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CM Macroéconomie

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Par   •  26 Février 2020  •  Cours  •  11 675 Mots (47 Pages)  •  356 Vues

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Macroéconomie 2 :

Chapitre introductif :

Economies contemporaines connaissent des déséquilibres récurrents, en terme de prix ou de quantités : les chocs :

* Choc d’offre : (guerre USA-Iran modifiant les approvisionnements de pétrole, qui peut donc conduire à une rupture de la production, le pétrole étant un input très utilisé).

* Choc de demande : Les gilets jaunes (blocages des transports, des raffineries... sont la conséquences d’une menace sur les pensions et les retraites, et sur le pouvoir d’achat (taxe sur les énergies fossiles pour modifier les comportements) : choc de demande, les travailleurs actifs souhaitant la stabilité ou l’augmentation de leur revenu.

* Choc financier : La crise 2007-8 est partie du marché immobilier américain : des logements acquis dans des conditions exceptionnellement favorables par des ménages pauvres ont donné lieu à une titrisation des créances hypothécaires : $700 Md de créances ont donné lieu à $10 000 Md de titres secondaires, supposés couvrir les risques liés à ces titres.

Quand il est apparu que ces titres secondaires ne permettraient plus à leur détenteurs de récupérer le capital investi, ces derniers se sont mis à les vendre massivement : il en est résulté un excès de ces titres sur les marchés financiers à N-Y, et ainsi les cours des titres ont baissé (faisant ainsi perdre du capital aux détenteurs de ces titres ; les banques 🡺 crise bancaire), et c’est ainsi qu’a eu lieu un choc financier sur l’ensemble de l’économie mondiale : crise financière mondiale à hauteur de $20 000 Md.

Le déséquilibre que constitue le chômage est souvent retenu pour les économies fermées, or le chômage intérieur peut être induit par des relations avec l’extérieur (ex : crise de 2007 : Crise financière 🡺 Crise bancaire 🡺 Réduction du crédit bancaire 🡺 Réduction production 🡺 réduction de l’emploi : ici un choc financier externe (US) a conduit à augmenter le chômage interne (FR)).

Cette crise illustre 2 éléments :

🡪 Les marchés financiers ne sont pas forcément efficients, guidés par une rationalité parfaite : peut donc aboutir à un collapsus du système bancaire.

🡪 L’influence de la finance sur la production et l’emploi montre que les marchés libres de toute intervention publique ne garantissent pas un équilibre macroéconomique vertueux (sans chômage)

Chômage en France : 11% en 2013, 8.2% en 2019 (5% en ALL).

Cette question du chômage remet au goût du jour le grand débat des écoles de pensée :

🡪 Ecole libérale : classiques, néo-classiques, monétaristes : les marchés doivent être libres des interventions publiques désordonnées, et devraient aboutir à un équilibre vertueux : un optimum (prix faibles, stables, quantité maximale, plein emploi des facteurs).

🡪 Ecole keynésienne : depuis 1936, John Maynard Keynes, a fait apparaître dans son opus (théorie générale) que le chômage est involontaire et qu’il peut être massif dès lors que les producteurs voient leurs prévisions de profit se retourner : ainsi : l’équilibre macroéconomique n’est plus vertueux, car l’équilibre classique de plein emploi des facteurs, se voit substituer par un équilibre incomplet/vicieux se traduisant par le sous-emploi des facteurs.

🡺 Discussion entre

- l’équilibre général de plein emploi automatique de Léon Auguste Walras, lequel formalise l’équilibre vertueux des classiques.

- l’équilibre global de sous-emploi de Keynes.

Remarque : Walras détermine une « loi de Walras » qui constitue une loi de récurrence : soit n marchés, si les n-1 premiers marchés sont en équilibre simultané, alors le n ème marché est en équilibre partiel, et l’économie se situe en équilibre général, caractérisé par le plein emploi des facteurs.

Application : « Considérons une économie à 3 marchés, si les 2 premiers marchés sont en équilibre partiel, c’est-à-dire si L’offre égale la Demande sur chacun des 2 premiers marchés, alors et automatiquement, le 3ème marché est en équilibre partiel, et l’économie entière se situe en équilibre général. »

« Si l’économie comporte 4 marchés, les 3 premiers marchés étant en équilibre partiel simultanément (O = D), alors et automatiquement le 4ème marché est en équilibre partiel, et l’économie toute entière se situe en équilibre général (équilibre de plein emploi des facteurs, s’accompagnant d’utilité maximisée : optimum production/consommation) »

🡺 Ainsi le seul chômage existant est volontaire ou frictionnel (temps de transition entre 2 emplois).

🡪 La loi de récurrence de Walras vient compléter la loi des débouchées de Jean-Baptiste SAY (toute offre crée sa propre demande), et est complétée par le règle d’Euler : de la production agrégée découle un revenu national, et ce revenu est réparti entre les salaires (W) et les profits (π) : de la production découle un revenu qui est totalement absorbé et qui permet d’absorber totalement la production 🡪 Q = Y = W + K = w*L + r* π

🡺 Doctrine suivie par les libéraux : la répartition des revenus est équitable car elle répond aux règles d’optimisation (rapport des utilités marginales sont égaux aux rapports des prix qui sont égaux aux rapports des productivités marginales).

🡺 L’équilibre est donc général à toute l’économie (pas de déséquilibre sur l’un des marchés, car l’équilibre partiel est réalisé simultanément sur les différents marchés).

🡪 SI la Demande est excédentaire sur un marché (> Offre), alors c’est qu’il n’y a pas assez de revenus pour consommer le bien, pourtant l’équilibre se maintient car la demande supplémentaire, car sur un autre marché il y aurait un excès d’Offre, et ce dernier marché absorberait l’excès de demande.

L’analyse keynésienne rompt avec cette tradition ; notamment à cause des prévisions instables des producteurs. Pour Keynes il n’existe pas de marché du travail : les salariés n’ont pas le pouvoir de créer des emplois : les postes de travail sont fournis par les entreprises, et le seul pouvoir des salariés est de négocier (via les syndicats) un salaire minimum. Ainsi, l’idée d’une égalité entre Offre et Demande de travail est fausse (demande de travail = offre d’emploi, et offre de travail = demande d’emploi).

🡺

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