La traduction du vote des électeurs et le mode de scrutin sous la Vème République

La traduction du vote des électeurs et le mode de scrutin sous la Vème République.

I. Non représentation parfaite du corps électoral

1. Scrutin par circonscription
2. Les conséquences

II. Une majorité stable pour gouverner (p 90)

1. Présente des avantages
2. Limites

« Vox populi ; vox dei » signifie « la voix du peuple est la voix de Dieu ». Il doit y avoir une représentation fidèle au peuple. Quand la France et passé de la IVème République à la République actuel qui est la Vème, il y a eu de nombreux changements. Notamment depuis 1958, lors du vote, on a pris la décision du mode de scrutin majoritaire à deux tours. Le peuple vote pour élire ses représentants. Le vote est un acte par lequel un citoyen participe, en se prononçant dans un sens déterminé, au choix de ses représentants ou à la prise d’une décision. On nomme les citoyens qui votent des électeurs. Les électeurs sont les personnes qui ont le droit de vote. Mais pour voter il y a des conditions. Ces définitions sont définies dans l’article 3 de la constitution de 1958 qui dit « Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques ». En France, on a le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours contrairement aux pays anglo-saxons qui ont eux le mode de scrutin uninominal majoritaire à 1 tour. Le mode de scrutin est la modalité d’une élection relative au nombre de personne à élire et à la technique d’attribution des sièges à pourvoir. Il y a plusieurs modes de scrutin (uninominale ou de liste, à un ou plusieurs tours, majoritaire, proportionnel ou mixte). Le choix du mode de scrutin a un impact considérable sur le résultat d’une élection. En quoi le mode de scrutin traduit-il le vote des électeurs ? Il y a une représentation imparfaite du corps électoral (I) mais il y a une majorité stable pour gouverner (II).

1. Représentation imparfaite du corps électoral

Le scrutin par circonscription (A) a des conséquences (B).

A. Scrutin par circonscription

-Vote contre la partie qu’on ne veut pas. Au premier tour on peut voter pour un petit parti mais ce petit parti ne passera pas le premier tour donc au deuxième tour on votera contre le parti qu’on ne veut pas voir être élis.

- Il y a un candidat à élire dans 577 circonscriptions puisque l’Assemblée nationale compte aujourd’hui 577 sièges. Est élu au 1er tour celui qui a la majorité absolue des suffrages exprimés, correspondant au mois à un 1/4 des inscrits. Sinon, il y a un ballottage (une situation dans laquelle aucun des candidats n'a réuni la majorité requise au premier tour). Donc il y aura l’organisation d’un 2ème tour. Pour accéder au 2ème tour, il faut au moins avoir obtenu les voix de 12,5 % des inscrits. Ce qui est le cas généralement de 2 ou 3 candidats. Au 2ème tour est élu celui qui a le plus de voix.

       B. Les conséquences

-Avant la loi du 21 février 2014 le vote blanc et le vote nuls n’étaient pas comptabilisés séparément mais étaient rassemblés. Les votes blancs revêtent une signification politique particulière. Ils expriment l’indifférence ou le rejet par les citoyens de l’offre politique proposée. La loi du 21 février 2014 impose de les dénombrer spécifiquement mais ils ne sont toujours pas considérés comme des suffrages exprimés. Si on les intègre, la majorité est plus difficile à atteindre.

-montée du taux d’abstention aux législatives : L’abstention aux législatives tournait autour de 20% dans les années 1960-1970 contre environ 30% dans les années 1980-1990. Elle connaît une nouvelle progression depuis les législatives de 2002 (35,6% au 1er tour et 39,7% au second). Lors des élections de 2017 il y a eu une forte hausse : 51,3% au 1er tour et 57,4% au second

-Explication : l’organisation des législatives un mois après l’élection présidentielle. Il y a aussi une saturation et un rejet de la part d’une partie de l’électorat.  

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