Microéconomie.

MICROÉCONOMIE

Introduction:

Définitions :

La microéconomie a pour objet l’étude des décisions individuelles et l’étude des interactions possibles entre ces individus.

La démarche microéconomique consiste à élaborer les concepts nécessaires à l’étude de ces comportements individuels.

L’activité économique peut se résumer à l’échange de biens et de services.

Quelle est la meilleure façon de procéder à l’échange ?

Quand on parle d’échange on suppose une demande et une offre qui renvoie au prix et à la quantité.  Il faut que cette demande se rencontre au lieu d’échange qui est le marché mais d’autres choses se passent en dehors du marché. Il faut un mécanisme d’ajustement, c’est à dire qu’il faut tomber d’accord pour produire. Le gain retiré de cet échange : la mesure du gain, l’évaluer, combien on a gagné, et se poser la question de si ce n’est pas le meilleur gain possible.

La microéconomie a avant tout une dimension théorique, on va théoriser le comportement individuel ; mais aussi une portée normative en introduisant des critères d’efficacité en se demandant ce qui est mieux et ce qui est moins bien, quel est le meilleur des modèles, ce qui est le mieux pour l’individu.

Théorie de Robbins : selon lui, l’économie est l’étude de  l’allocation de ressources rares entre des usages alternatifs.

Tout part de la rareté qui suppose des choix. Comment on utilise les ressources rares ? Il apparaît ce qu’on appelle un coût de renonciation dont un coût d’opportunité qui est croissant : plus on renonce, plus ca coute de renoncer.

Puisque les ressources sont rares, le système économique ne doit pas les gaspiller : principe de non gaspillage.

L’analyse microéconomique va reposer sur deux éléments majeurs :

• une hypothèse comportementale : les individus sont considérés comme étant rationnels. Les individus vont procéder à un calcul d’optimisation → maximisation compte tenu de leurs contraintes.
• le principe de l’équilibre qui renvoie au mécanisme d’ajustement sur le marché selon lequel les prix se modifient jusqu’à ce que les décisions des individus soient compatibles entre elles.

Chapitre 1 : offre totale, demande totale et structure de marché concurrentiel

Pour faire simple, la structure de marché regroupe d’une part le nombre d’individus présents sur le marché et d’autre part, les hypothèses concernant leurs comportements et leurs interactions.

Sur un marché concurrentiel, le nombre élevé d’individus est une condition nécessaire à la situation concurrentiel, mais pas une condition suffisante.

On retient la concurrence pure et parfaite qui est un modèle, une construction théorique qui va nous servir de cadre de référence en analyse microéconomique.

En réalité il n’existe pas de concurrence pure et parfaite. Elle l’est si 5 conditions sont réunies :

• L’atomicité de l’offre et de la demande, c’est à dire qu’il existe une multitude d’offreurs et une multitude de demandeurs sur le marché. Cela signifie que chaque individu présent sur le marché, qu’il soit demandeur ou offreur, ne peut à lui tout seul influencer les conditions du marché. Ainsi, on considère que les individus sont preneurs de prix, le prix s’impose à eux. Un seul entrepreneur ou un seul producteur ne peut modifier le prix.
• L’homogénéité du produit : on dit que le bien est homogène, ca veut dire qu’aux yeux du consommateur peu importe l’origine du produit, il faut que le produit satisfasse le consommateur.
• La mobilité des facteurs de production : capital et travail vont toujours s’employer là où il est le mieux rémunéré.
• Il y a libre entrée libre sortie sur le marché : tout producteur peut s’installer ou se retirer du marché, aucune barrière → absence de coût irréprochable.
• Transparence du marché : à tout moment chaque individu est parfaitement informé des prix et quantités sur le marché → information parfaite.

Sur le marché d’un bien, se rencontrent l’offre et la demande de ce bien. L’analyse sera une analyse en équilibre partielle, c’est à dire, l’étude du marché d’un bien. Cette analyse s’oppose à une analyse en terme d’équilibre général qui serait l’équilibre sur tous les marchés.

L’objectif est de répondre à deux questions :

• sur le marché d’un bien, l’échange est-il possible ?
• cet échange est-il profitable ? Sous entendu chaque individu à intérêt à l’échange.

Sur le marché d’un bien, l’échange se caractérise par un prix et une quantité échangée à ce prix.

Section 1 : demande totale, offre totale et équilibre du marché.        

Intuitivement on admet la loi de l’offre et de la demande, la demande est une fonction décroissante du prix et l’offre est une fonction croissante du prix.

1. La demande totale et la courbe de demande

La demande d’un bien traduit sur un marché les intentions d’achats pour les différents niveaux de prix possibles de ce bien.

 Le premier déterminant de la demande d’un bien est son prix. La demande individuelle correspond à ce qu’est prêt à acheter un individu, un consommateur, pour les différents niveaux de prix possibles.

Sur le marché, l’addition, pour tous les niveaux de prix possibles du bien des demandes individuelles permet d’obtenir la demande totale.

On note n le nombre d’individus consommateurs présents sur le marché.

i= 1,2,...,n

On note p le prix du bien sur le marché.

                 n

→D(p) = Σ Di (p)

                i=1

Toute chose égale par ailleurs, la demande totale d’un bien est une fonction décroissante d’un prix

D’(p) < 0

D’autres facteurs vont influencer la demande totale, c’est à dire, la relation entre la quantité demandée et le prix.

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