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Concours plaidoiries

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Par   •  5 Janvier 2019  •  Discours  •  1 419 Mots (6 Pages)  •  450 Vues

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Plaidoirie Inter-lycée

Loquidy, 27 novembre 2018

Le viol.

La sexualité, un mot, un mal

Un bruit, des insultes et ça fait mal.

Chut ! Ne dis rien.

Aujourd’hui la sexualité est encore un sujet tabou chez les jeunes auxquels on ne parle pas assez de la question consentement qui malheureusement entraîne de graves problèmes. Je ne suis pas là pour vous parler du phénomène balance ton porc et encore moins du mouvement #METOO, tellement controversés et exagérés qu’ils ne sont plus crédibles. Je suis là, devant vous, pour aborder un sujet grave qui nous touche directement.

Maintenant imaginez-vous 5 secondes.

Vous avez 15 ans, vous êtes une fille banale et cet après-midi vous rejoignez votre petit-ami au parc du coin. Cela fait deux ans que vous êtes avec lui.

Ce garçon en qui vous avez confiance.

Ce garçon à qui vous avez donné votre innocence,

Mais, ce garçon éduqué par des centaines de vidéos pornographiques envoyées par les copains, parce qu’après tout c’est « drôle ».

Ce garçon qui dans quelques instants vas vous montrer tout son savoir-faire, reproduire ce qu’on lui a appris.

Vous êtes cette filles qui rêvait du prince charmant.

Cette fille qui pensait que ça n’arrivait qu’aux autres

Jusqu’à ce que ce garçon qu’elle pensait aimer ne devienne son pire cauchemar…

Et ce moment où elle vacillait dans un état de demi-conscience.

NON !

C’était sa seule arme, unique soupir qu’elle poussa mélangé à ses larmes.

Ce pauvre gémissement inaudible, unique témoin de sa douleur muette.

Elle aurait voulu lui crier.

Le carrelage froid, ces mains sales qui se baladent illégalement sur son corps,

Et l’air des petits toilettes du parc qui se putréfient,

Cette étreinte qui l’étouffe.

Tout se passe très vite, et pourtant c’est si lent.

Son cerveau, ramolli, complètement paumé.

Que s’est-il passé ? Elle n’en prendra réellement conscience qu’un an plus tard en août 2017 face à la gendarme.

« Article 222-23 du Code Pénal

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. »

Oui, c’est un viol.

Faîtes tourner ce mot dans votre esprit.

Viol.

Un mot.

Un dérivé de violent, violence.

Quel paradoxe quand on sait qu’elle n’est pas nécessaire !

Les marques laissées par un viol ne sont pas toujours physiques. Ce sont aussi des blessures morales, celles qui restent douloureuse des années durant. Je veux dire par là que le terme de « viol » ne doit pas être réduit à l’histoire d’un inconnu qui vous saute dessus dans une ruelle sombre, vous arrache vos vêtements, vous roue de coup et vous pénètre tandis que vous criez et vous vous débattez. Le viol peut-être commis par n’importe qui et n’importe où. Un inconnu, un père, un frère, un ami, un amour. On a tendance à oublier que le viol conjugal, par exemple, existe et qui se produits parfois sans violences physiques. Un rapport qui a lieu suite à une instance particulièrement forte est un viol.

16 400 viols ont été déclarés en France en 2017 soit 45 personnes victimes de viol par jour mais pour un tel sujet les chiffres sont presque inutiles car beaucoup ne parlent pas.

Si la honte et la peur des représailles de l’agresseurs sont en partie les causes de ce silence, c’est aussi la faute à cette image du viol « violent » qui persiste, c’est-à-dire qu’un viol où il n’y a pas de coups, pas d’insultes, pas de cris et que la victime ne fait que pleurer sans se débattre n’est pas considéré comme un « vrai » viol. Ceci dit, cette ambigüité sur le viol entraine un autre problème. Si les victimes n’osent pas porté plaintes c’est aussi par peur de ne pas être entendu, la faute à une incompétence de la justice et à de graves problèmes d’écoute des victimes, particulièrement chez les adolescents.

Malheureusement, bien trop de plainte pour viol ne sont pas traitées comme elles le devraient, et une fois la plainte déposée et envoyée au tribunal, plus aucunes nouvelles. Seul 2%

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