GESTION DES FONDS PATRIMONIAUX
Cours : GESTION DES FONDS PATRIMONIAUX. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Saaku • 10 Décembre 2016 • Cours • 1 506 Mots (7 Pages) • 670 Vues
GESTION DES FONDS PATRIMONIAUX
Patrimoine et numérique en bibliothèque
2 aspects principaux :
- Le patrimoine numérique (la question de leur statut peut se poser)
- Numérisation du patrimoine (il ne l’est pas au départ)
Patrimoine numérique
Les objets numériques ne sont pas les premiers objets bizarres (des images, les estampes. Les problèmes sont apparus avec des supports différents. Les premiers supports qui ont généré des problèmes ont été les supports audiovisuels. Les phonogrammes au départ.
Des problèmes de conservation très différents par rapport au papier. Pour le papier, c’est uniquement « physique », pas avec les autres, il y a des problématiques différentes. En plus de l’objet lui-même, il faut conserver en + l’appareil qui permet de le lire (exemple : 33 tours).
Avec les documents numériques est apparue une couche supplémentaire. En plus de l’objet, de l’appareil pour lire l’objet, il faut aussi conserver un environnement logiciel qui permet de conserver l’appareil en question.
(Informatique = numérique)
Problème : leur très rapide obsolescence. On considère qu’il y a un nouveau support tous les 5 ans.
Au départ, les ordinateurs fonctionnaient avec des cartes perforées, facile à conserver, mais pas la machine (jusqu’au début du XXe siècle, jusque dans les années 60). Accélération avec les bornes magnétiques, dans les années 50, apparues dans les années 40. Sert encore parfois. Ensuite, apparition de la disquette (magnétique aussi). Disquette 8 pouces. Première en 1967. 1976, sa petite sœur, 7 pouces ¼. Puis 7 pouces ½. Puis on a vu apparaître la famille des disques optiques, des vidéodisques, dans les années 70. Grands comme un 33 tour. 1978, CD audio puis CD-ROM en 1985. Le DVD en 1995, DVD-ROM en même temps. Et toute la famille USB, cartes mémoires SD… Progressivement les supports sont chassés les uns après les autres, mais ne disparaissent pas tout de suite pour autant.
Maîtrise pour la conservation du papier, malgré les problèmes connus. Mais beaucoup plus difficile pour ces supports. Si support magnétique se fait démagnétiser, il n’y a plus rien, plus de contenu. Support optique réputé solide, moins altérable par l’environnement, sauf que c’est fragile (rayure, trace de gras). Impossible à réparer.
Mais le problème essentiel est dans le maintien de l’environnement qui va avec.
Ne pas oublier de faire les transferts de support, même si cela ne suffit pas.
Il faut aussi le logiciel qui permet la lecture. Faire aussi une migration de logiciel donc.
Ce sont surtout les archivistes qui sont confrontés à ce problème, beaucoup moins les bibliothécaires. Le site The National Archives a créé une liste de tous les logiciels, permettant de fonctionner avec tel support, de lire tel format, sous telle version.
Les bases de données encore plus difficiles à conserver. Ou même Internet ! Des problématiques plus complexes, car document nouveau (Internet change tout le temps), sur des serveurs. Un serveur c’est du matériel (Les data center). Un « crash » de serveur peut causer une perte de donnée.
Au-delà de ça, problème particulier avec Internet, un défi pour ceux qui s’occupent de la conservation : Internet a une dimension temporelle qui s’ajoute, celui d’il y a un an n’a rien à voir avec l’actuel. Les sites changent tout le temps. Il y a par exemple des modes esthétiques, donc modification de la page d’accueil.
Wayback Machine enregistre des pages Internet : 452 milliards de pages web. Image capturée à l’aide de robot.
Depuis les années 2000 le problème a été pris en charge par les institutions. Bibliothèque Nationale, la Suède et l’Australie ont lancé des projets en ce sens. Fonctionne aussi avec un robot qui capture les sites Internet suédois. Les autres pays occidentaux ont suivi aussi, la France compris (dépôt légal du web). Il a fallu régler la question du droit d’auteur, donc modification des lois du dépôt légal en conséquence. Le dépôt légal se base sur un dépôt volontaire, pour Internet ce serait bien trop compliqué. Donc dans la loi autorise la capture de tout ce qui se termine par fr, com etc. et dont le siège social est en France. Le robot ne peut capturer que le web normal, ce qu’on peut trouver par des liens. Le web profond est inaccessible. Pour les élections, intervention humaine des sites qui seront archivés. Les réseaux sociaux aussi sont capturés, des quantités énormes.
Les archives de l’Internet de la BNF ne sont consultables qu’à la BNF, ironiquement elles ne sont pas en ligne (prochainement ce sera une bibliothèque par région, Rennes par exemple).
L’Australie a par exemple sa propre législation, les archives sont consultables partout : Pandora. Il y a des notices de présentation pour les sites.
Apparition de système d’archivage numérique, qui elles-mêmes permettent de conserver proprement, de manière pérenne, des documents numériques : le système OAIS (Open Archival Information System) (embarque même les métadonnées). Quand on y injecte des documents, on les transforme de manière à les utiliser de façon pérenne.
Consulter le document sur la conversion numérique (cf. cursus).
Beaucoup
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