Le Rouge et le Noir est il un roman de la désillusion et de l’échec ?
Cours : Le Rouge et le Noir est il un roman de la désillusion et de l’échec ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar buscp75 • 12 Octobre 2021 • Cours • 2 182 Mots (9 Pages) • 7 343 Vues
DISSERTATION - LE ROUGE ET LE NOIR
OBSERVATIONS :
le Rouge et le Noir est il un roman de la désillusion et de l’échec ?
Perte d'une illusion; sentiment d'une personne qui découvre une réalité non conforme à ce qu'elle attendait ou avait imaginé.
I - roman de désillusion et d’échec
desillusion
politique (discussion Altamira)
amoureuse (voit d’abord l’amour comme un moyen de progression sociale puis se rend compte que c’est ce qui constitue bonheur)
2. échecs
meurt sans avoir atteint ses ambitions sociales
marginalité qui le mène à sa perte et dont il souffre
II - mais teinté de réussite autant sociale que sentimentale
réussite sociale / professionnelle
évolutions qui illustrent ascension sociale (paysan -> secrétaire du Marquis de la Mole, province -> Paris)
excelle en tant que précepteur, secrétaire ainsi qu’au séminaire
2. sentimentale
séduit madame de Rênal
séduit Mathilde de la Mole et accède grâce à cela à un statut social plus élevé
III - s’apparente plus a un roman d’apprentissage
éducation sociale
à Verrière
à Paris
2. roman annonçant le réalisme
sous titré "Chronique de 1830"
reflet de la société sous la Restauration
Le Rouge et le Noir, publié en novembre 1830, est un roman d’Henri Beyle, dit Stendhal. Il y raconte l’évolution sociale de Julien Sorel, protagoniste ambitieux et cultivé mais fils d’un charpentier. Il décide alors de quitter ce milieu qui ne lui convient en rien afin de devenir précepteur auprès d’une riche famille de Verrière. Famille dans laquelle il rencontre Madame de Rênal, autre personnage important de l’histoire. Stendhal nous raconte le cheminement de Julien, venu d’une modeste famille et parvenue à intégrer la haute société française en trouvant difficilement sa place et en devant faire face à une réalité qu’il n’expédiait pas. Il semble alors convenable de se demander si Le Rouge et le Noir est un roman synonyme d’échec et de désillusion. Nous analyserons dans un premier temps en quoi ce roman est un roman de désillusion et d’échec, puis nous observerons qu’il est tout de même teinté de réussites autant sociale que sentimentale, enfin nous verrons que ce roman peut également être qualifiée de roman d’apprentissage.
Le Rouge et le Noir est un véritable voyage dans la société du XIXème siècle à travers le parcours de Julien Sorel qui franchit scrupuleusement de nombreuses étapes à son ascension sociale. Malheureusement, ce parcours est parsemé d’illusions laissant à Julien le sentiment amer de découverte d’une réalité non conforme à celle attendue.
Tout d’abord, le protagoniste vit une désillusion politique majeure. En effet, c’est un fidèle de Napoléon à qui il s’identifie en menant chaque ambition tel un combat. C’est après une conversation avec le Comte Altamira durant le bal du Duc de Retz que celui-ci semble entièrement désillusionné : "Ce grand Danton a volé. Mirabeau aussi s’est vendu. Napoléon avait volé des millions en Italie, sans quoi il eût été arrêté tout court par la pauvreté, comme Pichegru" (II, 9). C’est à l’occasion de cette phrase que Julien réalise que pour réussir et mener à bien ses ambitions, il faut, plus que de la bravoure, avoir de l’argent et être prêt à sacrifier des têtes.
Mais ce dernier découvre également l’amour comme il ne l’avait expédié. Ce dernier percevait l’amour et les relations qui l’accompagnent comme pour seul but le progrès social que cela pouvait engendrer :"L'amour n'est souvent que le plus ennuyeux des devoirs." (I, 13). En témoigne sa réaction quand Madame de Rénal se donna à lui pour la première fois : "Mon Dieu ! être heureux, être aimé, n’est-ce que ça ?" il se demande seulement s’il a "bien joué [son] rôle" (I, 15). Mais la surprise de Julien fut grande lorsque, au moment de mourir, il reconnait enfin la passion qu’il a lié à cette dernière et que le réel qui pensait trouver dans une ascension sociale se trouvait en réalité "pendant les promenades dans les bois de Vergy", mais qu’entraîné par "une ambition fougueuse", il l’a laissé s’enfuir.
L’histoire de Julien Sorel peut également sembler être constituée d’échecs. Sa mort, pouvant paraitre une réussite puisqu’il devient lui-même maitre de son destin lorsqu’il s’accuse lors de sa plaidoirie : "je ne me fait point d’illusion, la mort m’attend : elle sera juste" cache en réalité le plus triste des échecs. En effet, Julien, personnage, débordant d’ambitions échoue alors même qu’il était en position de vivre la vie et de posséder le statut dont il a toujours rêvé. Malheureusement ce dernier cède à la passion et meurt sans avoir mener jusqu’au bout ses grandes ambitions sociales.
Mais Julien souffre également d’une marginalité qui le mène à sa perte. En effet, ce dernier est rejeté partout où il va. D’abord de son environnement familial, qui ne lui correspond en rien, pour aller exercer en tant que précepteur auprès d’une riche famille. Par la suite il se retrouvera à Besançon qu’il quittera ensuite n’y trouvant sa place non plus. Puis enfin Paris, ville qu’il pensait de tous les possibles mais qui finalement, aura essuyé plus d’èchecs qu’expédié puisqu’il sera renvoyé dans son environnement d’origine, rejeté du milieu qu’il prisait tant, pour mourir guillotiné en se présentant au nom de Julien Sorel et non en tant que le Chevalier de la Vernaye. Ce dernier
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