Quelles sont les grandes phases de la Première Guerre mondiale ?
Analyse sectorielle : Quelles sont les grandes phases de la Première Guerre mondiale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Janvier 2014 • Analyse sectorielle • 5 921 Mots (24 Pages) • 2 044 Vues
) 1914-1918 : quatre ans de guerre
Quelles sont les grandes phases de la Première Guerre mondiale ?
A) La guerre de mouvement (août-novembre 1914)
La guerre embrase l’Europe
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, est assassiné à Sarajevo. L’attentat précipite toute l’Europe dans la guerre : l’Autriche-Hongrie, appuyée par l’Allemagne, déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet, l’Allemagne à la Russie le 1er août et à la France le 3 août, le Royaume-Uni à l’Allemagne le 4 août. Le mécanisme des alliances qui scinde l’Europe en une et une a admirablement fonctionné. Le patriotisme l’a souvent emporté sur l’espoir de la paix et la mobilisation des hommes est rapide. Dans de nombreux pays, on fait taire les dissensions et les débats politiques : c’est le temps de « l’Union sacrée » en France qui voit l’ensemble des forces politiques participer au gouvernement.
De la guerre de mouvement à la stabilisation des fronts*
Les états-majors avaient prévu des opérations militaires très offensives et croyaient à une guerre de mouvement* courte. Après avoir violé la neutralité de la Belgique en août, les Allemands envahissent la France et se retrouvent à une quarantaine de kilomètres de Paris. Mais, du 6 au 13 septembre, l’armée française réplique dans la bataille de la Marne : les Français commandés par le général Joffre, repoussent les Allemands.
Sur le front Est, les généraux allemands Ludendorff et Hindenburg remportent la bataille de Tannenberg en août 1914, faisant alors perdre aux Russes le bénéfice de leurs premières conquêtes. Dans les Balkans, les Serbes repoussent les troupes austro-hongroises et libèrent Belgrade prise un peu plus tôt. En octobre 1914, l’Empire ottoman entre en guerre aux côtés de la Triple-Alliance. En Afrique, les États de l’Entente s’emparent des possessions allemandes (Togo, Cameroun).
La stabilisation des fronts s’effectue à l’Est comme à l’Ouest à l’automne 1914 ; les belligérants, épuisés, se battent sur plus de 800 km de frontières. Faute d’avoir pu enfoncer le front et décidés à ne pas céder du terrain, les soldats se voient obligés, de manière inédite, de s’enterrer dans les tranchées* : c’est la guerre de position*.
Les tranchées
Les tranchées
B) La guerre de position (1915-1917)
La situation du front occidental
La guerre de position est un effroyable carnage. L’organisation de vastes offensives par les États-majors se solde par des avancées minimes : les attaques que Joffre commande en 1915 sur la Champagne et l’Artois causent 350 000 morts, mais les lignes françaises n’avancent que de 4 km. L’année 1916 est marquée par la bataille de Verdun : à l’initiative des Allemands qui pensent ainsi « saigner à blanc l’armée française », elle entraîne la mort de plus de 300 000 hommes et 400 000 blessés entre février et décembre, toutes armées confondues. Les Français tiennent la position de Verdun grâce au général Pétain, mais au prix de l’une des batailles les plus meurtrières de la guerre. Il en va de même pour la bataille de la Somme (plus d’un million de victimes dont 400 000 morts), déclenchée en juillet 1916 par les Français et les Britanniques pour soulager Verdun. En avril 1917, une offensive française au chemin des Dames échoue et dans les rangs des soldats éclatent alors des mutineries* vite réprimées.
Les autres fronts
La guerre d’usure échoue sur tous les fronts : à l’Est, les Allemands avancent de 150 kilomètres en 1915, mais les Russes regagnent une grande partie des territoires perdus dès 1916. De nouveaux pays entrent alors en guerre. C’est le cas de l’Italie, aux côtés de l’Entente, contre la promesse de l’obtention des territoires appartenant à l’Autriche-Hongrie mais peuplés en partie d’italophones, ou de la Bulgarie aux côtés de l’Alliance.
L’Entente attaque par ailleurs l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne et de l’Autriche, mais échoue à forcer le détroit des Dardanelles en 1915.
Blocus et guerre sous-marine
L’Entente tente d’asphyxier les économies des Empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie) : un blocus des ports allemands est organisé alors que les populations peinent à se ravitailler et souffrent d’un terrible rationnement dès 1915. L’Allemagne réplique en décrétant la guerre sous-marine à outrance. En mai 1915, le paquebot anglais Lusitania, dont les voyageurs étaient en grande partie américains, est coulé. L’Allemagne suspend la guerre sous-marine en mai 1916 mais la reprend en février 1917 : cette atteinte à la liberté des échanges entraîne l’intervention des États-Unis, jusque-là réticents à participer au conflit.
C) La victoire des Alliés (fin 1917-1918)
Le retour de la guerre de mouvement
Le États-Unis du président Wilson entrent en guerre le 2 avril 1917 alors que les Russes, après la révolution bolchevique signent en décembre le traité de Brest-Litovsk : l’Allemagne, qui n’a plus à combattre sur deux fronts, espère l’emporter avant que l’armée américaine puisse intervenir en Europe.
Le printemps 1918 voit le retour des grandes offensives allemandes en Picardie, en Flandre et en Champagne. En mai, Paris – menacée par un canon de longue portée, « la grosse Bertha » – semble à portée de main.
Vers l’armistice
Les Alliés reprennent cependant l’avantage : les Italiens remportent une victoire décisive contre l’Autriche-Hongrie à Vittorio Veneto en octobre 1918 ; les combats cessent sur le front oriental. Nommé général en chef des armées en mars 1918, le général Foch dirige la contre-offensive de l’Entente à l’Ouest : l’arrivée des nouvelles divisions américaines ainsi que l’emploi de nouvelles armes (chars d’assaut) permettent une percée significative des Alliés à partir d’août 1918.
Alors que les mutineries se multiplient dans les rangs allemands
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