CM Histoire Culturelle
Recherche de Documents : CM Histoire Culturelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ins0mniak • 14 Février 2013 • 3 468 Mots (14 Pages) • 1 117 Vues
CM HISTOIRE CULTURELLE
Histoire culturelle du temps libre (XVIII-XX°s)
L'histoire culturelle ne peut être réduite à une histoire de la culture. Il s'agit de l'histoire sociale des représentations. Elle analyse ce qui à une époque donnée détermine la manière dont les hommes, les groupes sociaux se représentent le monde qui les entoure.
Faire l'histoire socio-culturelle du temps libre :
Prendre le temps libre comme une représentation : un système d'images qu'un groupe social produit sur un sujet, une notion à un moment précis. Ces images sont dans le discours politique, la littérature, l'iconographie, la publicité...
Aller chercher ds le contexte de l'époque ce qui explique que tel ou tel groupe social ait pu produire ces représentations. Ce qui est lié au contexte technique, économique, scientifique, religieux...
Temps libre a directement un rapport au travail, histoire de la perception du temps, histoire des pratiques liées aux temps libre.
18ème au 20ème siècle : entrée dans l'air industrielle : pour l'Angleterre dès le 18ème siècle, pour la France à partir de la moitié du 19ème siècle. Cette mutation affecte le rapport des hommes aux travail, et donc leur rapport au temps libre.
Sens général de l'évolution : le passage d'un temps souple, distendu, celui du travail agricole, où le paysan à l'impression d'être maître de son rythme de son travail, mais en mm temps qu'il y a toujours une tâche à effectuer : travaux d'entretiens, cuisine, s'occuper du logement...
Opposition entre le travail agricole et le rythme soutenu du travail industriel ou le temps est désormais calculé, vécu comme une contrainte ( apparition du terme «fatigue industrielle») et perçu par le patron comme un capital qui doit être épargné, gagné, ne doit pas être gaspillé... Le temps peut maintenant être perdu «le temps c'est de l'argent» . On a le sentiment d'en manquer, le temps libre se définit alors comme l'inverse du temps de travail : repos du dimanche, temps de congé, temps vide de travail, un temps que l'on attend impatiemment. De là viennent l'inventions de nouvelles pratiques, des activités pour soi: pêche à la ligne etc. Au 20ème siècle ce nouveau temps libre va se retrouver rattrapé par la contrainte, le désir de le remplir par des activités spécifiques, distractives ( le s voyages organisés), mais aussi des activités que l'on a pas le temps de faire en lorsque l'on travaille. Il ne faut pas rester inactifs. Le temps devient une marchandise ( hôtels clubs, croisières) il se vend car il faut savoir occuper ses vacances. Dans les années 1980, de nouvelles expériences naissent : le chômage est associé à l'inactivité comme une déviance sociale.
Réflexion politique sur la notion de partage du travail qui passe par la limitation du temps de travail et l'insertion de temps uniquement consacré aux loisirs : RTT. Invention de nouveaux modes de loisirs découpés.
Bibliographie :
Alain CORBIN : «L'avènement des loisirs» Aubier, 1995.
André RAUCH, «Vacances et pratiques corporelles. La naissance des morale du dépaysement.»
L'évolution des usages du temps libre chez les élites européennes.
Le « loisir cultivé » chez les classes dominantes Anglaises et Française.
Pas d'opposition chez ces élites, car les aristocrates sont dispensés de l'obligation de travailler : ils sont propriétaires fonciers, rentiers du sol ; ils vivent des loyers de leur terres. Ce sont des «hommes de loisirs ».Ce sont des gens qui n'ont pas de travail salarié, ancrés ds le contexte économique de l'époque où la première activité économique est l'agriculture. Les élites sont alors ceux qui possèdent la terre, pas ceux qui l'enrichissent.
Le loisir est une distinction sociale. Modèle ancien de l'opposition entre l' otium : le loisir et le négotium : celui qui n'a pas de loisirs (négoce).
Ils sont dispensés de travail, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne font rien, modèle latin Otium cum digustate : le loisir est occupé par des activités valorisantes, activités de l'esprit : la philosophie, le savoir, les arts ... Ce modèle est ce qu'on appelle alors le «loisir cultivé».
L'exemple Anglais : le loisir selon la gentry.
Gentry : l'aristocratie britannique dans son sens le plus large : aristocrate d'authentique noblesse ou
non. Il y a une opposition radicale entre les loisirs de l'élite et les loisirs populaire s. Dans le pays ou la révolution industrielle fut la plus précoce, on voit l'apparition d'un loisir ouvrier. Le Royaume-Uni produit le modèle, qui est ensuite imité en France : le sport, les congés payés...
En Angleterre, le modèle du loisir aristocratique traditionnel va très tôt être concurrencé par le modèle de la classe internationale.
Ce loisir aristocratique repose sur un va et viens entre la ville et le domaine rural, qui est un domaine agricole qui rapporte beaucoup d'argent : les aristocrates anglais on abandonnée la culture
céréalière pour se spécialiser dans l'élevage des moutons ; plus rentable car ils vendent la laine aux fabriques textiles urbaines. Ils pensent leur exploitation agricole directement en lien avec l'industrie.
Mis au service d'une ville de loisirs cultivés, cet investissement culturel se traduit par la construction de châteaux : ils sont de véritables palais, des lieux de vie, de réceptions, des musée. Modèle du château Paladien ( modèle classique de la Renaissance Italienne ) ; chacun expose des collections d'oeuvres d'art particulières, ce qui nécessite un travail à temps plein. Des lectures, entretiens d'un réseau de correspondances, il faut saisir les opportunités d'achat... C'est un travail intellectuel, nécéssitant des qualités de négociant pour acheter au meilleur prix l'oeuvre la plus prestigieuse.
Aux alentours de 20 ans les aristocrates vivent le « Grand Tour », il s'agit d'un voyage d'un ou deux ans, période initiatique, voyage
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