L’organisation de la production
Analyse sectorielle : L’organisation de la production. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lakers13 • 17 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 1 345 Mots (6 Pages) • 713 Vues
Chapitre 5 : L’organisation de la production
Les choix stratégiques de l’entreprise doivent se traduire par une création de valeur. C’est le système de production qui prend alors le relais en se mettant au service du déploiement de la stratégie. On peut cependant observer l’interaction contraire dans la mesure où les choix productifs, influencés par divers facteurs, contribuent à modifier la stratégie.
1. Le système de production
1.1. La notion de système de production
Le système de production est au cœur de l’organisation de la production. Il peut se définir comme un ensemble d’éléments matériels (équipements, matières), immatériels (brevets) et humains, relié par des flux (physiques ou d’information) permettant la conception et la fabrication de produits (biens ou services) répondant aux attentes des clients.
Il contribue à la fabrication de produits issus de la transformation de matières premières.
Exemple : Essilor fabrique du verre optique à partir de la fusion de différentes matières premières, dont la silice et le phosphore.
Le système de production est en relation avec les autres systèmes de l’entreprise.
Les autres systèmes Liens avec le système de production (SP)
Le système commercial – Identifie les attentes des clients et les communique aux services de recherche et développement.
– Assure la promotion et la distribution des produits issus du SP.
Le système d’approvisionnement – Assure le choix des fournisseurs qui permettent de minimiser les coûts de fabrication.
– Assure la logistique qui réduit les délais de livraison.
– Gère les stocks de matières premières.
Le système de gestion des ressources humaines – Assure le recrutement des salariés compétents pour réaliser les opérations de fabrication.
– Assure la formation.
– Contribue à la nécessaire flexibilité de l’appareil productif (gestion des contrats temporaires, des heures supplémentaires…).
Le système financier Permet de répondre aux besoins d’investissement en recherchant les financements adaptés.
Mais le système de production peut également générer des services. On parle de « servuction ». Dans la mesure où cette production est aujourd’hui la principale source de richesse des pays développés, il convient de s’intéresser à ses particularités.
La servuction est un néologisme qui fait référence à la création et à la production de services. En effet, elle met en évidence les particularités suivantes :
– le client est directement associé à la production du service ;
Exemples : lors de l’achat d’un billet d’avion par Internet, le client saisit lui-même les informations (date, heure, destination…) et imprime son billet. La compagnie aérienne a mis en place un système d’information dans lequel le client est acteur.
– le service est un acte immatériel pour lequel production et consommation sont simultanées ;
Exemple : la formation est consommée par le salarié en même temps qu’elle est dispensée par le formateur.
– des ressources de natures différentes sont nécessaires à la production du service.
Exemple : pour assurer son service, une auto-école doit disposer de locaux et de véhicules (ressources matérielles), mais aussi de formateurs (ressources humaines).
On observe depuis quelques années une forte tendance à la rationalisation et à la standardisation des services. On parle de « taylorisation des services ».
1.2 Les objectifs et l’organisation de l’activité productive
Au-delà de la production d’un bien ou d’un service, le système de production vise trois objectifs.
L’efficience est le rapport entre les résultats obtenus et les moyens engagés. Pour atteindre cet objectif, le responsable de la production doit minimiser les coûts. Le premier coût qu’il cherche à réduire est celui du travail. L’organisation scientifique du travail (OST) s’inscrit pleinement dans cette démarche. Mais la réduction des coûts peut être plus globale et continue. On parle de « lean management », qui est la recherche continue de l’élimination de tous les gaspillages. La production en « juste-à-temps » relève de cet objectif : la production est déclenchée par la commande du client, ce qui réduit les coûts de stockage.
La qualité est une démarche qui bénéficie à l’activité (moins de pertes et de gaspillage), à l’image de l’entreprise, à l’organisation de la production (moins de pannes, de ruptures de stock) et aux salariés, plus impliqués dans le processus de fabrication.
La flexibilité est un objectif essentiel pour répondre aux attentes des consommateurs qui exigent des produits de plus en plus différenciés. L’entreprise doit être capable de moduler ses productions en quantité et en qualité. Pour cela, elle doit disposer d’un appareil de production modulable et de ressources humaines polyvalentes. Le développement de l’automatisation et des techniques de production assistée par ordinateur
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