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Analyse de situation

Rapport de stage : Analyse de situation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Décembre 2017  •  Rapport de stage  •  1 951 Mots (8 Pages)  •  1 320 Vues

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Lieu : La situation décrite se passe dans un service SSRG (service de soins de réadaptation gériatrique), dans la chambre du patient.

Présentation du patient :

Monsieur L, 101 ans, est entré dans le service SSRG (service de soins de réadaptation gériatrique) pour une réautonomisation à la marche. Il dispose d'une sonde nasale d'oxygène, d'une sonde urinaire, d'un matelas à air, d'un fauteuil avec coussins anti escarre.

Le protocole mis en place pour ce patient est une toilette complète au lit avec changes le matin puis installation fauteuil pour la journée et mise au lit le soir après le repas. L'utilisation de l'aïgo (verticalisateur, c'est un appareil qui permet au patient de se lever)  pour les transferts est préconisé par l'ergothérapeute du service.

Description de la situation :

Pour mon 2e jour de stage, le mardi 14 novembre, je suis rentrée dans la chambre de Monsieur L, accompagnée de 2 aides-soignants pour assister au transfert avec un aïgo du fauteuil au lit de Monsieur L. Je me suis d'abord placée sur le coin près du patient après l'avoir salué, pour observer et ne pas gêner les soignants. Les 2 soignants se sont approchés de Monsieur L l'ont salué, puis l'un d'entre eux s'est mis à sa hauteur (fauteuil) pour lui expliquer que l'on allait le mettre au lit car c'était l'heure. Le patient semblait d'accord avec cette idée. Le premier soignant lui a retiré sa casquette et son gilet j'ai aidée pour cela, Monsieur L était raide et il étais difficile d'effectuer ces actions, ainsi que la sonde nasale d'oxygène pour éviter un éventuel arrachement lors du transfert et faciliter celui-ci.

 Le 2e soignant à installé le fauteuil au bord du lit a retiré les cales-pieds et mit les freins. Le 1er soignant a installé l'Aïgo face au patient, j'ai mis les pieds du patient sur la plate-forme, et le 1er soignant a rapproché l'Aïgo du patient qui a ce moment a commencé à pousser des cris en demandant de faire attention à ses jambes.Le 2e soignant a demandé à Monsieur L de venir attraper l'Aïgo, de s'avancer et de se lever avec leur aide. Monsieur L montrait des signes de panique, il ne voulait pas se lever, les soignants l'incitait à le faire en lui attrapant les mains pour le placer correctement et en poussant légèrement sur son dos, mais chaque geste entraînait des cris et le patient faisait de la répulsion sur l'Aïgo. Après 10 bonnes minutes, le 2e soignant alla chercher du renfort auprès de l'infirmière et une autre aide-soignante. Ils décidèrent d'abandonner l'Aïgo, le 2e soignant s'est placé devant Monsieur L, le premier sur le côté et le 3e derrière. Le 3e a placé la poche urinaire sur le bord du lit. Les soignants ont incité Monsieur L à se lever en s'aidant des soignants présents, sans y parvenir car confrontés au refus catégorique du patient.

 Ils ont donc décidé de le coucher eux-mêmes comme ils pouvaient (patient réfractaire poussant, s'agrippant, et poussant des cris). Le 1er soignant a alors attrapé le patient par l'arrière du pantalon le 2e aussi mais en étant sur le côté et le 3e poussait sur le dos et s'assurait que la sonde urinaire ne soit pas arrachée. Ils ont alors tiré, le transfert fut difficile autant pour les soignants (physiquement et moralement) que pour le patient qui a été placé sur le lit assez brutalement et contre son gré, car comfronté à la peur des mouvements. Les soignants ont alors vite fini le travail, avec mon aide deshabillements tout aussi difficile, installation correcte dans le lit et rangement. Puis sont ressortis fatigués et mécontents de cette situation.

Remarque et questionnement

Cette situation vécue le 2e jour m'a interpellé, d'autant plus que je me suis rendue compte durant mon stage que ce problème était récurrent avec ce patient. Je me suis alors questionnée sur les différents matériels existants qui permettraient un transfert dans de meilleures conditions.

Un aide-soignant m'a parlé d'un lève personne présents dans le service, qui permettraient un transfert plus facile pour les soignants et plus sécuritaires pour le patient, c'est ce que lui voulait utiliser. Mais il m'a expliqué que l'ergothérapeute ne voulait pas et avait préconisé l'utilisation de l'Aïgo.

 Je me suis demandée pourquoi le lève personne était refusé s'il permettrait de meilleurs transferts, et qui a l'autorité pour décider de son utilisation. J'ai alors questionné l'infirmière à ce sujet elle m'a dit que seul le médecin pouvait décider de son utilisation. Je me suis donc tournée vers lui en lui demandant pourquoi plutôt le l'Aïgo que le lève personne. Il m'a alors expliqué que Monsieur L était dans un service de rééducation et que par conséquent le lève personne est contraire aux principes du service, car ne donne aucune autonomie aux patients et l'empêche de progresser. Il m'a dit que les décisions d'utilisation de matériel sont prises avec le kiné et l'ergot, qui juge de l'évolution du patient, et que l'utilisation de l'Aïgo avait été validé par l'ergothérapeute, qui a estimé que les transferts étaient tout à fait possible avec ce matériel.

 J'en ai donc parlé avec l'ergothérapeute qui m'a dit que lors des essais dans l'après-midi le transfert se passait très bien.

Je me suis rendue compte avec le reste de l'équipe soignante que selon le moment de la journée, l'approche soignante, ou simplement l'état du patient, les transferts ne se passaient pas de la même façon. Notamment le coucher effectué après le repas, se faisait avec beaucoup plus de difficultés.

Après discussion l'équipe soignante a prit la décision de coucher Monsieur L en fin d'après-midi afin d'éviter la fatigue accumulée en fin de journée, qui compliquait le moment du coucher.

Je me suis également interrogée sur le fait de retirer la sonde nasale d'oxygène en moment des transferts. En effet d'après mes connaissances et mes recherches effectuées je savais que la sonde à oxygène était d'autant plus importante lors des mouvements (activités physiques) car ceux-ci augmentent la consommation d'oxygène des muscles. La sonde à oxygène permet de pallier au déficit d'oxygène dans les poumons et par conséquent transporté par le sang et arrivant dans les différents organes et muscles.

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