homme que l'auto- actualisateur a appelé à une approche qui devrait mettre les êtres humains au centre de gestion. Les êtres humains doivent obtenir la possibilité de développer leur personnalité et de vivre une vie «saine» au sein des organisations. Et dans l'administration publique il y avait un certain nombre de scientifiques qui a chargé la séparation des faits et des valeurs pour couper l'administration publique de ses racines vitales en philosophie politique. Pour ces chercheurs, la recherche de l'intérêt public a continué d’être une question centrale en dépit de sa disparition.

Dans ce sens une question fondamentale nous interpelle : comment peut-on constater les paratiques de management dans le secteur public ?

3

I) Aperçue général sur le nouveau management public :

A. De management public au nouveau management public

a) Le management public

Comment définir le management public ? La polysémie des deux termes de l’expression management public, et la tension crée par leur association rend la tache périlleuse.

Mettons l’accent sur le terme public , cela confortera l’idée qu’il a quelque chose de particulier dans l’administration et les services publics, qui mobiliserait des savoirs et pratiques propres. Si l’on insiste sur le deuxième terme, management , l’expression retiendra l’attention de ceux qui cherchent `à appliquer à l’administration les méthodologies du répertoire des écoles, en se focalisant sur l’aspect “production” des services publics plutôt que sur les complexités liées à la politique et à la nécessaire transparence de l’action publique .

Pour POLLITT ET BOUCKÆRT le management public peut designer trois choses différentes :

1. l’activité des politiciens et des agents publics ;

2. les structures et processus de l’administration ;

3. l’´etude systématique de ces activités ou structures et processus.

Adrien Payette, dans un essai de définition, montrait que le management public relevait de quatre logiques complémentaires :

1. effet de mode (management, ça fait plus sérieux) ;

2. lutte de rationalités (la tradition wébérienne contre le renouveau managérial) ;

3. comparaison entre secteurs public et prive (ressemblances et dissemblances)

4. tension logique entre fonctionnaires (la recherche de l’efficience) et responsables politiques (préoccupes par l’efficacité).

Le management public recouvre un grand nombre de thématiques, parmi lesquelles : comment créer des organisations et des arrangements institutionnels en vue d’obtenir de l’administration

...