Le Rouge et le Noir est-il un roman sur l’amour ?
Dissertation : Le Rouge et le Noir est-il un roman sur l’amour ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marois • 22 Décembre 2020 • Dissertation • 2 221 Mots (9 Pages) • 6 879 Vues
Introduction:
Le Rouge et le Noir est un roman du XIXe siècle appartenant au mouvement littéraire du romantisme. Il a été publié par Stendhal en 1830 et est un roman d’apprentissage, en effet ce roman est centré sur l’évolution de son héros, Julien Sorel, dans la société. Ainsi, tout au long du roman, le lecteur suit les aventures de Julien à travers différents points de vue et assiste à sa découverte de la société. On peut alors se demander si le Rouge et le Noir est un roman sur l’amour. Tout d’abord, l’amour a plusieurs significations. De nos jours, c’est un sentiment passionné qu’une personne ressent pour une autre. Julien sera alors épris de deux femmes dans ce roman, de Mme de Rênal principalement mais aussi de Mathilde de la Mole. On peut alors distinguer quatre types d’amour : l’amour passion, l’amour physique, l’amour goût et l’amour vanité. Dans un premier temps,XXXX répondra affirmativement à cette question où elle décrira plus précisément les quatre différents types d’amour. PuisXXXX, nuancera et parlera d’autres thèmes abordés dans le roman et enfinXXXXX annoncera les limites de cet amour.
Loin d’être un domaine réservé, l’amour est le champ de bataille où Julien livre son combat pour être reconnu comme un égal à celles qui lui sont socialement supérieures, et pour se venger de ceux qui le méprisent.
Stendhal, en écrivant Le Rouge et le Noir, fait de Julien un héros passioné et cela jusqu’à la fin du roman. La dernière action de Julien vivant et celle d’un homme fougueux, sans réflexion. En moins d’une page on passe du titre de “Chevalier de la Vernaye” à celui de Julien Sorel, alors qu’il lui a fallut tout le roman pour faire le chemin inverse. Plus rien n’est calculé, et c’est un acte presque digne de folie amoureuse. Le point de vue de Mathilde par rapport à cet acte nous témoigne de cette passion. L’ancêtre de Mathilde, Boniface de La Mole, avait été décapité en place de Grève pour avoir été l’amant de la reine Marguerite de Navarre. Cet épisode qui exalte l’imagination de Mathilde cristallise les vertus d'héroïsme et de passion seules capables de l’émouvoir. Mathilde, lorsque Julien est exécuté est plus amoureuse de lui que jamais parce que son crime prouve une détermination et une énergie extraordinaire digne de la passion. La condamnation à mort de Julien selon Mathilde est “la seule chose qui ne s’achète pas”, il apparaît alors à ses yeux et à ceux du lecteur la copie conforme de Boniface de La Mole. En se sacrifiant par amour, il jaillit en héros romanesque vivant uniquement d’acte chevaleresque, d’amour et de passion.
Si à la fin du Rouge et le Noir, Julien agit par amour passion, il ne le rencontre pas tout de suite. Le but premier de Julien est l’ascension sociale, et au file de ses aventures découvrira l’amour passion en se joignant dans un premier temps à l’amour physique. La première fois qu’il le vit, c’est avec Mme de Rênal et dans le roman, on le qualifie d’amour adultère. Julien et Mme de Rênal deviennent amant, et construisent autour d’eux un filet de mensonges et de secrets. Malgré le bonheur que lui apporte le plaisir d’être aimée, Madame de Rênal ressent un poids sur sa conscience. Quand son enfant tombe malade, elle tente de tout divulguer à son époux dans l’espoir que la vie de sa progéniture sera épargnée par la justice divine: “Le ciel me punit, aux yeux de Dieu jesuis coupable de meurtre.” Ici, on comprend par les dires de Mme de Rênal que cet amour physique est dangereux, il apporte avec lui beaucoup de risques. Cependant, on apprend aussi que Mme de Rênal est prête à se sacrifier pour la santé de ses enfants. C’est alors que Julien se rend compte de la bonté de Mme de Rênal et commence petit à petit à éprouver de l’amour plus que physique pour cette dame. Il découvre une passion qui comble la femme mariée alors qu’elle se croyait incapable d’inspirer l’amour d’un homme. L’adultère tel qu’il est mis en scène dans Le Rouge et le Noir n’est pas simplement l’acte qui entraîne un amour passion et la chute de Julien Sorel. Notre protagoniste avant de rencontrer les plaisir de l’amour physique, voulait avant tout combler son égo.
Julien Sorel est prêt à tout pour satisfaire son égo, le meilleur moyen d’y parvenir, c’est pas l’amour, et en se convainquant qu’il “un homme accoutumé avec les femmes”. Tout au long de son aventure, Julien Sorel utilise la femme pour parvenir à ses fins. Tous ses faits et gestes sont reffléchis, contrôlés comme si la femme etait la flêche qui lui permettrait d’atteindre le centre de la cible, et donc son but. Il ne pense pas par amour, il veut gratifié son égo et ainsi, transforme la femme en un vulgaire objet, car l’amour de la femme n’est pas le but final de ses actes, il l’utilise pour en venir à ses fins. Dans un passage du livre premier, il qualifie “l’absence de remords de la part de Madame de Rênal comme un bonheur divin: un art qui devient rapidement un triomphe”. Ici, pour caractériser un bonheur, Stendhal emploi le mot “art”, qui nécessite souvent des heures d'entraînement, de la réflexions, ce bonheur n’a donc rien de passionnel, mais est prémédité. Stendhal pour montrer son effroi face aux pensées de Julien, fait passer ce bonheur pour un “triomphe”. Comme si Madame de Rênal n’était plus une femme, ni une source de bonheur, mais un simple objet dont il fallait s’emparer pour triompher.
Cependant, Le Rouge et le Noir n’est pas exclusivement tourné vers le thème de l’amour. En effet, Stendhal aborde dans son œuvre d’autres aspects de la société, et porte ainsi un regard critique sur son époque et ses contemporains. Tout d’abord, ce roman concerne en grande partie l’ascension sociale de Julien Sorel. Nous suivons l’histoire de ce fils de charpentier, doté d’impressionnantes capacités intellectuelles et animé d’une forte détermination, qui va gravir les échelons de la société, notamment grâce à ces talents, reconnu par exemple par le marquis de La Mole qui souligne « sa singulière aptitude dans les affaires ». Effectivement, du milieu provincial, il devient précepteur dans la bourgeoisie, puis secrétaire particulier d’un marquis, dans le milieu de l’aristocratie. En 4 ans, il connaît 3 milieux, deux femmes, et obtient finalement un nom, des terres, un brevet militaire, et vit avec une femme de haute naissance, dont il aura bientôt un enfant. Mais, par la description de cette ascension sociale, Stendhal nous invite à nous interroger sur les différentes issues possibles à cette réussite
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