Analyse de situation éthique

Analyse de Situation éthique

           La situation que je vais évoquer s'est déroulée lors de mon stageS4A en 2ème année, dans un centre hospitalier de santé mentale, le plus grand centre hospitalier psychiatrique en France Je suis dans le Pôle Est, Hôpital de jour à Décines, ce dernier propose un soin ambulatoire pluridisciplinaire soutenu.

Il accueille des patients adultes selon leur secteur d’habitation et souffrant de pathologies psychiatriques, principalement la schizophrénie. L’équipe pluridisciplinaire est composée de psychiatre, d’infirmiers, ainsi qu’une assistante sociale, et une psychologue.

La première semaine de stage, je participe à un entretien infirmier pour une patiente Mme R, 34 ans atteinte de la schizophrénie et la bipolarité, le début de sa maladie est situé au moment qu'elle passait son bac vers l'âge de 19 ans, une symptomatologie dépressive est progressivement apparue avec d'hallucinations acoustico-verbales, trois tentatives de suicides, plusieurs hospitalisations dans l’année. Mme R se présente à l’entretien angoissée et stressée, elle dise qu’elle a fait deux crises d’angoisse ces deux derniers jours, et elle a peur que ça contenue.

L’infirmière commence à poser des questions pour savoir s’il y a un évènement qui a déclenché ces crises, Mme R, repend non, il n’y a rien, mais Mme R a passé il y a exactement deux jours un entretien avec le psychiatre de l’unité mère-bébé pour un projet de grossesse avec son accompagnant qui vit avec lui depuis dix ans, atteint lui aussi de la schizophrène. L’infirmière a posée des questions sur cet entretien, Mme R dise que le médecin n’est pas très d’accord pour ce projet il a même déconseillé (selon la patiente) par rapport à sa santé et au futur bébé. Mme R montre qu’elle tient bien à ce projet et qu’elle a très envie d’avoir un enfant.

Tout au long de cet entretien Mme R. s’autorise à pleurer, parle de sa souffrance, de sa tristesse

Cependant elle reste toujours fixée sur le fait qu'elle n'ait toujours pas d'enfant à 34 ans,

dit : "se sentir vide, à l'impression de ne servir à rien, se sent incomplète et a envie de disparaitre parfois".

Mme R est prise en charge par l’hôpital de jour depuis 2015, l’objectif principal est de maintenir une insertion familiale, professionnelle et sociale existante et de remédier aux intégrations déficientes. Donc c’est tout à fait normal et logique qu’elle pense à une grossesse à cet âge.

Durant cet entretien, je me suis beaucoup interrogé sur la demande, l’envie, la souffrance, son projet et le devenir de cette patiente.

• Peut-elle être enceinte si elle souffre de schizophrénie ?
• Est-ce que cette maladie serait transmis à son enfants?,
• Est-ce qu’elle a vraiment le droit à la procréation médicalement assistée (PMA)
• Est-ce que La menace d’une décompensation est considérable pour la patiente ?
• Le rôle du soignant de ce que serait le bien-soigné ou la santé ?
• Pourquoi certaines personnes l’aider et l’encourager et d’autres pas sur son projet ?

Après réflexion, je me suis dit :

une patiente atteinte d’une maladie mentale (schizophrénie et bipolarité ) a le droit d’être enceinte ?

Ainsi mes attitudes à avoir en tant que professionnel face à une situation complexe comme celle-ci  

Il s’agit là d’un véritable problème éthique pour les soignants , partagé entre le devoir de respecter l’autonomie de la patiente (en particulier son droit à la procréation) et la Prévention des risques que le projet fait peser sur la femme et l’enfant à venir.

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