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Note de cours COM - 3030

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Par   •  8 Mars 2020  •  Résumé  •  9 474 Mots (38 Pages)  •  585 Vues

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COM 3030 – La communication interculturelle : Une introduction

Notes de cours

Chapitre 1 : Notions de base en communication interculturelle

1.1 Qu’est-ce que l’interculturel?

Nous définirons le terme « interculturel » comme tout ce qui concerne les rapports entre les cultures, c’est-à-dire « l’étude des processus mis en jeu par la rencontre de personnes d’origines culturelles différentes, ou se réclamant de deux ou de plusieurs cultures » (Azra, 2002) (P.10)

Une situation interculturelle est une situation dans laquelle deux personnes ou deux groupes de personnes partageant des habitudes et des connaissances différentes entrent en interaction. Cette interaction peut rencontrer des écueils du fait justement que ces habitudes et ces connaissances sont inconscientes ou semi-conscientes et parce que les habitudes et les connaissances de « l’autre » ne sont pas, ou mal, perçues et comprises. L’un des objectifs possibles de l’étude des situations interculturelles est de rendre conscient ce qui ne l’était pas ou pas complètement, ce qui permet de mieux comprendre sa propre culture et celle de « l’autre », et de dépasser ces écueils. (P.10)

Le multiculturel met l’accent sur la séparation. Elle a ses avantages et ses inconvénients. Le multiculturalisme prétend que chacun peut demeurer ce qu’il est mais se garde bien de comparer les niveaux de protection réciproque. Parfois, il reconnaît la nécessité des discriminations positives.

Le transculturel met l’accent sur un travail d’unification. Le transculturalisme souligne que nous pouvons devenir ensemble sans préciser qui devient plus que l’autre. Enfin, l’interculturel met l’accent sur l’échange.

L’interculturalisme a souvent pris des allures d’angélisme en se détournant des violences extrêmes persistantes.

Multiculturel, interculturel, transculturel sont les pôles opposés, complémentaires, d’une régulation ternaire des rencontres, des relations, des coopérations humaines. […] sous la triade « multiculturel, transculturel, interculturel », est à l’œuvre une fonctionnalité antagoniste et profonde de l’expérience humaine qui peut s’exprimer sous les termes « séparation, réunion, échange ».

1.2 Qu’est-ce que la communication?

Des aspects fondamentaux de l’acte de communiquer :

➼ La communication, conçue comme acte social, est une entrée en relation. Pris dans une interaction sans l’avoir préconçue, nous devons pouvoir lui trouver une cohérence : communiquer, c’est disposer des cadres donnant un sens à l’expérience, et ces cadres varient d’une personne à une autre. De ce fait, l’interprétation d’une communication ne peut se faire hors contexte.

➼ Communiquer est une interaction dynamique : les interlocuteurs participent à la conversation, chacun d’entre eux tente rétroactivement ou proactivement d’en structurer le flux.

➼ Cette interaction est influencée par plusieurs facteurs qui affectent notre compréhension du sens du message (sonorité de la voix, représentations psychiques du sujet et de son interlocuteur, environnement, gestuelle, etc.). Ce qui signifie que les récepteurs évoluent dans un tissu relationnel organisé faisant obstacle à l’impact voulu du message. Autrement dit, le caractère complexe de l’auditoire, tant socialement que psychologiquement, réduit la portée potentielle des messages.

➼ La communication, conçue comme relation interpersonnelle, mène à la prise en compte de la possibilité de malentendu. Dans l’acte de communication, le malentendu n’est pas seulement un accident malheureux : il en constitue une dimension inévitable. La communication efficace est celle qui prend acte de ce fait et cherche à en minimiser l’impact.

➼ La communication interculturelle, conçue à partir de ses réussites et ses échecs, est à la fois un acte de coopération et de fragilité.

Les spécificités de la communication verbale

La rétroaction, qui permet de vérifier la réception du message et de procéder aux ajustements nécessaires en cas de mauvaise transmission de l’information contenue dans ce message. Le principe de rétroaction en communication, communément appelé « feedback » en anglais, se définit comme une réponse du receveur, suite à la réception du message émis par l’émetteur.

Deux traits principaux caractérisent la communication verbale : sa dimension multimodale3 et sa dimension linguistique.

Les spécificités de la communication non verbale

D’après Birdwhistell (1970 : voir Chen et Starosta, 1998), 65 % de la communication humaine est non verbale et, d’après Mehrabian (1972 : voir Chen et Starosta, 1998), dans une communication de personne à personne, c’est environ 93 % du sens qui est transmis par des indices non verbaux.

La bivalence de la communication non verbale vient surtout de ce qu’elle est, comme la communication verbale, polyphonique (plusieurs canaux fonctionnant en même temps, ils ne donnent pas tous, forcément, le même message), de ce qu’elle fonctionne à la fois en opposition et en complémentarité avec la communication verbale, de ce que l’immédiateté de certains signes (ou de certains enchaînements contextuels) tend à leurrer ceux qui l’utilisent quant à l’universalité des codes.

1.3 Qu’est-ce que la culture?

Linton : « La culture est l’ensemble plus ou moins fortement lié des significations acquises les plus persistantes et les plus partagées que les membres d’un groupe, de par leur affiliation à ce groupe, sont amenés à distribuer de façon prévalente sur les stimuli provenant de leur environnement et d’eux-mêmes, induisant vis-à-vis de ces stimuli des attitudes, des représentations et des comportements communs valorisés, dont ils tendent à assurer la reproduction par des voies non génétiques ».

Malinowski (1968) adopte un point de vue fonctionnaliste pour définir la culture. Il affirme que la culture vise à répondre à un ensemble de besoins : besoins élémentaires, tels que les liens avec la parenté et l’hygiène; besoins dérivés, tels que l’économie, le contrôle social ou encore l’organisation politique; besoins intégrants,

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