La désindustrialisation et les délocalisations
Étude de cas : La désindustrialisation et les délocalisations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jussus • 5 Mars 2021 • Étude de cas • 1 242 Mots (5 Pages) • 473 Vues
DUT MMI 1A - Economie d’entreprise Année 2020 - 2021
Alexis Lakomiak / Pierre Gaudard / Joshua Katt
La désindustrialisation et
les délocalisations
Tout le continent européen, pays de l’ouest comme de l’est, sont frappés par un phénomène de désindustrialisation. Ses principales conséquences sont la baisse sensible de l’emploi dans le secteur de l’industrie, la fragilisation des économies nationales et des territoires concernés. La crise économique des années 2007-2008 a révélé l’ampleur du phénomène, et suscité une prise de conscience générale de l’importance de cette activité dans les stratégies de développement et de puissance des Etats. Mais la désindustrialisation revêt des aspects différents selon les Etats qui s’attèlent désormais à l’enrayer par différents moyens. On en vient à une croissance des mouvements de délocalisation qui s'interprète souvent comme une manifestation de la globalisation des économies. Or, leur récente évolution qualitative révèle une transformation du phénomène qui en bouscule les perceptions courantes. La désindustrialisation étant le concept de la disparité progressive des activités industrielles d’un pays, d’une région ou d’une ville. Elle a un impact sur la délocalisation qui est un transfert des activités des entreprises dans une autre région voir un autre pays, offrant un meilleur avantage compétitif, budgétaire et des infrastructures mieux adaptées à l’environnement. Pour cela, nous nous poserons la question suivante, « Quel est le poids des délocalisations dans la désindustrialisation à l’échelle mondiale ? ».
Dans un premier temps nous parlerons du concept de la délocalisation et de ses conséquences. Dans un second temps nous nous intéresserons à l’impact de la désindustrialisation ainsi que l’impact des concurrences étrangères sur l’emploi industriel. Pour finir nous discuterons d’un futur possible à la relocalisation des industries en France et de stopper la désindustrialisation.
Facteur de la délocalisation et de ses conséquences
Majorette en Thaïlande, Valeo en Pologne, Renault au Maroc. Les cas récents de transferts de production depuis la France vers l’étranger ne manquent pas. Pour autant, les délocalisations d’activités ne sont pas un phénomène nouveau. Apparue avec la crise de 1974-1975 pour désigner les mécanismes de, l’utilisation du terme s’est généralisée en France au début des années 1990. Étymologiquement, délocaliser « c’est aller hors d’un lieu ». Par extension, c’est procéder à un changement de localisation. La définition la plus courante renvoie à la fermeture d’une unité de production située dans un pays A (appelé « pays d’origine »), suivie par l’ouverture d’une autre unité dans un pays B (appelé « pays de délocalisation »), qui a la charge désormais d’approvisionner le marché d’origine en biens ou en services . Ce type de transfert est fréquemment appelé « délocalisation totale ». Leurs conséquences économiques sont souvent dramatiques, privant des villes, voire des régions entières de leur employeur principal. Ces délocalisations sont particulièrement dénoncées puisqu’elles impliquent la suppression de nombreux emplois sur le site originel. Même si elles sont très spectaculaires, les délocalisations totales sont désormais marginales en France et dans les pays industrialisés. Les délocalisations partielles d'activités sont désormais plus fréquentes. Elles concernent une ou plusieurs étapes du processus de production, mais ne touchent pas l’établissement dans son ensemble. Elles sont beaucoup moins spectaculaires ( pas de fermeture de l’établissement), mais elles sont à l’origine de nombreuses pertes d’emplois.[pic 1]
Schéma des types et des formes existantes
Principaux facteurs de délocalisation :
- La baisse des coûts de transport et leur accessibilité grandissante ont permis la mobilité des entreprises et des sites de production. Cela a affranchi les industriels de leurs anciennes contraintes de localisation.
- Le rôle de la monnaie est également fondamental. Les pays européens ne peuvent plus dévaluer leur monnaie afin de doper leurs exportations.
- Les NTIC. La révolution des télécommunications met en interconnexion croissante les acteurs du monde entier. La qualité et le coût des communications sont tels que l’on peut commencer à échanger des données avec toutes les parties du monde. Il est dorénavant possible de disposer de liaisons fiables et peu onéreuses pour des distances très longues.
- La structure et les outils industriels. La France connaît de très fortes spécialisations, un secteur manufacturier plutôt spécialisé dans le moyen de gamme et très peu de PME-PMI à vocation internationale. La baisse des coûts de production devient alors, pour les entreprises, de plus en plus nécessaire.
Les entreprises cherchent désormais à gérer leurs activités de manière optimale en jouant aussi bien sur l’organisation de leur processus productif à l’échelle mondiale que sur la localisation de leurs activités, souvent au plus près des territoires. L’exemple de l’entreprise française de prêt à porter Jennyfer témoigne de cette évolution. C’est en 1986 que s’ouvre la première boutique Jennyfer à Saint-Denis. L’approvisionnement est très concentré. Les ATV permettaient de conclure des accords bilatéraux de restrictions d’importations de certaines catégories de produits textiles et d’habillement. Depuis le 1er janvier 2008, il n’existe plus de quotas d’importation. L’Asie et surtout la Chine proposent désormais des produits concurrentiels sans limitation de volume. La Chine s’est en effet démarquée très précocement de ses concurrents par la faiblesse de ses coûts de main-d’œuvre, la solidité de ses infrastructures logistiques et ses efforts d’investissement
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