La reconnaissance faciale
Cours : La reconnaissance faciale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucas Lankry • 6 Avril 2021 • Cours • 597 Mots (3 Pages) • 598 Vues
La reconnaissance faciale
Au nom de la lutte contre le terrorisme, l’Europe, les Etats-Unis et surtout la Chine se sont lancés dans une importante course aux technologies de surveillance. En plus de nous scruter jour et nuit, aujourd’hui 500 millions de caméras dans le monde prétendent désormais détecter nos émotions, repérer les comportements suspects et même prédire les crimes avant qu’ils ne se produisent. Cette obsession sécuritaire donne, dans certains pays, naissance à un régime d’un nouveau genre : le totalitarisme numérique. Cela soulève un tas de questions et révèle au grand jour un dilemme éthique auquel doit faire face la société. Jusqu’où cette surveillance de masse va-t-elle nous conduire, et quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?
Tel qu’on l’a vue en cours, la technologie est un outil pour l’Homme. Mais lorsqu’elle sert une idéologie totalitaire, la technologie peut causer des dégâts irréversibles. La répression des Ouighours par le régime chinois en est aujourd’hui le symbole. D’un point de vue purement utilitariste, on pourrait dire que ces dispositifs sont utilisés dans nos sociétés pour rendre les rues plus sures et prévenir les incidents. Cette logique voudrait par conséquent que pour le bien de tous, la technologie contrôle nos moindre faits et gestes. Cependant, est-ce que l’utilisation de ces technologies n’empiètent-elles pas sur nos libertés individuelles ? Personnellement, je préfère vivre avec ce goût de liberté, sans être observé même en sachant qu’il y a un risque. Je considère que l’utilisation des caméras est nécessaire, mais que l’utilisation d’intelligence artificielle permettant de capter toutes nos émotions, à l’instar d’un détecteur de mensonges, s’avère être une solution bien trop radicale. Pourquoi le gouvernement devrait avoir besoin de savoir si je suis triste, heureux, timide ou encore malade pour prévenir un attentat. Je pense avant tout que l’utilisation de ces technologies touche directement nôtre vie personnelle. Nous nous sentons libre mais finalement nous sommes constamment observés et analysés au nom de notre propre sécurité. Du point de vue du libertarisme, le gouvernement les institutions et les lois doivent protéger et défendre les libertés de chaque individu. Un exemple concret de cette pensée se trouve à San Francisco, berceau de la révolution numérique. La capitale de la Silicon Valley, est devenue en 2019 la toute première ville au monde à bannir la reconnaissance faciale de ses rues, voyant l’utilisation qui en était faites en Chine. Pour la ville de San Francisco, protéger sa population ne signifie pas qu’il faut tout contrôler.
Pour conclure, l’utilisation de la technologie comme moyen de contrôle de la population, nous privent de notre intimité et donc d’une part immense de notre liberté. Pour illustrer cela, une étude a démontré qu’en Chine, il est impossible d’échapper plus de 7 minutes aux caméras. On pourrait comparer cela à un virus, où le caractère paranoïaque d’une possible attaque terroriste s’empare de nos vies, laisse place à la peur et implique l’idée qu’il faudrait surveiller tout le monde, tout le temps. Aujourd’hui ce débat fait rage et on observe au sein de la population deux camps qui se rapprochent des deux concepts énoncés précédemment : les utilitaristes et les libéraux. Mon opinion personnelle comme vous l’aurez compris se rapproche plus de l’idéologie libérale car je pense que la société à le devoir de faire valoir le droit le plus fondamentale des Hommes, la liberté. De mon point de vue, certes il faut surveiller, cependant il ne faut pas que cela se transforme en contrôle totalitaire. J’en arrive à me demander comment éviter que notre désir de sécurité nous conduise vers un futur dépourvu de toute humanité.
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