Les marchés libres et la croissance
Dissertation : Les marchés libres et la croissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wata06 • 29 Avril 2018 • Dissertation • 498 Mots (2 Pages) • 481 Vues
LES MARCHES LIBRES ET LA CROISSANCE
Un marché en développement est en principe un marché naturellement libre. Il part le plus souvent d’une innovation technologique qui vient modifier et améliorer la réponse à des besoins connus, par exemple l’automobile qui est venue remplacer les calèches. Les métiers peuvent évoluer sans pour autant quitter leur marché initial. On peut voir ainsi dans l’histoire de certaines entreprises le passage des générations avec des technologies et des produits nouveaux, mais sur un même marché répondant à des besoins de même nature. Ainsi par exemple une entreprise de fournitures automobiles d’une ville de province qui n’est que la troisième ou quatrième génération d’une entreprise qui fournissait autrefois harnachements en cuir et autres pièces d’attelage pour chevaux, charrettes et calèches : c’est le même marché, celui des moyens de déplacements des personnes, à près d’un siècle d’écart.
Cette notion de marché prise dans un sens fonctionnel et assez large est à prendre en considération, car elle contient des logiques de nature stratégique. On peut parler de marché libre parce que les acteurs en sont d’abord des gens de métier qui exercent librement leur activité. C’est eux qui font l’économie, c’est-à-dire la réponse aux besoins des populations auxquels ils répondent par leurs initiatives, en dehors de toute contingence sociale ou politique. L’innovation y joue un rôle déterminant au regard de la croissance. En est-ce pour autant le moteur ?
L’innovation alimente la croissance, mais celle-ci est essentiellement le fait du travail des hommes, de ces initiatives le plus souvent individuelles, mais aussi collectives, ou plus encore qui deviennent collectives par le phénomène entrepreneurial, initiatives d’hommes qui répondent librement à des besoins qu’ils observent dans leur espace possible d’intervention, c’est-à-dire sur leur marché.
Un marché libre n’est pas pour autant un marché sans lois et règlements. Les premières règles sont celles des gens de métiers, les règles de l’art en quelque sorte, soit imposées par la nature et les contraintes du métier, soit conventionnelles entre gens de métiers jusqu’à l’établissement de process et de normes. Mais il y’a un second type de réglementation qui apparaît naturellement sur les marchés libres, les réglementations d’Etat ou internationales qui vont en général dans le sens de la protection des personnes. Elles tiennent leur légitimité du meilleur service ainsi apporté aux clients, de l’interdiction des abus et d’une assurance de respect des clients.
Les Etats n’ont pas vocation à intervenir dans les entreprises, mais ils ont par contre une vocation d’ordre public qui les conduit à veiller au bon ordre des marchés libres, et donc à y intervenir. Ces interventions d’ordre réglementaire peuvent porter sur des normes de fabrication, l’utilisation de certaines matières, la protection des personnes et de l’environnement, mais s’y jouent d’autres sujets relatifs aux rapports de forces, sous l’influence des Etats et des lobbies.
La réglementation d’un marché encadre la liberté d’entreprendre, mais elle ne la remet pas en cause, sauf exceptions de décisions politiques telles qu’on en a vues sous des régimes communistes ou sous des dictatures à travers l’histoire.
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