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De la suzeraineté à la souveraineté

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Par   •  24 Octobre 2017  •  Cours  •  2 775 Mots (12 Pages)  •  1 805 Vues

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CHAPITRE 4 : DE LA SUZERAINETE A LA SOUVERAINETE 

Aux alentours de l’an 1000, la féodalité est désorganisée et l’éclatement des pouvoirs est à son maximum. A partir du XIème siècle, la féodalité se structure progressivement pour construire peu à peu une féodalité ordonnée formant l’architecture d’un système politique coordonné. Les rois on réussit à tirer profit de la renaissance du droit romain et de la montée en puissance du droit canonique.

Section 1 : La reconstruction des principautés

On passe d’un système politique désorganisé à un système politique structuré.

Paragraphe 1 : La structuration et l’organisation des châtellenies et des seigneuries supérieures

A l’intérieur du système féodal, s’est dégagé progressivement la notion de liens vassaliques. Le schéma est simple : un seigneur est entoure d’un groupe restreint de chevaliers et chaque élément de ce système est enserré dans un lien a la fois personnelle et réelle. A l’intérieur du système, l’ordre féodale est très stable. Cette idée d’anarchie ou d’éclatement du pouvoir est perceptible qu’au niveau de des territoires. La seigneurie et une sorte de micro état, cet état va connaître une crise au Xème et XIème siècle. En effet, la puissance des seigneurs, est minée par le bas car ses sujets s’enrichissent alors que lui a tendance à s’appauvrir. Cette organisation s’étend aux seigneuries supérieures et va bénéficier aux plus puissants dans la mesure où les petits fiefs ne peuvent plus fonctionner économiquement donc ils perdent de leur puissance politique. Dans un premier temps, les seigneurs abandonnent la réserve, ils décident de partager cette réserve. Leur erreur est d’avoir préféré les droits de ban, plutôt que de conserver une exploitation directe des fruits des exploitations.


On en est arrivé à la rédaction de chartes de franchises pour certaines des villes qui fixent de manière coutumières les prélèvements et qui ne leur permet pas d’accroitre leurs revenus. Les seigneurs ne peuvent compenser leur appauvrissement en augmenter les prélèvements des paysans compte tenu de la situation sociale. Ils choisissent des solutions qui constituent une sorte de fuite en avant : le départ en croisade ; Ce contexte complexe est aggravé par une autre mutation liée à la circulation monétaire. Les monnaies comtales, perdent de leur valeur au fur a mesure par l’arrivée sur les marchés des monnaies étrangères. Les seigneurs pour améliorer leur condition de vie, décide de faire des abrégement de fief, emprunte aux marchands. On est dans une situation ou l’émiettement du pouvoir est un facteur de stabilisation mais avec ce rachat de fief par se grands seigneurs qui vont réussir à reconstruire des unités cohérentes et reconstituer leur puissance. En effet ces grands seigneurs territoriaux s’engagent dans un mouvement de renforcement des liens vassalique. Au début du 13ème la pyramide féodale est reconstituée, on ne retrouve presque plus de petits seigneurs, les vassaux qui ne soient le vassale d’un chef supérieur. Les rattachements entre les seigneurs territoriaux se doublent et se renforcent et on assiste alors à une double reconstruction a la dois par l’étagement des terres (restructuration réelle) et une reconstruction personnelle alors l’étagement des liens l’allégeance.

Le droit des chefs supérieurs, des grands seigneur territoriaux est incontesté, leur puissance non plus. Cela a pour effet un élargissement des services des vassaux, de l’évolution de l’aide aux 4 cas, au totale, en même temps que les seigneurs territoriaux accroissent leurs moyens financiers, ils augmentent leur influence. En matière judiciaire, la hiérarchisation des seigneuries entraine la hiérarchisation des juridictions. Dans ce contexte, le roi retrouve l’exclusivité du droit de battre de Cette remise en ordre de l’autorité des grands seigneurs et des princes va profiter aux capétiens. Les grands seigneurs ne pourront plus refuser au roi ce qui exige de leurs vassaux, et l’idée de pyramide qui se dégage implique nécessairement un sommet qui ne pourra être que le roi.
Paragraphe 2 : L’affermissement du pouvoir royal

  1. Le contexte

  1. Le domaine royal

On peut définir le domaine royal comme l’ensemble des propriétés foncières, des droits et des prérogatives du roi en tant que seigneur. Le domaine royal n’est pas un territoire aux frontières définies, ni homogène, c’est un ensemble disparate de droits, de terres, de prérogatives dont aucun inventaire définitif n’est établi. Le domaine royal est difficilement définissable. Il est relativement restreint sur le plan territorial, à certaines périodes, le roi avait des domaines inférieurs à ceux de princes par ex, il est entouré de grands ensembles de territoires dont les chefs lui sont parfois hostiles. Parmi les plus puissants seigneurs du royaume, on a par exemple le duc de Normandie, le duc de Bourgogne, le duc d’Aquitaine, de Flandres, de Champagne. Ces grands seigneurs vivent à l’égard du roi dans une situation d’indépendance plus que de concurrence : ils ont leur propre cour, un château important…

  1. La cour

La cour est un vestige du palais carolingien, on est dans une cour qui ne correspond en rien à celle de Versailles. La cour (le roi et son entourage) se déplace de lieu en lieu, elle est composée de quelques seigneurs et quelques évêques. Si en théorie, le roi gouverne tout le royaume, en réalité, son aire d’influence ne dépasse guère le domaine royal, autrement dit, un peu plus important que l’Ile de France. Par ailleurs, au sein même du domaine royal le roi est confronté, comme tout autre seigneur, aux revendications des petits seigneurs.

Paradoxalement, malgré une situation comparable aux autres seigneurs, personne ne conteste l’existence d’une coutume qui fait de lui un seigneur pas comme les autres, seigneur suzerain. Aux Xème et XIème siècles les rois capétiens sont presque ignorés, ils réussissent progressivement à restaurer leur autorité d’abord sur le domaine royal, mais aussi vis-à-vis de leur mouvance sur les grands princes eux-mêmes. C’est le succès de la dynastie capétienne qui donne à l’avènement d’Hugues Capet en 987 toute sa dimension.

  1. Le miracle capétien

La réussite des rois capétien donnent au premier d’entre eux un relief particulier : Hugues Capet. Il est roi au Xème siècle mais à cette époque le roi capétien est dans une situation fragile et plusieurs éléments viennent donner à la fonction royale une singularité qui la distingue des autres.
Les singularités :

  1. Le sacre du roi 

Même si le roi a un avantage sur les autres principes, le sacre dont la tradition se perpétue et se renforce, fait de lui un être différent, le sacre lui confère un statut extraordinaire. On dit qu’il tient si pouvoir directement de dieu. C’est l’archevêque de Reims qui a le privilège de consacrer les privilèges du roi et parce qu’il incarne rapport privilégié avec dieu, le roi bénéficie du soutient de l’église et cela fait de lui un être d’origine quasi divine.

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