Alfred Chandler, historien des affaires: Le lien stratégie/ structure
Analyse sectorielle : Alfred Chandler, historien des affaires: Le lien stratégie/ structure. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar titi92 • 20 Décembre 2013 • Analyse sectorielle • 922 Mots (4 Pages) • 2 885 Vues
Document 1 : Alfred Chandler, historien des affaires
Le lien stratégie/ structure
La publication en 1962 de « Stratégie et Structure » par Alfred Chandler (1918-2007) a été une contribution décisive à la réflexion sur le fonctionnement des organisations. à partir d’une étude historique et monographique de grandes entreprises américaines appartenant à des secteurs variés, sur une période de temps allant de 1909 à 1948, A. Chandler élabore la thèse selon laquelle les changements de stratégie déterminent les modifications de structure. Pour Chandler et le courant des historiens des affaires, les structures sont inséparables des managers et ces derniers peuvent les modifier de par leur volonté. La formation des structures s’explique par référence à un principe de « discrétion managériale »2. Chandler a donc constaté dans son étude que la diversification des activités produits/marchés est suivie par des changements structurels sous forme de création de structures divisionnelles. Il établit un lien entre comportement stratégique et l’environnement :
Cependant, la thèse de Chandler selon laquelle la structure suit la stratégie n’est pas restée incontestée. Certains auteurs ont souligné les rétroactions des données structurelles sur le processus de décision stratégique et sur le contenu de la stratégie. Ainsi, différents arguments fondent l’hypothèse selon laquelle la structure influence la stratégie.
Les stratégies sont le résultat de décisions. Les processus de décisions stratégiques se déroulent dans le cadre de structures existantes. Celles-ci ont une influence sur la perception des problèmes, les informations et le développement des alternatives. Elles limitent la liberté d’action et la mise en œuvre des décisions.
La structure influence la capacité d’adaptation et l’innovation. Aussi, dans la préface de la nouvelle édition de Stratégie et Structure, Chandler nuance le lien qui ressort de son étude, en précisant que « la structure a eu autant d’impact sur la stratégie que la stratégie sur la structure. Mais parce que les changements de stratégie se sont produits chronologiquement avant ceux de la structure […] le livre donne l’impression de mettre l’accent sur la relation entre la stratégie et la structure plutôt que l’inverse »1.
1. Alfred Chandler Stratégies et structures de l’entreprise, Paris, 1989, Les éditions d’Organisation
2. Alain Desreumaux, Structures de l’entreprise, Encyclopédie de Gestion, SIMON Y. et JOFFRE P., Paris, Economica,
Source : Sophie Catinaud
Document 2 : Le courant des théoriciens de la contingence structurelle
La plupart des théories classiques cherchent à établir un « bon » modèle d’organisation, quel que soit le point particulier auquel elles s’attachent. Elles sont normatives, et reposent le plus souvent sur le postulat du « one best way » : il existe une façon et une seule d’arriver au meilleur résultat possible, celle de suivre leurs prescriptions. 1
Les théories de la contingence vont faire un pas en avant en levant dans une certaine mesure ce préalable. Elles considèrent qu’à des situations données variables peuvent correspondre des structures organisationnelles données elles-mêmes variables et elles vont introduire le rôle actif de l’environnement.
Un grand nombre d’études et d’auteurs vont chercher à établir une relation entre certains traits d’une structure et certaines variables liées à l’entreprise ou à l’environnement.
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