Les indicateurs macroéconomiques
Fiche : Les indicateurs macroéconomiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louwizz78 • 18 Novembre 2015 • Fiche • 965 Mots (4 Pages) • 945 Vues
[pic 1]
Séance 3 : Les indicateurs macroéconomiques (2)
la remise en cause des indicateurs traditionnels
L’indice des prix à la consommation, que l’on appellera IPC, est un outil de mesure de l’inflation. Dernièrement, cet indice a été remis en question récemment dans le rapport Boskin. En effet, l’inflation aux Etats-Unis aurait été surestimée et aurait entrainé de nombreuses conséquences.
L’IPC est un instrument de mesure de l’évolution du prix d’un panier de biens et de services (représentatif de la consommation des ménages). Il sert notamment à mesurer l’inflation, en France à définir les tranches d’impositions et le SMIC… Il est donc important d’établir des conventions, ce qui s’avère complexe. L’indice de Lespeyres mesure le coût de la vie, c’est-à-dire la variation de la dépense qu’il faudrait à deux dates distinctes pour acheter un panier de biens identiques. Mais dans la mesure de l’IPC (qui couvre 90% des consommations marchandes), ne faudrait-il pas inclure aussi les consommations non-marchandes, à savoir la santé et l’éducation ? L’INSEE créé grâce à l’IPC des sous-indices permettant de mesurer l’inflation tendancielle. Donc même si l’IPC est un indicateur de référence, il n’est tout de même pas utilisé à toutes les fins et peut être décliné.
Mais aux Etats-Unis s’est ouvert un autre débat, celui de la surestimation de l’inflation dans le rapport Boskin en 1996. On aurait surestimé l’inflation de 1.1% en 1996 et celle-ci aurait 3 causes :
- L’utilisation de l’indice de Laspeyres avec un effet de substitution entre les produits du panier de référence par les consommateurs (les pondérations sont mises à jour tous les 10 ans).
- Un effet de substitution entre les lieux de consommation avec la création de plus en plus d’hypermarché voire hypermarchés discount qui cassent les prix.
- La mesure de « l’effet qualité » avec de nouveaux produits mis en circulation entre deux mesures.
Le rapport de Boskin a également publié les enjeux et conséquences de cette surestimation. Si un revenu est indexé sur l’IPC, le pouvoir d’achat du titulaire augmente de 1.1%. De plus, un IPC surestimé sous-estime le PIB. Donc c’est toute l’histoire de l’économie qui serait à revoir.
En France, l’inflation serait aussi surestimée, c’est ce que l’INSEE a étudié. Tout d’abord, les nouveaux circuits de distributions y serait pour beaucoup (comme aux Etats-Unis), puis la substitution des postes de consommation et enfin la substitution des produits (l’effet qualité). Ce dernier biais est jugé par l’INSEE trop difficile à quantifié car admettons qu’ils soient intégrés à l’IPC dès leur mise en circulation, leur poids dans le panier de référence serait au départ minoritaire ce qui entrainerait une baisse des prix.
On pense aujourd’hui à une éventuelle harmonisation des IPC dans l’Union Européenne.
l’inflation est-elle la solution ?
Autrefois ennemi, aujourd’hui, l’inflation serait devenue une solution à la crise économique. Si l’on prend le contraire de l’inflation, la déflation, elle serait plus dangereuse pour l’économie que l’inflation (revenus en baisse, augmentation des dettes…). Aux Etats-Unis par exemple, l’inflation allégerait les dettes des ménages. Mais il faut établir des conditions : que les revenus augmentent en parallèle des prix et que les taux d’intérêt restent intacts.
...