Le marché de l'alimentation bio
Analyse sectorielle : Le marché de l'alimentation bio. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julieesctroyes • 12 Août 2017 • Analyse sectorielle • 2 302 Mots (10 Pages) • 963 Vues
LE MARCHE DE L’ALIMENTATION BIO EN FRANCE
Le marché de l’alimentation bio n’est plus un phénomène de mode, une tendance sans avenir ne répondant qu’aux attentes d’une toute petite minorité de consommateurs, comme on pouvait l’imaginer à la fin des années 90.
Aujourd’hui, les produits bio apportent des solutions face aux nouveaux comportements et motivations d’achats fortement influencés par l’éclosion de la consommation responsable. Cela concerne la quasi-totalité des Français.
D’après les derniers chiffres du Baromètre Agence BIO / CSA : près de 9 sur 10 (89%) en ont consommé en 2016 et près de 7 sur 10 (69%) disent même consommer régulièrement bio, c’est-à-dire au moins une fois par mois.
En 2016, plus d’un tiers de la croissance des produits de grande consommation en grandes surfaces repose sur le bio, alors même que ce segment ne pèse que 3% du marché. Cela ressemble de moins en moins à un épiphénomène, puisque la croissance qui était déjà solide en 2014 avec 6,2% est passée à 10% en 2015 pour atteindre plus de 20% en 2016.
Cette croissance ne passe pas inaperçue et dans un paysage de la grande consommation qui cherche un second souffle depuis les deux embolies successives (guerre des prix, surenchère promo) qu’elle a vécues depuis quatre ans, les distributeurs comme les fabricants y voient une vraie source de valorisation et poussent l’offre bio de façon exponentielle ces derniers mois.
Fin 2016, 89 % des Français ont consommé au moins un produit bio dans l’année (contre 75 % en 2014). 69 % déclarent en consommer au moins une fois par mois (contre 49 % en 2014), 15 % tous les jours (contre 9 % en 2014). Seulement 11 % des Français déclarent ne jamais consommer de produits bio (ils étaient 46 % en 2003). Les raisons de consommer bio sont diverses mais essentiellement axées sur la santé, la protection de l’environnement, le goût et la qualité des produits. Les fruits et légumes demeurent les produits bio les plus plébiscités, devant les produits laitiers puis les œufs.
La consommation alimentaire bio : un marché de 7 milliards d’euros en 2016
En 2016, 69 % des Français consomment un produit bio au moins une fois par mois. La demande des Français pour les produits alimentaires issus de l'agriculture biologique progresse encore. Après 13 années d'études, cette proportion est la plus importante jamais observée en France (ils étaient seulement 37 % en 2003). En France en 2016, la consommation totale de produits alimentaires bio atteint 7 milliards € (repas pris au domicile et en restauration collective, ne sont pas compris les achats effectués dans le cadre de la restauration commerciale où les produits bio apparaissent progressivement). En 2016, le marché alimentaire bio a progressé au-delà des prévisions pour atteindre : + 20 % par rapport à 2015. La consommation de produits bio à domicile est estimée à 6.7milliards € TTC en 2016 (+ 21,6 % par rapport à 2015), elle pèse près de 3 % du marché alimentaire à domicile total (contre 1,3 % en 2007). Ce marché est structurellement en augmentation. Avec une croissance moyenne de l’ordre de 10 % par an de 1999 à 2005, la croissance s’est accélérée en 2006. De 2007 à 2012, le marché a doublé. Il a progressé de près de 20 % entre 2012 et 2014. La part de marché des produits bio est plus ou moins importante suivant les secteurs. En valeur, elle est de plus de 20 % pour les œufs et de plus de 12 % pour le lait. Elle est de l’ordre de 6 % pour les 14 fruits et légumes frais les plus consommés en France (hors agrumes).
LES FAMILLES DE PRODUITS BIO
Le bio recrute de nouveaux consommateurs. Fin 2015 : on compte 26 % de consommateurs convertis au bio depuis moins de 2 ans. L’ancienneté moyenne de la consommation de produits bio globale est de 7 ans.
Comme les années précédentes, les produits bio les plus fréquemment consommés en 2016 sont : les fruits et légumes (par 78 % des consommateurs bio), les produits laitiers (71 %), les œufs (65 %), les produits d'épicerie : huile, pâtes, riz, petits pots pour bébé… (51 %). Viennent ensuite , les boissons : jus de fruits, vin (47 %), la viande (49 %), le pain (31 %), les produits pour le petit déjeuner (26 %), le thé, café, infusions (25 %), les produits à base de soja (18 %), le poisson (13 %) et les compléments alimentaires (8 %).
En 2015, les produits les plus recruteurs de nouveaux consommateurs bio (consommateurs bio depuis moins d'un an) sont : les compléments alimentaires, les produits d’épicerie, le pain. On note également le développement des ventes des produits biologiques autres qu'alimentaires. En 2015, 68 % des français ont acheté au moins un “produit biologique” autre qu’alimentaire (produit vaisselle, lessive, produits cosmétiques et d'hygiène, produits de jardinage utilisables en bio, textile bio…) contre 45 % en 2010.
CONSOMMATION DES PRODUITS BIO EN 2015
Par ailleurs, de grands mouvements de consommation bio sont également observés sur les céréales & légumineuses, les surgelés et le bio sans gluten, qui ont vu leur taux de consommateurs doubler entre 2015 et 2016 : céréales, légumineuses et produits bio associés (38% de consommateurs vs 20% en 2015), surgelés bio (21% vs 10%), produits bio sans gluten (12% vs 6%).
67% des Français achètent des produits non alimentaires fabriqués à partir d’ingrédients bio, et 8 consommateurs bio sur 10 déclarent en avoir acheté au moins un au cours de l’année. Il s’agit en majorité de produits d’entretien ménager bio (62% vs 49% des Français) et de produits cosmétiques et d’hygiène bio (55% vs 43% des Français).
DES CANAUX DE CONSOMMATION MULTIPLES
Les grandes surfaces demeurent incontournables (86 % des consommateurs bio y réalisent leurs achats en 2016), principalement pour les jus de fruit, le lait et les produits laitiers, les biscuits, les produits pour le petit déjeuner, le café/thé/infusion, les produits d'épicerie, les œufs.
Les artisans : boulanger, boucher (59 % en 2016) pour le pain, les viandes et les volailles.
Les marchés : (53 % en 2016),
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