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Jean Bodin Les Six Livres de La République

Commentaire de texte : Jean Bodin Les Six Livres de La République. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 320 Mots (6 Pages)  •  336 Vues

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« La souveraineté est le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint » affirme Jean Bodin dans ses Six livres de la république. Cette citation prend tout son sens sachant que cette oeuvre s’inscrit dans un contexte d’émergence de l’absolutisme.

Le terme de prodrome, selon le Larousse, correspond à un signe annonciateur marquant le début de quelque chose. L’absolutisme, quand à lui, désigne un système politique dans lequel le pouvoir est concentré entre entre les mains du souverain, qui en exerce tous les attributs (législation, justice, administration). Il exerce tous les pouvoirs, sans partage ni limite. Le prodrome de l’absolutisme correspond ainsi au début de l’établissement de ce système, l’absolutisme est annoncé et prend place.

Jean Bodin, né en 1529 et mort en 1596, est un philosophe, économiste, jurisconsulte français. Il représente une source majeure d’influence intellectuelle en Europe par les principes économiques et politiques qu’il expose dans ses ouvrages, il aurait notamment influencé des penseurs comme John Locke, ou encore Thomas Hobbes. Jean Bodin a été formé dans l’université de paris et celle de Toulouse. En 1562, il est avocat au parlement de Paris et commence, pendant cet décennie, à publier ses premières oeuvres. En 1570, sous Charles IX, Jean Bodin est nommé commissaire, et l’année suivante, il est conseiller du duc d’Alençon, François de France. Jean Bodin a établit des idées remarquables et essentielles qui ont marqué le monde, comme le principe de souveraineté.

Parmi ses nombreuses oeuvres, la plus connue, et celle qui nous intéresse pour cette étude: Six livres de la République. À travers cet ouvrage, il expose sa pensée distinguant le droit et la loi. Cette oeuvre est publié en 1576 et elle introduit le concept de souveraineté ainsi que celle d'État moderne, pour légitimer le pouvoir royal. En effet, Bodin y glorifie la souveraineté royale, encourage l’établissement d’un souverain au pouvoir absolu, sans supérieur ni limite, un souverain qui ne sera soumis aux lois civiles.

Jean Bodin publie son livre dans un contexte dans lequel le roi Henri III hérite d’un royaume divisé, et son autorité n’est point reconnue. En effet, son règne est marqué par de majeurs troubles religieux, politiques et économiques. Le monarque doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères qui contestent son autorité, sa légitimité et sa fonction. Face à cela, il devient nécessaire pour le roi de réaffirmer sa position et son pouvoir. Le royaume a besoin d’une figure puissante qui sera en mesure d’éliminer efficacement les troubles que traverse qu’il traverse.

Le texte que nous allons étudier dans ce travail est issu du livre premier des Six Livres de la république, plus particulièrement extrait du chapitre 8. Cet extrait définit notamment le cadre de la puissance royale.

À présent, nous pouvons nous poser la question suivante: Comment Jean Bodin projète-t-il une redéfinition du rôle et de l’autorité du roi vers un système absolutiste? Pour tenter de répondre à cela, nous verrons dans une première partie qu’il introduit le roi comme une figure dont les pouvoirs sont conditionnés (I), cependant, dans une seconde partie, nous montrerons que le roi est ici un personnage tout de même visible et concret, un personnage prééminent. (II)

I- Le Prince: une puissance dite conditionnée

Dans la conception de l’absolutisme, le pouvoir du roi n’est pas censé être limité, mais dans cet extrait, l’auteur souligne des conditions aux pouvoirs du roi. Bodin évoque des limites relatives à des principes qui encadreraient l’action du monarque (A), ainsi que des limites relatives aux différentes lois, autres que les lois royales (B).

A- des principes conditionnant l’action

-principes d’utilité, de raison, de bonté

-> »elles fussent fondées en bonnes & vives raisons »

Les lois du roi se basent sur son « plaisir » sur sa bonne volonté. Ses lois et sa volonté doivent être rationnels et utiles. De cette manière le peuple est assuré que le roi ne prendra pas de décisions qui engendreront volontairement des souffrances

-> renvoie à la condition de raisonnabilité (venant du droit canonique) des coutumes contrôlées par le roi??

En réalité, ces principes guident l’action législative du roi, et

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