Guy Coquille, Discours des états de Franc et du droit que le duché du Nivernais à en iceux a un caractère doctrinal

Guy Coquille, né en 1523 en Nivernais et mort en 1603, a vécu majoritairement au XVIème siècle. C’est un homme de droit : il est juriste, avocat et, aussi, procureur général. Il mène une vie politique ainsi qu’une vie religieuse très chargées. En effet, il est considéré comme un conseiller influent qui est très souvent sollicité sur de nombreuses affaires étudiants ces questions. Il adhère au gallicanisme radical : il est pour l’organisation de l'Église catholique de façon autonome par rapport au pape. En ce qui concerne son point de vue politique, il voue une fidélité indestructible au pouvoir royal, quand bien même les guerres de religion soient venues ébranler et remettre en cause ce pouvoir. Il a, par ailleurs, dans plusieurs de ses écrits et de ses actes, manifesté cette période de guerre, tant qu’il lui en a valu de devenir l’un des premiers théoriciens de la monarchie absolue. C’est pourquoi il devient proche de Jean Bodin : ils partagent les mêmes idées. Selon eux, la meilleure forme de régime possible c’est celle dans laquelle l’état est monarchique, c’est à dire que la souveraineté appartient à un seul, au Roi. Sa vie politique va très vite évoluée : il devient le représentant du TE de Nivernais aux EG à deux reprises, en 1576 et 1588, et Henri IV, roi de l’époque, lui propose de devenir conseiller d’état, ce qu’il refuse. Il va tout de même rester un homme modeste, voulant affirmer ses idéologies politiques sans passer nécessairement par la violence. C’est, en effet, à lui qu’on doit le fait que la Sainte Barthélemy se soit passée sans une once de violence.

L’extrait du Discours des 2tats de Franc et du droit que le duché du Nivernais à en iceux a un caractère doctrinal. Ce dernier traduit l’engagement politique de Guy Coquille ainsi que ses sentiments patriotiques.

Ce discours apparaît dans un contexte assez particulier. En effet, en 1588, la France est en pleine guerres de religion. C’est aussi l’année où Guy Coquille est élu représentant pour la seconde fois du Tiers Etats à Nivernais aux états généraux. Ces deux événements sont étroitement liés. En effet, la huitième guerre de religion ayant repris, les conflits se multiplient. Les relations entre le roi de France, Henri III (1574-1589), et la Ligue se sont très vite tendues. Les ligueurs reprochent au roi son laxisme dans la lutte contre le protestantisme. Au début de 1588, la situation s'est beaucoup dégradée : par peur des complots contre sa personne, Henri III a interdit au duc de Guise de venir à Paris. Toutefois, ce dernier conteste la décision du Roi et qui va même aller jusqu’à humilier le roi dans sa propre ville. Henri III va donc devoir quitter Paris. A son retour, il va convoquer les EG où il va faire assassiner le duc de guise. C’est dans ce contexte qu’apparaît ce discours, qui est en faveur de la personne du roi et de son rôle.

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