Des frontières à franchir

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Le travail qui suit consiste en une analyse du cas « Des frontières à franchir » qui est basée sur l’expérience d’Angelica Garza, une responsable des ressources humaines de deux usines appartenant à la multinationale pharmaceutique USMed.  Puisque ce cas relate certaines problématiques, il est préférable d’analyser celui-ci  selon l’approche problème.  Cette analyse sera donc réalisée selon les six étapes telles que présentées dans le cadre du présent cours.

Étape 1 : Résumé des faits

Angelica Garza est une Américaine d’origine mexicaine qui travaillait depuis 10 ans aux ressources humaines pour une multinationale fabriquant des produits médicaux, plus particulièrement dans une maquiladora située dans la ville mexicaine de Tijuana.  Étant près de la frontière américaine, cette usine mexicaine à capital étranger profitait ainsi non seulement de certaines lois, mais également d’une main-d’œuvre peu coûteuse.  L’usine de Tijuana appartenait à USMed, aussi propriétaire de six autres installations situées dans divers États américains.  Malgré le fait qu’elle consacrait la plupart de son temps dans cette maquiladora, Angelica était également responsable des ressources humaines d’un autre petit groupe administratif, celui-ci situé du côté américain de la frontière.  Ce groupe de travail comptait au total 34 Américains et près de 1 100 Mexicains.  

        Tout porte à croire qu’Angelica Garza aurait obtenu ce poste du fait que ses origines soient mexicaines et de la maîtrise de l’espagnol.  Cela ne facilita pas pour autant son adaptation aux réalités mexicaines dont elle a dû faire face, bien au contraire.  Elle a connu plusieurs frustrations et s’est heurtée à un mur d’incompréhension, d’autant plus que les relations entre Garza et les cadres aux ressources humaines des autres installations de l’USMed, et ce tant aux États-Unis qu’au Mexique, étaient pratiquement inexistantes.  Selon Garza, l’entreprise pour laquelle elle travaillait n’avait aucune politique générale en gestion des ressources humaines, encore moins en matière de diversité.  Ses collègues d’origine anglo-saxonne étaient très peu informés de ce qui se déroulait à Tijuana et ne voyaient pas l’intérêt de comprendre la main-d’œuvre mexicaine et de s’y adapter.  

Les nombreuses différences sur le plan culturel entre Angelica et le personnel mexicain ne lui facilita pas la tâche.  Elle avait comme rôle d’instaurer les styles d’encadrement, les attentes et la formation à l’américaine. Son statut d’Américaine et le fait qu’elle soit une femme provoqua autant chez les Mexicains que les Mexicaines de l’incompréhension, du ressentiment et du mépris, ce qui rendait très difficile de convaincre ceux-ci de changer leurs méthodes de travail : « […] Le changement n’est jamais facile, mais obtenir d’eux qu’ils suivent certaines de ces règles tenait vraiment du défi »^[1].  Garza se retrouvait dans un contexte d’affrontement entre deux cultures.  Pour faire face à ce défi d’envergure, elle a due faire preuve d’ingéniausité afin de dissiper les malentendus tout en sachant qu’elle travaillait avec un groupe socio-économique différent d’elle et dans un milieu parmi un réseau constitué uniquement d’hommes.

Étape 2 : Identification du problème

Le cas « Des frontières à franchir » est un bon exemple d’enjeux que l’on peu fréquemment rencontrer dans les multinationales.  En effet, on peut principalement constater un problème de communication et de compréhension entre deux cultures.  Les différences importantes sur le plan des mœurs et des coutumes entre les Américains et les Mexicains rendent les relations de travail complexes.   Le fait que les dirigeants américains démontrent très peu d’intérêt à leurs confrères mexicains et le manque de communication avec ceux-ci n’a que pour effet de créer une barrière entre eux. De plus, Angelica Garza est celle, et la seule, qui a été mandaté à relever le défi de devoir franchir cette barrière culturelle.  Comme mentionné plus haut, cette dernière a été nommé à ce poste sur le seul fait de son origine latino-américaine et de la maîtrise de la langue. Un choix simpliste qui a eu pour effet de la mettre dans une situation complexe l’obligeant à faire face à plusieurs frustrations.  Cette rupture entre les cultures se traduisait non seulement par la méfiance de ses collègues américains, mais également par de l’incompréhension, du ressentiment et du mépris des Mexicains.  L’organisation américaine, quant à elle, ne lui offrait pas plus de soutien. Enfin, l’absence marquante d’une politique générale d’USMed en matière de gestion des ressources humaines, plus particulièrement en ce qui attrait à la diversité, obligea  Angelica Garza à intégrer à elle seule les nouveaux styles de gestion à l’américaine tout en essayant de tenir compte de la réalité culturelle dans laquelle elle était plongée.  

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