Etude De Cas: Des Frontières à Franchir, la compagnie USmed
Dissertations Gratuits : Etude De Cas: Des Frontières à Franchir, la compagnie USmed. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jabriamel • 6 Janvier 2013 • 2 145 Mots (9 Pages) • 3 996 Vues
ETUDE DE CAS : «DES FRONTIÉRES A FRANCHIR»
La compagnie USMed, une multinationale fabriquant des produits médicaux, a attribué un poste aux ressources humaines à Madame Angelica Garza à l’intérieur d’une maquiladora qui est « une usine mexicaine à capital étranger installées dans les zones limitrophes des États-Unis pour profiter de lois favorables et d'une main-d’œuvre à bon marché », situé à Tijuana, une grande ville mexicaine. Étant d’origine mexicaine, parlant espagnol, USMed croyait que Mme Garza serait la candidate idéale afin de régler les problèmes de l’entreprise.
En plus de son travail à la maquiladora, elle est responsable des ressources humaines d’une petite unité administrative qui est située à Chula Vista, du côté américain de la frontière. Cette unité administrative comporte une grande majorité de mexicains.
USMed n’a établie aucune politique de gestion des ressources humaines et aucune politique de gestion de la diversité de la main d’œuvre afin de bien équiper Mme Garza. Elle se retrouve donc responsable des ressources humaines sans formation préalable à cet effet.
Le manque de compréhension de la culture mexicaine rend le travail d'Angelica complexe et causes des tensions entre les différents niveaux du personnel.
Inexpérimentée, Angelica trouve l’adaptation aux réalités mexicaines très difficile. Elle manque clairement de soutien de la part de l’organisation puisque ses collègues anglo-saxons ne sont pas intéressés à connaître leurs homologues mexicains.
Selon USMed, les origines de Mme Garza devraient lui permettre de comprendre en totalité la culture mexicaine et leur façon de faire et de penser. L’organisation en déduit que Mme Garza se trouve dans un univers familier dû à ses origines.
Elle fait face à des caractéristiques sociodémographiques et socio-économiques très différentes des siennes. « Beaucoup d’entre eux étaient d’origine rurale, ils venaient de ranchitos sans toilette ni douche. Et à Tijuana, il n’y avait aucune infrastructure. »Les attitudes, les émotions, les valeurs, tout est si différent pour les Mexicains que pour les Américains. Au Mexique, elle est une femme dans un univers d’homme et les hommes ne croient pas que les femmes ont leur place en tant que supérieur hiérarchique. Elle est donc méprisée dû à son sexe.
Ses deux collègues mexicaines lui en veulent car elles croient qu’Angelica veut leur retirer une partie de leurs tâches. Ses collègues féminines croient que l’entreprise a jugé qu’elles ne travaillaient pas adéquatement et que Mme Garza venait leur enlever des responsabilités dues à leur incompétence.
De plus, USMed ne procédait pas de main morte, « un échec et vous perdiez votre emploi ». Cette situation n’aide donc pas à faire en sorte que les mexicains suivent les protocoles et les procédures américaines de l’entreprise ce qui engendre un roulement de personnel très élevé.
Les supérieurs d’Angelica s’attendent à ce qu’elle privilégie l’approche américaine face à la gestion des ressources humaines et de la gestion d’entreprise en imposant cette façon de faire à ses employés mexicains.
Le cas « Des frontières à franchir » illustre principalement un problème interculturel entre USMed, qui est une entreprise complètement américaine; Angelica, qui est américaine aux origines mexicaines et les travailleurs mexicains de Tijuana, qui se voient imposé des façons de faire totalement américaines.
Quoi que d’origines mexicaines, Angelica n’en reste pas moins une américaine. Angelica parle espagnol, ce qui lui permet une communication plus aisée avec les employés, mais sa situation socio-économique et sociodémographique ainsi que son bagage américain la laisse dans l’incompréhension de cette culture. Cette situation engendre des problèmes de communication et d’affrontement au sein de l’entreprise.
De plus, la compagnie USMed éprouve de grandes lacunes au niveau des politiques de gestion des ressources humaines ainsi que la gestion de la diversité culturelle qui sont inexistante. Un manque flagrant de formation aux employés mexicains et à Mme Garza est décelable.
USMed tient absolument à que Mme Garza appliquent les valeurs organisationnelles américaines, et ce, même dans les entreprises installées à l’intérieur de villes mexicaines.
Les causes sous-jacentes au problème de gestion de la diversité et des différences individuelles entre Angelica Garza, USMed et les mexicains s’expliquent par ce qui suit :
« Stéréotype : Attribution à une personne des caractéristiques couramment associées à une catégorie ou à un groupe de la population auquel on l’associe, sans tenir compte de ses particularités individuelles. » USMed a associé Angelica Garza aux mexicains dû à ses origines mexicaines en stéréotypant tous les mexicains comme un seul être, une seule façon de penser, une seule façon d’être et partageant tous les mêmes valeurs. Mme Garza quoi que ses origines soient mexicaines, elle est Américaine et se voit submergé dans un environnement complètement différent du sien.
« Effet de contraste :Erreur de perception qui peut se manifester dans une situation où les caractéristiques d’un individu tranchent avec celles d’autres individus rencontrés un peu plus tôt et évalués nettement plus favorablement ou défavorablement. » Angelica se retrouve dans un milieu majoritairement mexicain et masculin, ce qui fait en sorte que l’adaptation au sein de l’entreprise pour elle et pour les mexicains se voit être très difficile.
« D’autres part, ce n’était pas facile d’être la seule femme dans un environnement et parmi des réseaux constitués uniquement d’homme. À cela s’ajoutait le milieu mexicain, et les hommes à qui j’avais affaire me méprisaient à cause de mon sexe. »
Ni Mme Garza, ni les employés mexicains n’ont eu de formation préalable à cette situation donc une résistance s’est installée de la part des mexicains et laisse Angelica dans l’incompréhension totale face aux mexicains. Les mexicains ne reconnaissent et ne respectent pas la femme au même niveau que les Américains, ce qui engendre beaucoup de frustrations pour Angelica et les employés originaires du Mexique.
« Diversité de la main-d’œuvre : différences de sexe, de race, d’origine ethnoculturelle, d’âge, d’état physique et mental, ou d’orientation sexuelle au sein de la main-d’œuvre. » Étant installée au Mexique mais à la bordure des États-Unis, la maquiladora emploi principalement des mexicains. Elle emploi 34 Américains pour 1 100 Mexicains. Cette façon de gérer
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