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Eco Droit cned 1A

Dissertation : Eco Droit cned 1A. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2017  •  Dissertation  •  3 329 Mots (14 Pages)  •  745 Vues

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PREMIÈRE PARTIE : ÉCONOMIE

Au cours de 2013, le monde a consommé pour la première fois plus de quatre millions de tonnes de cacao, dont 32% de plus qu’il y a 10 ans. Le cacao est devenu l’un des marchés les plus convoités par les consommateurs, à tel point que la demande devient trop forte par rapport à l’offre et ainsi peut engendrer une pénurie du cacao dans plusieurs années.

Le marché est un lieu d’échange réel entre des offreurs et des demandeurs. On peut distinguer plusieurs marchés : biens et services ; du travail ; financier ; des changes.

Le marché mondial du cacao a connu depuis le début des années 90, un vaste mouvement de libéralisation. Le cours de cette matière première « a progressé de 9% en 2011 » (record historique) d’après le Wall Street Journal.

Dans un premier temps, nous allons voir le marché du cacao et son évolution. Puis, dans un second temps, nous analyserons le marché du Cameroun qui a du mal à fonctionner. Pour finir, dans un troisième temps, nous verrons l’externalité engendré par la production du cacao en Afrique de l’Ouest.

I. Un marché en plein essor, une évolution du prix du cacao

Le marché du cacao à différentes caractéristiques (A). Ce marché a aussi une particularité : à terme une hausse du prix qui génèrera probablement une hausse de l’offre. (B)

A. Les caractéristiques du marché de cacao

Le marché du cacao est un lieu d’échange de bien entre des offreurs (les producteurs) et des demandeurs (les consommateurs). La demande est plus forte que jamais et de nouveaux consommateurs venus de pays émergents sont séduits par cette précieuse fève. Mais la récolte du cacao, majoritairement effectuée par des petits fermiers indépendants basés dans les pays d'Afrique de l'Ouest (70% de la production mondiale), a du mal à suivre. Le cacaoyer a besoin d’un climat humide, ombragé et chaud pour se développer, c’est-à-dire les zones proches de l’équateur. Cela réduit les zones géographiques pour les plantations de cacao, ce qui ajoute une contrainte à ce marché très convoité. Mais il y a aussi l'expansion de ces plantations, qui est complexe, il faut compter environ huit ans pour qu'un cacaoyer produise des fèves. Or, notre consommation a augmenté de 32% en 10 ans. Par conséquent, le cacao pourrait devenir un bien dit de luxe au vue de l’offre insuffisante de cacao vis-à-vis de la forte demande. Dans les années à venir, on pourra s’attendre à une hausse du prix du cacao ainsi qu’à une hausse de l’offre.

B. La loi de l’offre et de la demande : une hausse du prix et une hausse de l’offre

Selon l’Organisation internationale du Cacao « dans plusieurs années la demande sera supérieure à l’offre », ce qui entrainera une pénurie de cacao. Ce dernier ne sera probablement plus un bien courant » mais un bien « de luxe ». Pour arriver à diminuer la demande, il va falloir mettre en place la formation du prix d’équilibre, c’est-à-dire mettre en application la loi de l’offre et de la demande : le prix augmente lorsque la demande est supérieure à l’offre. Sur le marché du cacao, le mécanisme de la loi de l’offre et de la demande induit un rééquilibrage jusqu’à un prix d’équilibre, pour lequel l’offre et la demande s’égalisent. L’élasticité de la demande par rapport au prix va alors permettre de mesurer l’effet qu’entraîne une évolution du prix sur la consommation d’un produit, c’est-à-dire plus l’élasticité est forte, plus la variation du prix a un effet important sur la consommation. L’effet recherché sur le marché du cacao est d’augmenter le prix de la tonne du cacao afin, qu’à terme l’offre augmente. Cette augmentation du prix permettra aux producteurs d’investir pour augmenter leurs productivités.

II. Les difficultés des cacaotiers Camerounais face à une très forte demande

Le Cameroun fait partie des pays les plus producteurs au monde. Mais ses producteurs sont confrontés à certaines difficultés (A). L’apparition d’indicateur de qualité du cacao va permettre aux consommateurs d’avoir une information certifiée de la qualité de ce qu’ils achètent. (B)

A. Le marché du Cameroun : un fonctionnement en danger ?

Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 8% et 15% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. La plupart d’entre eux, ont peu de chance d’obtenir un prix équitable pour leurs produits. N’ayant pas d’accès internet, ils ne savent pas combien les marchés sont disposés à payer, alors que les acheteurs et les exportateurs sont bien mieux informés en particulier de la qualité requise par le marché international et du cours international de référence au jour le jour. Cette inégalité de l’information nuit à l’efficacité des marchés et aggrave la situation des petits producteurs. Mais ils sont aussi confrontés aux enjeux de la préservation de l’environnement et de la biodiversité alors qu’il existe des zones potentielles de nouvelles terres dans la forêt. Le manque d’information et l’impossibilité d’étendre leurs plantations contraignent les petits producteurs à se tourner vers d’autres cultures comme l’huile de palme ou le caoutchouc.

B. Différencier la qualité du cacao et informer les producteurs :

Pour l’avenir de la filière du cacao, des pays tels que le Cameroun vont mettre en place une amélioration de la qualité du cacao en affichant les différences de qualité. L’apparition récente d’indications géographiques et d’appellations sont très encourageantes. Ils viennent ainsi compléter les dispositifs de valorisation de la qualité, tels que le « commerce équitable » ou le « cacao biologique ». Ces derniers dispositifs sont très convoités par les acheteurs.

Les petits producteurs n’ayant pas d’accès internet vont aussi être en mesure d’obtenir les mêmes informations que les acheteurs et les exportateurs, deux fois par jours ils auront un accès grâce aux émissions radiodiffusées. Ainsi ils pourront fixer des prix équitables et réaliste.

III. L’externalité du marché du cacao en Afrique de l’Ouest amoindri par l’intervention de l’État

L’Afrique de l’ouest réalise 70 % de la production mondiale de cacao. La limite est très mince entre le respect

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