La démocratie directe/indirecte

Commentaire de texte, séance n°7

« Tous les citoyens, dans les divers districts doivent avoir droit de donner leur voix pour choisir le représentant » De l’esprit des lois, Montesquieu, 1748

À travers l’extrait de l’ouvrage « De l’esprit des lois » écrit par Montesquieu en 1748, l’auteur expose les limites de la démocratie directe et s’intéresse aux avantages d’une démocratie représentative. Selon le dictionnaire juridique de Gérard Cornu, une démocratie directe est un régime dans lequel le peuple adopte lui-même, les lois et décisions importantes et choisit lui-même les agents d’exécution. Tandis qu’une démocratie représentative est un régime dans lequel le rôle du peuple se limite à élire des représentants.

À l’époque de la rédaction de l’ouvrage « De l’esprit des lois », de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n'est applicable que dans de petits pays, avec peu d'habitants et ayant une structure sociale homogène. Les États démocratiques modernes qui se sont construits à partir de la fin du XVIIIe siècle, sont caractérisés par une démocratie représentative, à l’exception de certains États comme la Suisse.

À travers son ouvrage, Montesquieu se propose de démontrer pourquoi la démocratie représentative est le seul système politique qui semble profitable aux sociétés de son époque. Il nous explique que la démocratie directe des « anciennes Républiques » est un système politique qui semble, au XVIIIe siècle inadapté. En effet, c’est un système qui présente de nombreuses limites ayant de lourdes conséquences dans les sociétés modernes.

Le peuple doit donc confier son pouvoir de décision à un gouvernement élu qui se porte garant de la volonté générale du peuple.

L’esprit des lois est un ouvrage qui a été écrit en 1748, à l’époque des lumières. A cette période, la population française est soumise à un régime monarchique autoritaire, c’est pourquoi, de nombreux intellectuels émettent à travers leurs ouvrages de nombreuses critiques envers la société de leur temps. Il est, à cette époque primordiale de soulever l’idée d’introduire en France notamment une démocratie représentative car, la population qui aspire à acquérir plus de libertés, souhaite changer de système politique. La démocratie représentative semble être le système politique adapté aux sociétés du XVIIIe siècle.

Dans quelle mesure le degré d'implication du citoyen dans les affaires de la république est-il un critère clé du bon fonctionnement de celle-ci ?

Montesquieu soutient que la démocratie directe présente des imperfections dans le sens ou le citoyen possède un trop grand nombre de prérogatives. Il propose donc d’introduire un système alternatif dans lequel le citoyen exprimerait sa volonté par l’intermédiaire de représentants élus.

Le citoyen, dans une démocratie directe, se voit accorder une place trop importante dans la prise de décision (I) il est donc nécessaire d’envisager la mise en place d’un système politique alternatif, qui limiterait son pouvoir (II).

1. La remise en cause de la place prépondérante du citoyen dans les anciennes républiques

La démocratie directe est un système politique qui serait né à l’Antiquité (A) mais, qui connait de nombreuses limites (B)

1. La démocratie directe comme système politique de l’Antiquité

→ Dans cet extrait, Montesquieu fait référence aux « résolutions actives ». Il décrit ainsi un système politique dans lequel le citoyen serait en mesure de prendre des décisions seul. Ces décisions politiques d’appliquent à lui mais également à ses concitoyens.

→ Ce système décrit par Montesquieu fait référence aux démocraties directes qui, selon le dictionnaire juridique de Gérard Cornu, sont des régimes dans lesquels le peuple adopte lui-même, les lois et décisions importantes et choisit lui-même les agents d’exécution

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